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Accueil du site > Tribune Libre > Economie : l’incompétence notoire de la droite (I)

Economie : l’incompétence notoire de la droite (I)

Alors que la droite est au pouvoir depuis 2002, la situation économique française ne cesse de se détériorer, et ce, dans l’ensemble des domaines (notons d’ailleurs que l’actuel président de la République a occupé le poste de ministre de l’Economie en 2004).

Ainsi, il n’est plus contestable que :

- la compétitivité de l’économie française est en « chute libre » depuis fin 2002 ;

- la balance commerciale creuse son déficit apparu en 2003 ;

- la dette explose depuis 2003 ;

- les ménages s’endettent de plus en plus ;

- le pouvoir d’achat stagne.

Les raisons sont multiples et presque toutes la conséquence d’une mauvaise gestion et de choix stratégiques inopérants.

Dans cette première partie, nous verrons comment les mauvais diagnostics de la droite conduisent à des politiques désastreuses.

Nous allons donc constater la persistance, dans la pensée conservatrice et néo-libérale française, de « clichés » particulièrement usés à des fins électoralistes : la France ne travaillerait « pas assez », la productivité française serait « trop faible », les coûts salariaux seraient « trop importants », les impôts seraient « trop contraignants » pour ces dernières, enfin, le marché serait « trop rigide ». Bref, aucun reproche n’est fait aux pratiques des grands groupes et des grands actionnaires au moment même où éclate l’affaire d’Etat « EADS ».

Pourtant, en réalité, aucun de ces postulats n’est exact. L’analyse qui suit a donc pour objectif d’en finir avec ces « mythes » diffusés par tous ceux souhaitant un salariat toujours plus « servile ».

Compétitivité et attractivité de la France :

Avant tout examen critique, faisons un rappel rapide de la compétitivité et de l’attractivité de la France.

Sur les déficits extérieurs de la France :

Les comptes extérieurs de la France continuent de s’enfoncer dans le rouge. Le déficit de la balance courante a frisé les 30 milliards d’euros en 2006, soit deux points de produit intérieur brut (PIB), contre 27 en 2005 et 6 seulement il y a trois ans.

Aux quelque 25 milliards de déficit des échanges commerciaux avec l’Asie vient désormais s’ajouter un trou de plus de 15 milliards d’euros vis-à-vis du reste de l’Europe.

Alors qu’en 2003, la France exportait davantage vers le reste du Vieux Continent qu’elle n’en importait.

A côté des 45 milliards liés à la facture pétrolière et gazière (deux fois plus qu’en 2003), il faut maintenant compter avec des déficits de plus de 8 milliards d’euros pour les biens intermédiaires et autant pour les biens de consommation. Tandis que les excédents dégagés traditionnellement dans les biens d’équipement - grâce notamment aux Airbus - et dans l’automobile baissent considérablement.

La dégradation de la situation de l’industrie française est rapide. Depuis 2002, les plans de licenciements se multiplient de nouveau et l’emploi industriel recule à une vitesse qui n’avait plus été atteinte depuis le début des années 90.

Cela risque de ne pas s’arranger, en particulier dans l’aéronautique et l’automobile.

Or, au même moment, les excédents commerciaux de l’Allemagne (une puissance économique de niveau comparable, confrontée aux mêmes contraintes et ayant comme monnaie l’euro), eux, explosent : ils ont atteint le montant record de 160 milliards d’euros en 2006, signe que toutes les difficultés de l’industrie française ne viennent pas de la seule montée en puissance de la Chine.

Pour nombre de commentateurs à droite, le coupable est tout trouvé : les 35 heures, un bouc émissaire pratique.

En réalité cette réforme n’explique pas la dégradation de la compétitivité de l’industrie française.

Au contraire : elle a permis en particulier une hausse très sensible de la durée d’utilisation des équipements, un facteur-clé de compétitivité.

Ce sont plutôt les effets combinés des politiques industrielles françaises, de l’euro cher et du dumping social très agressif pratiqué par l’économie allemande vis-à-vis de ses voisins européens depuis cinq ans qui expliquent les difficultés récentes de l’industrie française. Ce qui ne les rend pas moins sérieuses pour autant.

Sur les 35 heures et le fait que les Français travailleraient trop peu :

Les discours de la droite sont offensifs sur cette question : les Français travailleraient trop peu, à cause des 35 heures, ce qui expliquerait la faiblesse du pouvoir d’achat des Français, la perte de compétitivité du pays et les dérives d’une protection sociale trop sollicitée, faute de revenus d’activité suffisants...

En réalité, quand on examine la situation française de plus près, les évidences deviennent moins évidentes.

D’ailleurs, que veut dire exactement « travailler trop peu » ? S’agit-il d’un nombre d’heures travaillées jugé trop faible ou du nombre de personnes au travail ? Cela n’a pas les mêmes conséquences sur les politiques publiques à mettre en œuvre, mais l’on sait que la droite a à l’esprit un nombre d’heures travaillées jugé trop faible.

Rappelons que la durée légale hebdomadaire du travail salarié est en effet de 35 heures, ce qui, compte tenu des semaines de congés et des jours fériés, correspond à 1 607 heures de travail chaque année.

Sauf que, comme le rappelait récemment un dossier d’Alternatives économiques, ce chiffre est largement théorique.

Certains, en effet, travaillent davantage : heures supplémentaires (rémunérées ou non), régime d’équivalence (dans les transports, les restaurants, les salons de coiffure, etc., le temps de présence des salariés est supérieur au temps rémunéré, pour tenir compte des moments d’attente sans travail), cadres ou représentants astreints au forfait jours (la durée quotidienne n’est pas fixée, seul le nombre de jours de travail l’est)...

D’autres travaillent moins : arrêts maladie, maternité, accidents de travail, congé parental, horaires particuliers dans certaines branches ou entreprises...

Au final, la durée effective du travail à temps plein est de ce fait plus élevée que la durée légale : 1 650 heures annuelles en 2004 (43 de plus), moyenne variant selon les professions et le sexe.

Toutefois, une partie des salariés (17 %) travaille à temps partiel, soit en moyenne 23 heures par semaine.

De ce fait, si l’on s’intéresse à l’ensemble des salariés, la durée moyenne du travail est diminuée d’autant, et passe à 1 550 heures par an.

En outre, temps payé et temps effectif ne coïncident pas forcément : il faut exclure les pauses, la formation, les temps d’habillage, voire l’absentéisme.

Le temps travaillé en moyenne par les salariés ayant un emploi passe alors à 1 456 heures annuelles pour 2004 (Selon l’OCDE et Eurostat).

C’est quasiment équivalent à la plupart des pays européens de niveau comparable, la différence venant du fait que les durées relativement faibles ailleurs sont liées au poids du temps partiel, alors qu’en France, l’influence principale résulte des 35 heures.

Au final, la durée moyenne effective en France pendant la semaine de référence au cours du second trimestre 2006, tous types d’emplois et toutes branches confondues, en heures, est supérieure à la moyenne de l’ex-UE à 15, de l’ex-UE à 25 et de l’UE à 27 : 38 heures quand les Pays-Bas sont à peine à 31 heures par semaine.

Ensuite, notons que du fait des embauches qui ont accompagnée les 35 heures (350 000 au total en quatre ans, de début 1998 à fin 2001, selon l’Insee et la Dares du ministère de l’Emploi), la réduction du temps de travail a accentué la tendance à l’augmentation du volume total d’heures travaillées dans les entreprises (+ 6,8 %) observée durant cette période.

Sur un plan macroéconomique, c’est bien ce volume total qui compte et non le volume de travail individuel de chacun de ceux qui ont un emploi.

Au contraire, depuis 2002, ce même volume est en légère baisse, de l’ordre de 1 % à 1,5 %.

L’augmentation du nombre d’emplois entre 1997 et 2001 a donc plus que compensé l’effet de la réduction du temps de travail.

Ce que l’on peut peut-être admettre, c’est simplement le fait que les 35 heures ont légèrement freiné la croissance des rémunérations... mais pour ceux qui étaient déjà en emploi.

Cela parce que la société française avait choisi de privilégier la création d’emplois plutôt que les gains de pouvoir d’achat.

Ce choix implicite a certes été souvent mal vécu, à raison, par ceux qui avaient déjà un emploi, mais il a notablement contribué à réhabiliter la « valeur travail », contrairement à ce qu’on entend souvent : il a en effet permis à la fois de ramener un nombre important de chômeurs vers l’emploi et d’augmenter le volume global de travail réalisé dans l’économie française.

-

Mais finalement, à l’inverse de ce que soutient la droite, nous pensons aussi que « Travailler trop peu » peut signifier que malheureusement une trop faible part de la population en âge de travailler occupe un emploi.

On appelle cette proportion le taux d’emploi. L’OCDE considère qu’on est en âge d’occuper un emploi quand on a entre 15 et 65 ans.

Mais attention, il est évident qu’il n’est pas toujours positif de pousser les moins de 20 ans vers l’emploi plutôt que vers les études. Ni de faire travailler les seniors le plus longtemps possible.

Nous devons prendre en compte de nombreux éléments telle que la pénibilité.

En outre, il faut également faire attention au fait que temps partiel ou temps plein comptent de la même manière, puisque seul l’emploi est pris en compte.

Reste que la hausse de ce taux d’emploi indique que davantage de personnes gagnent leur vie grâce à leur propre activité économique, ce qui contribue à leur donner une place généralement mieux valorisée dans la société et une plus grande indépendance à l’égard de l’Etat et des mécanismes de transfert.

Au sein de l’ex-Union européenne à quinze, la France ne brille pas par son taux d’emploi global : 63,1 % en 2005. Seules la Grèce (60,1 %) et l’Italie (57,6 %) sont en dessous. Mais, contrairement à ces deux pays, cela ne provient pas du faible taux d’emploi des femmes de 25 à 54 ans. Avec 72,9 %, il est plus proche en France de celui des pays scandinaves (de l’ordre de 80 %) que de celui des pays méditerranéens (de l’ordre de 60 %).

Autre cause : la faiblesse conjuguée de l’emploi des seniors (38 % des 55-64 ans sont en emploi, contre 44 % dans l’ensemble de l’Union à quinze) et de l’emploi des jeunes (30 % des 15-24 ans sont en emploi, contre 40 %).

Les jeunes sont nombreux en effet à être touchés par le chômage (un des plus forts taux de l’UE) et, lorsqu’ils poursuivent leurs études, la formation en alternance demeure peu répandue, contrairement à ce qui se passe par exemple au Danemark où, à 22 ans, deux tiers des étudiants sont dans ce cas. A 22 ans, en France, un quart des étudiants ont un emploi, mais généralement de type alimentaire et non lié à leur formation.

Quant au faible taux d’emploi des seniors, il résulte moins de l’âge légal de la retraite (60 ans) que des sorties précoces du marché du travail : en France, l’âge moyen de sortie du marché du travail est de 58,5 ans pour les hommes, soit le plus faible de tous les pays de l’ex-Union à quinze.

Dans tous les autres pays, il varie entre 61 et 63 ans, avec une pointe en Suède à 64,3 ans. Si l’âge effectif de sortie du marché du travail en France s’alignait sur l’âge légal, le taux d’emploi des seniors dépasserait alors la moyenne européenne. Certes, ces sorties précoces proviennent pour une (petite) part de régimes particuliers de retraite souvent montrés du doigt.

Mais l’essentiel s’explique par les politiques d’emploi des entreprises elles-mêmes ; elles gèrent ainsi en douceur la fonte de leurs effectifs en poussant vers la sortie les seniors, souvent avec leur accord.

-

Alors, à la question « Faut-il travailler davantage ? », nous répondons qu’il vaudrait mieux créer de l’emploi, être plus nombreux en emploi.

Cela augmenterait l’autonomie des personnes et le revenu des ménages concernés. En outre, pour les jeunes, dès lors que l’emploi est lié à la formation, cela améliore la qualité de leur insertion professionnelle.

Mais attention, la qualité des emplois en question doit entrer en considération, compte tenu des problèmes que posent le développement des emplois précaires et le phénomène inadmissible des « travailleurs pauvres ».

Travailler jusqu’à un âge plus élevé peut être nécessaire du fait du retournement démographique, mais cela doit se faire avant tout par la diminution des sorties précoces et non forcément par le recul de l’âge légal de départ en retraite.

La priorité doit être à la réduction du nombre de chômeurs et de salariés à temps partiel subi. Certes, rien ne dit que la productivité de ces travailleurs serait au niveau de ceux qui sont aujourd’hui en emploi à temps plein. Il n’empêche : s’il faut travailler plus, mieux vaudrait explorer ces pistes avant de remettre en cause des symboles sociaux comme les 35 heures et la retraite à 60 ans. Elles sont moins porteuses d’inégalités et de conflits.

Productivité en France :

Depuis près de 10 ans, chaque rapport de l’OCDE souligne la forte productivité française du travail, l’une des meilleure des pays développés.

Egalement, le niveau de formation et de compétence des salariés français est un des meilleurs de la planète.

En termes de productivité horaire du travail, la France connaît une performance remarquable, puisqu’elle se situe au-dessus de l’ensemble des pays de l’OCDE, à l’exception de la Norvège. Elle a, par exemple, une productivité horaire très nettement supérieure à celle que connaissent le Royaume-Uni, l’Espagne, les Etats-Unis, le Japon et même l’Allemagne.

Mais il est vrai que ce constat est moins vrai si l’on se réfère à une productivité par salarié. Avec un tel critère, la productivité française se situe au niveau de celle des Etats-Unis et très largement inférieure à la productivité de l’Irlande, par exemple.

Cependant, comme nous l’avons rappelé plus haut, sur un plan macroéconomique, c’est bien le volume total qui compte et non le volume de travail individuel de chacun de ceux qui ont un emploi.

Coûts des entreprises à l’échelle internationale :

(Selon le guide de KPMG 2006[1])

Parmi les pays à l’étude, Singapour offre les coûts les plus favorables, soit un avantage de 22,3 % par rapport aux États-Unis.

Avec un PIB équivalent à celui de certains pays de l’Europe de l’Ouest, Singapour est le premier pays nouvellement industrialisé à figurer dans Choix concurrentiels.

Le Canada, numéro un parmi les pays du G7, offre un avantage de 5,5 % sur les États-Unis.

La France et les Pays-Bas ont les meilleurs résultats parmi les pays européens. Ces deux pays, qui ont des coûts pratiquement équivalents, offrent un avantage d’environ 4,4 % sur les États-Unis.

L’Italie et le Royaume-Uni affichent aussi des coûts semblables, avec un avantage d’environ 2 % sur les États-Unis.

Les États-Unis, qui servent d’indice de référence, sont classés septième parmi les neuf pays à l’étude.

Le Japon et l’Allemagne ont les coûts les plus élevés, avec un désavantage de 6,9 % et 7,4 % respectivement, par rapport aux États-Unis.

Tendances des coûts

Les écarts de coûts des pays à l’étude (pays du G7 et les Pays-Bas) se sont resserrés depuis l’édition précédente (2004) de Choix concurrentiels. Tous les pays se sont rapprochés des États-Unis, le pays de référence :

Le Japon a enregistré la meilleure amélioration, grâce à la baisse du yen par rapport au dollar américain et aux réductions du coût de revient des entreprises.

L’Allemagne, les Pays-Bas, la France et l’Italie ont également connu une amélioration de leurs coûts par rapport aux États-Unis.

Le Royaume-Uni a conservé un avantage sur les États-Unis, le Japon et l’Allemagne.

Le Canada se maintient en tête des pays du G7, bien que la forte augmentation de la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain depuis 2004, ait réduit son avantage.

Les éléments de coûts

Quarante-deux classes d’emplois ont servi pour établir la comparaison des coûts de la main-d’œuvre.

La main-d’œuvre comprend les salaires et les traitements, les charges sociales obligatoires (telles que les régimes publics de retraite et d’assurance maladie) et tous les autres avantages sociaux offerts par l’employeur.

Les coûts de la main-d’œuvre représentent en moyenne entre 55 % et 73 % des coûts d’ensemble sensibles à l’emplacement pour les entreprises de fabrication, et entre 76 % et 87 % pour les entreprises de service.

Les coûts de la main-d’œuvre affichent d’importantes différences d’un pays à l’autre :

Singapour a les salaires les plus bas parmi les neuf pays à l’étude, suivi de l’Italie, de la France et du Royaume-Uni.

Les cotisations aux régimes d’avantages sociaux obligatoires (en pourcentage de la masse salariale) sont les moins élevées au Canada, suivi par les États-Unis, les Pays-Bas et Singapour.

Les cotisations aux régimes d’avantages sociaux facultatifs (en pourcentage de la masse salariale) sont les plus basses au Japon, suivi par la France, Singapour et le Canada.

Si on additionne ces trois éléments, les coûts de la main-d’œuvre sont les plus bas au Singapour, suivi par le Canada, l’Italie et la France.

Les installations représentent généralement le deuxième élément de coûts le plus important :

Pour les entreprises de fabrication, les coûts liés à la propriété (y compris le financement) représentent entre 10 % et 22 % des coûts sensibles à l’emplacement. Les coûts d’achat du terrain et de construction de l’usine sont les plus bas au Canada, suivi par l’Italie, les États-Unis et la France.

Pour les entreprises de services, les coûts de location de bureaux, qui comprennent le loyer et tous les autres frais à la charge du locataire, représentent entre 4 % et 13 % des coûts sensibles à l’emplacement. Ces coûts sont les plus bas en Italie, suivie de l’Allemagne, des Pays-Bas et de Singapour.

Les coûts de transport varient considérablement d’un secteur à l’autre. Ils représentent entre 1 % et 15 % des coûts sensibles à l’emplacement pour les entreprises de fabrication examinées.

Les coûts de livraison aux marchés varient en fonction des produits et du marché. Ils sont généralement les plus bas dans les pays qui sont situés au centre d’une grande région, tels que les Pays-Bas, Singapour, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Les coûts des services publics varient entre 2 % et 9 % des coûts sensibles à l’emplacement.

Le Canada et la France ont les coûts d’électricité les plus bas.

N.B. : la France est attractive aussi grâce à ses infrastructures et services publics (voir l’étude complète en pièce jointe).

C’est aux Pays-Bas et au Royaume-Uni que le gaz naturel coûte le moins cher.

C’est en Allemagne et aux États-Unis que les coûts des télécommunications sont les moins élevés.

Les impôts sur les bénéfices représentent généralement entre 3 % et 10 % des coûts sensibles à l’emplacement :

Pour les entreprises de fabrication, Singapour offre les taux d’imposition réels les plus bas, suivi du Royaume-Uni, des Pays-Bas et du Canada.

Le Canada, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis offrent aux entreprises de recherche et de développement un traitement fiscal très favorable.

Pour les autres entreprises de services, les taux d’imposition réels sont les plus avantageux au Singapour, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en France.

Coûts salariaux :

Ainsi, l’étude ci-dessus nous montre qu’en termes de coûts horaires, la France se situe dans les plus bas des pays occidentaux, avec l’Italie et l’Espagne (chiffres précis dans l’étude complète en pièce jointe).

On constate que le coût du travail en France n’est donc pas un obstacle à la compétitivité française, à l’inverse des clichés relayés par la droite.

La priorité est donc celle d’une meilleure politique industrielle d’un côté, et d’un meilleur pilotage macroéconomique de l’autre : c’est cela qui sera efficace en matière de croissance, d’emploi et d’attractivité de la France.

Sur la rigidité du marché :

Sur cette question, la droite, de tendance nettement libérale (dans le mauvais sens du terme), est persuadée que le marché du travail ne fonctionne pas comme il conviendrait, ce qui expliquerait le fort taux de chômage.

Les entreprises n’embaucheraient qu’avec réticence, craignant de ne pas pouvoir licencier en cas de besoin, ou de devoir le faire après des procédures longues et coûteuses. Ce qui inciterait à embaucher en contrats temporaires plutôt qu’en contrat à durée indéterminée. Et nuirait à la « réallocation des emplois », c’est-à-dire à l’amaigrissement de certaines entreprises et à la création ou au développement d’autres en fonction des modifications ou des transformations de la demande.

Si incontestablement, tout ce qui favorise la flexibilité est un « plus » pour les entreprises, penser que cela permettra de régler la question du chômage est un leurre.

En effet, pour nous, le nombre d’emplois créés dépend en premier lieu de l’évolution du pouvoir d’achat, de l’effort d’investissement et d’innovation, etc.

En outre, la flexibilité est source d’inquiétude pour les salariés, qui craignent d’être renvoyés à tout moment. Ils auront alors une productivité particulièrement faible.

Ils n’accepteront donc de jouer le jeu - comme en Suède, par exemple - que si des garanties leur sont données sur leur retour à l’emploi, la continuité de leurs revenus, la formation, le développement local, etc.

Toutes choses qui impliquent des politiques publiques fortes et des accords entre partenaires sociaux, comme le soutenait d’ailleurs Ségolène Royal durant la campagne présidentielle.

[1] Fait autorité en matière de comparaison du coût de revient des entreprises en Amérique du Nord, en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Cette étude mesure l’indice conjugué de 27 éléments de coûts, appliqués à plusieurs types d’activités, et qui sont plus susceptibles de varier selon l’emplacement. Au cours du programme de recherche de huit mois, des données ont été recueillies sur 128 villes situées dans neuf pays industrialisés : le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, Singapour, le Royaume-Uni et les États-Unis. Plus de 2 000 cas uniques ont été examinés en se fondant sur plus de 30 000 points de données. Les coûts de démarrage et d’exploitation, après impôts, de douze types particuliers d’entreprises ont été comparés sur une période de dix ans. Les résultats nationaux obtenus reposent sur les données combinées de villes comparables dans chaque pays et sont exprimés sous forme d’indice de référence par rapport aux résultats obtenus par les Etats-Unis.

Cette analyse s’appuie sur des données relatives aux coûts dont la plupart ont été recueillies entre juillet 2005 et janvier 2006. Les charges fiscales correspondent aux taux d’imposition en vigueur le 1er janvier 2006, et intègrent tout amendement déjà annoncé qui entrera en vigueur à une date ultérieure. Les taux de change ainsi que d’autres coûts peuvent bien sûr varier au fil du temps. Les taux d’imposition, ainsi que d’autres données fiscales, peuvent également changer suite à l’adoption de nouvelles lois, à des décisions judiciaires ou à un avis d’ordre administratif.

L’information publiée dans le présent document est de nature générale. Elle ne vise pas à tenir compte des circonstances de quelque personne ou entité particulière.


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59 réactions à cet article    


  • Voltaire Voltaire 12 octobre 2007 13:06

    Trop long et mal articulé, l’article est quasi illisible. Je vous recommande de le resoumettre une fois modifié.

    Le fond est bien sûr intéressant et mérite une analyse objective. Si l’on veut tirer des conclusions politiques, il est important de mettre en parallèle (sur les années considérées) les performances de la France et celles d’autres pays ou de la zone euro par exemple. Les économies passent par des cycles et une période bonne ou mauvaise ne signifie pas nécessairement que le gouvernement en place est bon ou mauvais.

    Pourquoi ne pas refaire un article plus clair en prenant pour base le rapport Attali par exemple ?


    • El Fredo El Fredo 12 octobre 2007 14:20

      Totalement d’accord sur la longueur excessive. J’ai lu en diagonale la seconde moitié de l’article. Mais sinon, très intéressant et bien documenté.


    • La Taverne des Poètes 12 octobre 2007 15:09

      D’accord avec Voltaire. L’auteur aurait pu bien délimiter les paragraphes selon les idées : bien distinguer, par exemple, et notamment par les titres le taux d’emploi de la question de la productivité du travail.


    • guillaume 12 octobre 2007 19:29

      Totalement illisible. Il faut se concentrer sur un sujet ou quelques sujets d’une même idée et bien résumer à l’essentiel. Quand c’est long il est pas inutile d’employer du gras pour les idées maîtresses et de l’italique pour des références.

      Par ailleurs le sujet s’annonce vaste dans son titre, extrêmement vague, peut être développé, débattu, à toutes les sauces (on peut en faire des encyclopédies avec des argument pour ou contre).

      Je pense qu’une remise à plat du sujet est insuffisante, il faut prendre un thème et argumenter autour et que ça prenne pas plus d’un grand écran PC à lire (c’est l’unité), viser sous les 100 lignes en tout cas (là on est à près de 500).

      Pour ce genre d’article, où on raconte un peu sa vie et ses humeurs, on peut renvoyer par un lien en complément à un Blog, alors qu’on traite le petit détail qui nous intéresse.


    • FGsuperfred 13 octobre 2007 00:28

      bien d’accord ! la longueur de l’article a fait que j’ai l’impression de n’avoir pas tout lu, ou plutot si !!! j’ai tout lu mais pas tout retenu plus court et concis eût été mieux...


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 13 octobre 2007 11:31

      VOLTAIRE

      Tout à fait d’accord avec vous .

      Nicolas Cadene malheureusement se fournit directement au PS qui lui balance ses études qu’il nous refourgue sous forme de copiés collés .

      Le coppié collé voila ce qu’il faudrait supprimer sur ce site .

      Salut et fraternité .


    • stephanemot stephanemot 13 octobre 2007 11:37

      De gauche ou de droite, les Français sont fachés avec l’économie.

      Nous avons le chic pour jouer à contre-cycle : la relance en 1981, les 35 heures en 2000, la TVA sociale en 2008...

      Nous avons particulièrement mal géré les crises de 1974 et 1980, et totalement gâché le boom de la fin des années 90 comme la période 2002-2005, propices à des réformes de fond. A force de reculer pour mieux sauter, on fait sauter la banque.

      Si le modèle français existe, il ne peut hélas survivre qu’au prix d’une cure d’assainissement.

      Comme cet article d’ailleurs.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 14 octobre 2007 15:13

      « Cambronne », vos réactions sont fatigantes.

      Elles ne sont jamais en rapport avec l’article (que vous ne lisez pas : vos propos l’attestent) et ont pour seul but d’insulter, ici, parce que j’ai le défaut selon vous d’être socialiste.

      Je n’ai pas à m’excuser de l’être et d’être franc. Vous vous devez d’être un peu plus tolérant, surtout sur un site ouvert à tous et qui promeut un débat libre et sérieux.


    • Brif 12 octobre 2007 14:42

      Des éléments particuliers aux grandes entreprises expliquent sans doute la situation actuelle de l’économie de notre pays. De même, les 35 heures ne sont pas, à elles seules, l’explication de tous nos problèmes. Néanmoins, en tant que chef d’entreprise, on peut constater que l’ambiance et la perception générale des français (au moins de ceux qu’on embauche) est très négative sur le monde du travail. Les salariés « font leurs heures » et surtout pas plus de 35 par semaine. En soi, ce n’est ni bien ni mal. Mais sous le prétexte qu’ils « font leurs heures » éventuellement un peu plus, on ne peut rien leur dire. Tout de suite : « mais j’ai fait mon travail » Comprendre : « j’ai fait mes heures ». Le problème est que les salariés appellent « travail » le fait d’être là et de s’occuper vaguement des problèmes liés à leur fonction ou décrit dans leur contrat de travail. Mais aucun esprit de résultat ne vient valider le salaire en fin de mois ou de semestre (bonus semestriel). J’ai des exemples très précis, de salariés ayant suite à des « erreurs » fait perdre des clients à l’entreprise, mais ce n’est jamais ni leur faute ni leur problème. Le fait de « faire les heures » et de produire régulièrement du papier suffit à valider leur droit à rémunération dans leur esprit. Or une entreprise a besoin de résultat. D’implication et de suivi de façon plus large et plus globale. Le salarié (sauf exception) n’est pas (ou plus) dans cette logique. Les 35 heures n’y sont pour rien au sens ou le nombre 35 n’est pas en lui même responsable. Mais plus nous mettons l’accent sur les heures et pas sur le résultat, moins les résultats sont là. Et quand on doit licencier un salarié pour absence complète de résultat (je ne parle même pas de résultats négatifs), les dit salariés ne comprennent pas. Pour eux, les heures sont faites, les papiers sont produits, donc on devrait leur dire merci. les 35 heures ont psychologiquement insisté sur la notion d’heure, de temps de présence, de façon déconnecté de la notion de résultat, de confirmation de commande, d’évolution de CA, de maitrise des couts. La culture des salariés, à cause des 35 heures, s’est encore plus éloigné de la culture économique et de la fierté d’obtenir un résultat. C’est effarant et grave. Cela n’a rien a voir avec le débat gauche droite, encore que la gauche est pire que la droite dans la démagogie. La situation économique est grave, cela provient de la mentalité des salariés d’abord, d’autres causes ensuite.


      • Angelus 12 octobre 2007 15:17

        Peut-être que le manque de motivation est la source de non implication de vos salariés dans l’entreprise...

        Cherchez ce qui les motive...

        On peut imaginer différentes choses :

        - Primes

        - Cadeau en nature

        - Ou même un merci ça peut faire du bien...

        Maintenant, si ils sont pas content, il y a 24 % de jeune qui cherchent du boulot...


      • Angelus 12 octobre 2007 15:21

        @Actias « ils ont été »éduqué« comme ça (la majorité n’a aucune culture economique et une mentalité un peu de fonctionnaire) »

        — -> Oh le joli préjugé... Ma femme, fonctionnaire, qui travaille 40h par semaine payée 35h (sans heures sup) appréciera... Oui oui ça existe !


      • floruf floruf 12 octobre 2007 15:22

        On peut donc déduire de votre commentaire que Sarkozy n’a rien compris non plus avec son slogan « Travailler plus pour gagner plus ». Car içi,il est clairement exprimé que c’est le temps de travail qui doit être rémunéré et non pas le travail en lui-même.Au mieux il devrait donc s’appliquer uniquement aux secteurs marchand et industriel(pour le travail à la chaine) ou plus généralement là où l’on trouve une pointeuse. Partout ailleurs, vous savez bien, en tant que chef d’entreprise, qu’aucune heure supplémentaire n’a jamais été rémunérée.

        Quant à la culture du résultat, il me semble que c’est votre responsabilité de la mettre en avant dans votre entreprise. Si vous avez une pointeuse dans la tête et rappelez régulièrement à vos employés les horaires d’entré et de sortie réglementaires qui s’appliquent dans votre entreprise, ne vous étonnez pas qu’ils ne jurent que par l’horloge du bureau. La culture du résultat ne se décrete pas , et la fierté du résultat que vous citez n’éxiste pas non plus car personne ne travaille pour la gloire et la postérité. Sans vouloir tomber dans l’excès, voyez comment Google motive ses équipes ! Les entrepreneurs sont autant responsables que les salariés de la situation économique actuelle.


      • alexis-LON 12 octobre 2007 17:07

        En tant que ex-salarié Francais pas bien vieux, qd je suis arrivé sur le marché du travail j’étais motivé et sans doute un peu trop idealiste en pensant que le travail bien fait et que la prise d’initiative étaient recompensés. Bien mal m’en a pris et j’ai rapidement compris que grosso modo peu importe la qualité du travail que l’on peut fournir, il n’y a pas de reconnaissance ou presque. Alors que se passe-t-il ? Eh bien c’est simple, devant la non-reconnaissance des efforts que l’on peut fournir on ne cherchera plus a « en faire plus pour gagner pareil ». Donc en effet, on fait ses heures, voir legerement plus et c’est tout. Pourquoi se defonser au travail sachant qu’il n’y a pas de reconnaissance ? Mieux vaut passer du temps sur ses loisirs ou ses centres d’interets. Donc que les patrons arretent de raler sur la productivité du salarié francais et redonnent un peu de considerations au travail accomplit qd c’est justifié plutot qu’a leurs actionnaires ... je parie que des salariés actionnaires seraient bien plus efficaces non ? Encore faut-t-il leur en donner la possibilité. A noter qu’en angleterre les patrons semblent avoir une mentalité differentes ... au bout de 3 mois de travail, 8% d’augmentation. Jamais vu ca en France.


      • 5A3N5D 12 octobre 2007 17:44

        Faux : les fonctionnaires de l’Education Nationale ont une obligation de résultats. Mais peu de moyens. Et ils sont payés sur 10 mois. smiley


      • Xavxav 12 octobre 2007 22:11

        Brif,

        Les salariés Français ne serais pas assez motivés ? Selon toi, « Le problème est que les salariés appellent travail le fait d’être là et de s’occuper vaguement des problèmes liés à leur fonction ou décrit dans leur contrat de travail. Mais aucun esprit de résultat ne vient valider le salaire en fin de mois ou de semestre (bonus semestriel). »

        Alors dans ce cas là, comment expliqueriez vous que la productivité horaire en France est meilleure que dans d’autres pays ?

        Ce que j’observe de mon expérience de salarié, c’est que les efforts sont rarement récompensés, que ce soit en prime ou promotion. Après tout, l’ANPE est pleine de profils intéressants, n’est ce pas ? Alors pourquoi se ruiner à mieux rémunérer ses collaborateurs ? Et pourtant, dans les entreprises où j’ai travaillé, je suis considéré comme « un bon élément ».

        Quant à se soucier des problèmes liés à sa fonction. Mais essayez donc de résoudre les problèmes liés à votre fonction ! Vous allez rapidement vous heurter à une incroyable résistance au changement ! Vous allez vous attirer les foudres de votre collègues et de vos supérieurs, qui se sentirons menacés dans leur légitimité.

        Par contre, ceux qui font du lèche à leurs patrons, qui les voient le week end chez eux ou dans une garden partie, ceux-là, ils ont toutes leurs chances d’avoir leur carotte, quelque soit leur implication et leur compétence.

        Quand on observe des mécanismes comme ça, on se demande quel est l’intérêt de travailler plus, surtout si ce n’est pour rien gagner en plus. Et puis peu à peu, la motivation baisse. Finalement, la seule issue favorable, c’est de trouver ailleurs un poste mieux rémunéré et de poser sa dém’.


      • fran 13 octobre 2007 05:24

        Vous avez raison.Retraité depuis peu après 46 années d’activité, début à 14 ans, ma principale satisfaction n’est pas d’être libéré du travail, mais de ne plus subir, j’insiste, subir,des patrons technocrates sans charisme.


      • ddacoudre ddacoudre 13 octobre 2007 17:02

        Bonjour brif.

        Bien compris. L’identification de l’entreprise a un processus d’exploitation remonte aux manufactures.

        L’exploitation que fait leur propriétaire de leur personnel est plus vielle encore.

        Mais il y a un comportement humain qui est intéressant c’est celui qui fait que tout individu participe à un processus lorsqu’il s’en sans solidaire.

        Or c’est l’entreprise qui s’est faite le défenseur de l’individualisme au travers de l’intérêt personnel, peut-on alors reprocher cela au salarié qui l’applique. je ne suis pas sympa par taquinerie, c’est un effet boomerang d’un discours « politique » asséné en opposition à des valeurs Marxisantes qui ont rendu négative toute conception d’activité collective qu’exige la production de biens et services et la vie en entreprise. Non pas dans le seul intérêt de l’entreprise et des actionnaires éventuels, mais de la valeur sociale d’une communauté à laquelle elle contribue. Alors il est fort à parier qu’en retour elle aurait reçu la même chose de ses salariés. Cordialement.


      • slide 15 octobre 2007 10:33

        Les gens « font leurs heures » avec, selon vous, une implication insuffisante ? Peut-être la motivation l’est-elle tout autant... Dans mon métier, franchir la manche me permettrait de probablement tripler mon salaire (avec certes des conditions assez différentes), les Patrons (auto proclamés Entrepreneurs pour éviter que « CNPF » ne se fasse qualifier par le reste de l’Europe de "Conseil National des Pleureurs Français comme ce fut le cas par le passé) ne jouent aujourd’hui que le rôle d’aide-commis à l’actionnaire, et non de moteur de l’Economie, de Créateur qu’ils ont dans le reste du monde.

        Au vu de nos industriels, plus engagés envers leurs actionnaires qu’envers leurs collaborateurs ou leurs clients comme on le constate trop souvent, il faut être motivé pour s’impliquer. Relancer cette motivation casserait la « machine à morosité » Française, mais il faut envisager de revenir à une répartition du bénéfice entre employés et actionnaires à l’image de ce qu’elle était pendant les 30 glorieuses, 60% - 40%, et non 50% - 50% comme c’est le cas aujourd’hui. C’est celà revaloriser le travail.


      • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 12 octobre 2007 15:03

        Sachant qu’une politique économique mais 1 à 3 ans, avant de faire connaitre ses résulats, vous êtes entrain de nous dire que la droite à vu son résultat plomber par l’action de Lionel Jospin qui lui avait profiter de Alain Juppé.


        • alex75 12 octobre 2007 15:19

          Bravo pour cet article qui est juste à la bonne longueur ! Eh oui, l’économie est une chose compliquée et il faut du temps pour exposer sérieusement une question.

          Pendant la campagne des présidentielles, la droite à fait porter sur les 35 heures la responsabilité de tous les problèmes de la France : c’est ce que j’appellerais être à bout d’argument et faire l’impasse sur les mauvais résultats des gouvernements Raffarin et Villepin-Sarkosy.

          Au sujet des 35 heures, on oubli presque toujours de dire qu’elles ont été accompagnées d’un mécanisme de modération salariale et surtout de la flexibilité du temps de travail, une revendication du patronat depuis la Libération, jamais obtenue avant. J’ai toujours pensé que les 35 heures ont plus profité aux entreprises qu’aux salariés et j’en suis arrivé à souhaiter un retour aux 40 heures (dans les même conditions qu’avant)... uniquement pour prouver que tout ce discours hystérique de la droite n’est que de l’intox !!!

          Merci de nous donner tous ces chiffres qui montrent l’échec cuisant de la droite en économie. Cet échec est dû aux préjugés conservateurs français (travailler plus / il faut souffrir pour réussir / influence des lobby économiques / passéisme et ringardise moralisatrice / société hierarchisée et stratifiée / reproduction sociale / connivence avec les grands groupes au détriment des PME / peur de l’innovation et préjugés de toutes sortes / austérité et culte de la tristesse / comunautarisme des élites).

          Mais la vision arithmétique de l’extrême-gauche en économie sert de repoussoir : non, ce n’est pas en prenant l’argent des riches et des entreprises (« profits ») que l’on pourra trouver la solution, car les sommes en jeu sont insuffisantes pour régler les problèmes.

          Une économie performante est une économie qui met en place des mécanismes vertueux. Par exemple, l’explosion incontrôlable des dépenses de santé est due dans une large mesure à la pollution et à la mal-bouffe ainsi qu’aux aspects anxiogènes de notre société. La mise en place d’une agriculture de qualité et la baisse de la pollution dans les villes pourraient faire chuter ces dépenses de façon considérable. Ce qui suppose d’avoir une approche novatrice dont la droite est incapable. Et on pourrait multiplier les exemples qui montent que la vision de la droite n’est pas en mesure de résoudre les problèmes économiques et financiers du pays.


          • Ornithorynque Ornithorynque 12 octobre 2007 16:57

            Cher Nicolas Cadène,

            Il faut vraiment travailler dans le milieu politique pour croire qu’une quelconque politique (Hors révolution radicale des pratiques, comme en Allemagne, en nouvelle zélande ou au canada) peut avoir un quelconque impact sur l’activité économique !

            J’en suis à ma seconde embauche en 1 an, et si je profite quand ce n’est pas trop de paperasse, des aides et incitations gouvernementales, j’embauche un collaborateur lorsque je n’arrive plus, avec ceux qui travaillent déjà avec moi, à faire face à la croissance ou aux demandes des clients.

            Sarko, Jospin, Chirac, Mitterrand, Louis XI, Napoléon III Font tous fonctionner la France de la même manière depuis 800 ans : un déficit causé par l’entretien de « grands commis », et un souverain mépris pour les acteurs économiques.

            Les Hauts fonctionnaires d’aujourd’hui sont les echevins, les nobles ou les fermiers generaux d’hier !


            • Ornithorynque Ornithorynque 12 octobre 2007 16:59

              Enfin, juste une question, pouvez vous m’indiquer une preuve de la compétence notoire de la gauche en économie ?

              C’est un peu ironique, mais comme votre titre est un peu limite questions nuances...


            • CAMBRONNE CAMBRONNE 13 octobre 2007 11:35

              ORNYTHORINQUE

              Fort bien vu !


            • dperez dperez 12 octobre 2007 19:34

              L’UMPS se croit tout permis car les Français les remettent au pouvoir à chaque élection. Quand on voit la courbe de la dette qui atteint des sommets donnant le tourni et quand on voit la croissance ridicule des années où la droite a été au pouvoir, il y a de quoi se révolter. Sarko et sa clique ont mis la France en situation de faillite dans laquelle, soyons honnêtes, on ne pourra jamais payer une telle dette.


              • Le péripate Le péripate 12 octobre 2007 19:48

                NON, les ploutocrates qui nous gouvernent( de gauche comme de droite) ne sont pas nuls en économie. Je m’explique. Ils savent très bien organiser la ruine des biens collectifs, la revanche conservatrice, l’enrichissement maximum de ceux qui ont déjà tout, tout en servant au petit peuple, élections obligent, quelques fables ad hoc. Il faudrait donc juger leurs compétences à l’aune de leur véritable projet.Et,là, il sont très compétents.


                • moniroje moniroje 12 octobre 2007 21:24

                  Oui, dommage que ce fut si long !!! J’ai lu la première moitié mais ce qui m’a arrêté a été l’affirmation que les 35 heures ont créé des emplois.

                  Dans ma boîte, une charrette de 419 personnes et le DRH m’avouait que c’était les 35 heures qui avaient déclenché ce processus ; je l’ai d’autant plus cru qu’il m’a proposé de me rembaucher avec un contrat Londres.

                  Quant au titre, il s’explique que l’auteur est socialiste. Je corrigerai : l’incompétence notoire de la droite et de la gauche. Suffit de se rappeler les dernières années Miterrand. Et je ne suis pas sûr que DSK aurait fait mieux s’il avait été élu président ; peut-être...


                  • thirqual 12 octobre 2007 21:30

                    Par contre la désinformation à l’étranger marche bien. Un doctorant protugais de passage dans le labo où je bosse a été très surpris de voir des chercheurs arriver à 9h du matin et partir bien après 18h 5 jour par semaine, et certains s’inscrire sur les plannings pour se servir d’instruments les week-ends, et m’a demandé « mais enfin la limite légale c’est pas 35h pour tout le monde en France ? »

                    Aha.


                    • Xavxav 12 octobre 2007 21:32

                      Je trouve que cet article passe sous silence plusieurs éléments qui méritent d’être considérés.

                      1) Une économie pas suffisamment tournée vers l’innovation. Peut-être que notre productivité est bonne. Mais si on propose les mêmes produits que nos concurrents Chinois, on ne fait pas le poids.

                      2) Un problème de financement de l’innovation. Tous les chefs d’entreprises qui sont orientés vers des secteurs à haute technologie vous le diront. Ils peinent à trouver des capitaux ou à obtenir des prêts.

                      3) Le manque de prise de risque de la part de nos chefs d’entreprise. Que ce soit au moment de la chute du rideau de fer, du développement d’Internet, de l’ouverture en Chine, les entreprises françaises laissent à chaque fois leurs concurrents étrangers prendre l’initiative. Elles ne vont pas assez chercher les relais de croissance où ils se trouvent.

                      4) Le déséquilibre chronique sur marché du travail entre l’offre et la demande. Il y a ainsi des secteurs (bâtiment, informatique, restauration) qui peinent à recruter, alors que certaines disciplines sans débouchés sont plébiscitées par les étudiants.


                      • Le péripate Le péripate 13 octobre 2007 11:19

                        Innovation, innovation..... Croyez vous que chinois, indiens et autres soient plus bêtes que nous ?


                      • moebius 12 octobre 2007 22:04

                        Article interessant mais trop long ici mal écrit trop ou pas assez articulé, haché en tout cas...utilisation systématique de l’ascenseur


                        • Ricky972 12 octobre 2007 23:00

                          Et l’incompétence de la gauche ? Les Etats-Unis ont-ils les 35 heures ? Non. Résultat : 4,7% de chômage. Les Anglais non plus. Résultat : 5% de chômage. La Suisse non plus. Résultat : 3% de chômage. Le Danemark de la social-démocratie ? Non. Résultat : 3% de chômage. Alors pas de baratin et parlons vrai.

                          La situation actuelle de la France est le résultat de l’incompétence économique de la gauche et de la droite car cela fait 30 ans que les gouvernements successifs, droite comme gauche, ne font que gérer le chômage sans s’attaquer aux problèmes structurels de l’économie française. Sous Jospin, je ne crois pas que le chômage soit déscendu à moins de 8% de la population active...

                          Si Jospin a été battu, c’est même parce que le chômage augmentait durant sa dernière année de pouvoir... Alors restez gentils au lieu de blablater si je puis dire.

                          Pour ce qui est de l’incompétence économique de la droite actuelle, attendons encore. Cela ne fait pas encore un an que Sarkozy est Président alors patientons et nous jugerons tous sur pièce. Une chose est sûre : si, avec le Grenelle de l’environnement, la fusion ANPE-Unédic et quelques pistes (pas toutes) de la commission Attali, Sarkozy n’est pas fichu de trouver plusieurs centaines de millions d’emplois en plus, je serai le premier à fustiger l’incompétence totale de ce Président.

                          Mais en attendant, c’est le wait & see qui prime ! Alors attendons...


                          • FGsuperfred 13 octobre 2007 00:32

                            tu oublies de parler des travailleurs qui n’ont pas les moyens de se payer un loyer et qui vivent dans leur voiture s’ils en ont une il y a eu un article sur france 2 il y a quelques mois, c’est déja en france alors ton modèle amerlock, tu peux te le garder !!!! merci !!!!


                          • Imhotep Imhotep 13 octobre 2007 09:43

                            Sarkozy en matière économique c’est :

                            - des vacances à 250 000 € hors de France

                            - des amitiés avec Lagardère qui fait 1 mds d’euros de plus value quand nos poches vont perdre 180M€ par la CDC

                            - c’est des effets d’annonces et un volontarisme à la Shadok (vous savez ces animaux hauts sur pattes qui disaient que si on avait une chance sur mille de passer au travers d’un mur il suffisait de se cogner 999 fois contre lui pour passer la millième) qui nous veut 3 % de croissance, qui propose des lois anticonstitutionnelles et injustes sur la défiscalisation des heures supplémentaires qui vont surtout servir à re-répartir le travail dans l’entreprise mais en aucun cas embaucher et vont permettre toutes les fraudes heures supplémentaires défiscalisées contre augmentation de salaire. Franchement est-ce juste que deux personnes à la même rémunération ne paient pas le même impôt ? Et là je ne parle pas de deux salariés : un libéral et un salarié ou un artisan et un salarié un artisan avec des charges qui bosse dur et qui avec la même rémunération payera plus d’impôt.

                            - Sarkozy c’est le bouchon de liège sur la mer qui croit parce qu’il crie très fort en oubliant dans son langage imagé les négations et qui nous dit Qui c’est qui M’ame Chabot qui fait ce qu’y dit ? J’suis pas élu pour aller à la pêche... » qui donne des leçons de politique au monde entier et qui va sous le regard bienveillant des journalistes (pas des étrangers eux ils n’ont ni peur ni flatterie à recevoir) apprendre à Poutine ce que c’est que la défense des droits de l’homme pour finir comme un petit garçon puni nous dire cette énormité humaniste : « je cromprends la situation particulière de la Russie » Courage fuyons ! Que croyait-il lui qui n’a su que prendre l’UMP et a raté partout ailleurs en matière de ministre (tant économique et ici c’est le sujet que à l’intérieur) qu’il ferait en face d’un ancien du KGB qui dirige une des plus importantes nations du monde. Ce n’est pas un petit roquet bleu blanc rouge qui allait lui faire peur.


                          • Imhotep Imhotep 13 octobre 2007 09:45

                            Suite à une manipulation intempestive le commentaire est parti avant la correction de :

                            Sarkozy c’est le bouchon de liège sur la mer qui croit parce qu’il crie très fort en oubliant dans son langage imagé les négations et qui nous dit Qui c’est qui M’ame Chabot qui fait ce qu’y dit ? J’suis pas élu pour aller à la pêche... »

                            à remplacer par

                            Sarkozy c’est le bouchon de liège sur la mer qui croit parce qu’il crie très fort cela se fera en oubliant dans son langage imagé les négations et qui nous dit « Qui c’est qui M’ame Chabot qui fait ce qu’y dit ? J’suis pas élu pour aller à la pêche... » qu’ils faut tenir compte des autres et des contraintes


                          • Le péripate Le péripate 13 octobre 2007 11:22

                            Demain tout ira mieux.... A celà le visionnaire JM Keynes répondait « Demain, nous serons tous morts »


                          • vivelecentre 12 octobre 2007 23:16

                            Merken et l’allemagne beneficie aujourd’hui des reformes misent en place sous Schroëder !

                            La droite depuis 2002 a du gerer l’heritage de ses predecesseurs et leurs bombes economiques a retardement ! Il faut aussi tenir compte d’une economie mondialisée et noter que par exemple , Jospin beneficiant de la croissance mondiale a preferer en ce qui concerne la France, la dilapider pour ameliorer son bilan plutot que désendeter la france et ainsi ne pas augmenter la charge pour les suivants...

                            Bien sur mon propos et caricatural, il serait certainement plus juste de noter que la politique mi chevre mi choux de la france depuis trente année des centristes à la droite en passant par les socialistes a toujours consisté à sauvegarder l’exception française consistant a preserver sans en avoir les moyens un systeme semi etatiste !

                            La seule voie qui n’a pas été franchement tentée en France est le liberalisme

                            Mais comme c’est un gros mots...

                            et tant pis si effectivement on a pris un retard considerables sur la plupart des pays occidentaux !!


                            • Le péripate Le péripate 13 octobre 2007 11:25

                              Le libéralisme a été « tenté » pendant presque un siècle, et celà s’est terminé par la boucherie de 1914. Lire « la grande transformation » de Polyani.


                            • vivelecentre 13 octobre 2007 13:17

                              Bof !!!

                              un appotre du dirigisme qui n’eu de cesse de critiquer la planification à contre courant du 19eme siecle.....


                            • Imhotep Imhotep 13 octobre 2007 09:27

                              Non seulement ce texte est beaucoup trop long mais il pêche d’une part par généralisation et d’autre part par - ce qui dans le cas statique est juste - une avalanche de détails et de chiffres qui ne sont que des reflets partiels et instantanés dont la cohérence des dates laisse à désirer alors que l’économie est en perpétuel mouvement. Juste deux exemples cités dans le texte :

                              1- Airbus, hors le délai de livraison de l’A380, cette entreprise qui a un poids non négligeable dans l’économie subit de plein fouet la dégradation du dollars et chaque baisse de quelques centimes se chiffres en centaines de millions d’euros de perte. Or c’est la droite qui est au commande aux USA avec l’économie la plus fleurissante (attention c’est un constat en matière de PIB et de chômage hors les petits pays niches comme le Luxembourg qui ne sont pas confrontés aux mêmes contraintes mondiales, constat qui ne juge pas de la qualité e la vie mais cette article abondamment chiffré est dans cette veine-là de macro-économie) et Boing devance Airbus.

                              2- l’Allemagne est citée comme meilleur élève mais en Allemagne la réduction du temps de travail est devenue obsolète et partout le nombre d’heures augmente, de plus il y a un point qu’en France nous ne voulons pas voir : la mondialisation. Au lieu de s’arc-bouter contre l’inévitable les allemands ont délocalisé à tour de bras et se sont concentrés là où la délocalisation n’était pas possible. Résultat des courses ils créent des emplois. Ici la droite et la gauche en sont communément responsables : la gauche avec son aveuglement économique et la droite avec son nationalisme à courte vue et Sarko n’y est pas pour rien.

                              Enfin, comme toujours les arguments sont généralisants : les employés ne font que leurs heures d’un côté les patrons ne savent pas manager. La réalité pour ceux qui ont vu plusieurs entreprises dans leur vie se rendent compte que rares sont les entreprises qui arrivent à motiver l’intégralité de leurs salariés même s’ils sont de bons patrons car - libres à vous de penser le contraire - les entreprises sont extrêmement disparates taille, marché, produit ou service proposé, localisation, clientèle, santé économique/santé financière, intérêt brut du travail. Il faut donc une sacré adéquation pour que cela marche parfaitement. Ces raisonnements sont caricaturaux et oublient que les hommes ne se distinguent pas seulement par leur statut : employé ou patron, bien qu’il y ait une obligatoire distinction car les responsabilités, les rémunérations, les risques (qui peuvent être plus important pour un salarié dans un cas ou pour le patron dans l’autre) ne sont pas les mêmes et il y a une certaine frontière entre les deux. Cependant il faut ajouter deux choses : un le métier en lui-même peut être très intéressant, captivant ou d’un ennui mortel et cela quelle que soit la qualité de celui qui s’y colle et deux les hommes sont des individus aux caractères multiples et il y a des tire-au-flanc , des optimistes, des saboteurs, des engagés, des perfectionnistes, des pessimistes, des quand je travaille je m’y mets à fond, des une heure c’est une heure, ceux qui confondent travail et présence, ceux qui trichent, ceux qui donnent plus, ceux qui flattent, ceux qui dénigrent, ceux qui admirent, ceux qui jalousent. Alors dans certaines entreprises le patron est détestable, dans d’autre il est faible et c’est la forte tête qui fait régner la terreur, il y a certains qui se défoncent et en sont récompensés et d’autres n’ont droit à aucun regard. Cependant plus l’entreprise grossit plus la variété est présente et entre les toutes petites entreprises et les très grosses il y a une myriade de sociétés où il est difficile que l’ambiance soit parfaite. Il faut dans ce cas un projet motivant et une pression du succès suffisamment forte pour que les destructeurs soient soit éliminés soit réduits au silence pourvu qu’il n’y ait pas de déséquilibre pour la distribution de ce succès.


                              • Xavxav 13 octobre 2007 09:52

                                Imhotep,

                                Tu as raison de souligner qu’il n’est pas facile d’instituer une ambiance de travail constructive.

                                Cependant, je ne suis pas tout à fait d’accord avec ton analyse. Tu attribue la faiblesse de notre management à la taille des sociétés et de leur forme nébuleuse.

                                Mais alors comment expliquer que dans certaine pays étrangers (un commentateur parlais de l’Angleterre, je crois), où l’environnement économique est comparable, on sache récompenser l’effort ?

                                De plus, les problèmes de motivation, malheureusement, on les observe dans les micro-entreprises comme dans les grandes. Avec des patrons détestables, comme des patrons sympas.


                              • Imhotep Imhotep 13 octobre 2007 11:11

                                Au fait que les réactions dépendent individuellement des hommes il y a un autre phénomène, une sorte de halo qui couvre les réactions individuellement : la culture général d’un pays. L’Angleterre est une île de commerçants avec la double ambiguïté de l’habeas corpus et de l’individualisme. C’est une royauté où l’on voit des Rolls sans honte et des hommes en habit et haut de forme.

                                Par ailleurs si on regarde une statistique effarante sur la notion d’honnêteté globale on se rend compte qu’arrivent en tête les pays du nord, les USA et que la France arrive très loin dans le palmarès. On voulait savoir si tricher était une bonne chose. C’était non pour plus de 70 % dans les pays du nord, plus de 60 % aux USA et moins de 45 % en France. Dans ce contexte général où plus de 50 % d’une population trouve normal de tricher cela entraîne de vastes conséquences : acceptation passive de n’importe quoi, le fameux système D à la française (comment téléphoner sans payer, comment resquiller une place ici ou là etc.) a également des conséquences dans l’entreprise et la société (je te vole un peu ici, un peu là, je travaille le moins possible ou bien je vole l’URSSAF,je ne paye pasla TVA, je travaille au noir et je fais travailler au noir, je fais un peu de trafic, je ne paye pas mes impôts avec des arguments du genre l’Etat nous vole , je cherche un passe droit pour contourner la carte scolaire etc.). Ceal va mêmùe parfois jusqu’à l’envie, il y en qui dise bien joué mon pépère. Du moment que tu n’es pas pris. Je crois que lorsqu’un pays a plus de 50 % de personnes qui considèrent que tricher n’est pas mal, cela va mal. Cela se sent dans les raisonnements politiques, dans les arguments où la forme l’emporte sur le fond, la vindicte sur l’argument, le mépris sur la discussion et permet des compréhensions fort mal placées comme les vacances de Sarkozy.

                                Donc dans d’autres pays il y a une autre mentalité de fond.


                              • Fred 15 octobre 2007 15:09

                                Je serais curieux de voir un lien sur cette étude de l’honnêteté globale.


                              • maxim maxim 13 octobre 2007 10:00

                                dans votre article que j’ai parcouru,j’ai relevé quelques contradictions ,surtout venant d’un membre du PS .... votre formation a longtemps défendu les acquis de départ en retraite de bonne heure ,et dans votre article vous dites qu’il faudrait rallonger la durée des années de travail pour s’aligner sur les pays les plus compétitifs ... vous prenez toujours en exemple les pays comme le Danemark et les Pays Bas qui au point de vue démographique n’ont pas plus d’habitants que la région Parisienne ,et dont le tissu industriel est beaucoup moins important .... vous prenez le réference Européenne avec les critères d’âge à l’emploi entre 15 et 65 ans ,chez nous on s’obstine à maintenir en scolarité des jeunes tellement en retard qu’ils ne suivent plus,sortent sans diplôme ,et ne peuvent pas rentrer dans la vie active ,alors qu’il aurait éte plus sage de créer une filliére apprentissage ,avec un Cap à la clef pour donner une chance à ceux qui ont du mal à suivre la scolarité ...... les 35 heures sont un non sens et n’ont été qu’un leurre éléctoral ,prétendant que l’on pouvait partager le travail à plusieurs en diminuant le nombre d’heures ,résultat ,aucune embauche ou très peu ,baisse du pouvoir d’achat ,baisse de la consommation ,et l’engrenage qui en découle ,avec 35 heures même avec du temps libre sans argent à dépenser ,tout le monde est perdant ...... l’€uro trop élevé ,ça d’accord ,d’autant plus que son passage a occasionné une flambée des prix ,et nous pénalise à l’exportation ...... par contre ,oui,les pays comme la Chine et l’Inde et d’autes pays d’extrême Orient nous font du mal ,et de plus en plus d’entreprises délocalisent chez eux ( on ne vas pas refaire l’historique tout le monde sait pourquoi....) de plus il faut allèger les charges patronales qui se répercutent sur les prix de revient et faussent au départ la mise sur le marché ..... allèger la fonction publique ,qui doit être maintenue bien sûr mais mieux maitrisée ..... revoir la législation du travail et la remettre aux normes actuelles ,nous ne sommes plus en 1945 ....... supprimer l’ISF qui ne génère pratiquement pas de rentrées fiscales et qui fait fuir les capitaux ....... il n’y a pas plus d’incompétence de la droite qu’il y en a eu de la gauche lorsqu’elle est arrivée en 81 et que sa philosophie était ,à mort les patrons ,le privé ,le libéralisme ,et tout dans la fonction publique ,il avait même un ministère du temps libre ,c’est dire .... autre chose,nous allons règler l’ardoise de la SNCF qui s’est découverte une trou de plusieurs milliards de déficit ,n’oublions pas la dette énorme de Crédit Lyonnais lorsqu’elle était sous la férule socialiste ,et dont nous payons toujours l’imprévoyance ( ils avaient racheté la Métro Goldwin Meyer ,rien que ça ....) et une partie de nos impôts rebouchent les trous ..... oui,il va falloir se serrer la ceinture ,il va falloir se remettre au travail pour rattraper notre retard ,éponger nos dettes pour ne pas la laisser à ceux qui vont suivre .....


                                • Internaute Internaute 13 octobre 2007 11:04

                                  Il n’y aura jamais de réduction de l’endettement sans création de richesses dans ce pays. Les premières mesures à prendre sont la reconstruction du tissus industriel en révisantt complètement les règles du commerce international et notre manière d’y participer.

                                  Ni la gauche ni la droite ne veulent lutter contre les méfaits du mercantilisme international. Discuter de comment se partager le gâteau n’a aucun intérêt quand le problème c’est de le cuisiner.

                                  L’auteur oublie aussi de dire que la mission porte-ouvertes qu’ont assigné les socialistes et à la droite à notre pays coûte affreusement cher. 500.000 immigrés par an dont 93% ne viennent pas pour travailler signifie une charge récurrente et croissante sans contrepartie. La hausse des loyers et les propositions d’Attali n’ont pas d’autre origine. Je note au passage que les propositions d’Attali qui consistent en gros à construire à crédit pour loger des gens qui n’ont pas les moyens de payer en comptant sur l’imposition des autres pour boucher le trou ne fera qu’augmenter la dette et la hauteur de la chute finale.


                                  • alberto alberto 13 octobre 2007 13:37

                                    C’est à l’évidence l’article d’un militant socialisme qui a le bon gout de ne pas se cacher.

                                    Ce qui sera beaucoup plus interessant, après avoir lu que tout ce que faisait le gouvernement n’était pas bien, ça sera la suite, le prochain aticle où Monsieur Cadène nous instruira de tout ce qu’il faudrait faire pour que tout aille bien !

                                    Bien à vous.


                                    • maxim maxim 13 octobre 2007 13:57

                                      bonjour CAMBRONNE ,et bonjour également à tous ..... lorsque j’étais en activité ,j’ai fondé ma propre boîte ,et j’avais un boulot conséquent ,étant bien introduit dans le milieu BTP ,et maintenance industrielle .... à part d’anciens compagnons hautement qualifiés mais plus très jeunes ,j’ai galèré pour trouver de nouveaux ouvriers et techniciens qualifiés chez nous ,j’ai parcouru les ANPE,passé des annonces ,j’ai été finalement obligé de faire venir des gens de l’étranger ,j’ai même eu des peintres façadiers Egyptiens !!!!

                                      des plombiers et des électriciens Espagnols et Portugais ,et des maçons d’Afrique du Nord ( Marocains ),des menuisiers du Cap Vert et des Antilles ..... voilà ,chez nous personne de formé ou alors ,du boulot torché ( pas la politique de la maison !!!!) j’ai du laisser un gros marché en région PACA ,parce que ceux que j’essayais de recruter préferaient toucher le chômage et bosser un petit peu au black ,pour disposer de leurs journées aux frais des cotisants ( ça existe toujours )... finalement,j’ai cédé le marché à une entreprise de la région ..... chez nous ,ce n’est pas le travail qui manque dans le secteur PME ,c’est surtout la main d’oeuvre qualifiée ,et même,on peut former des gens sans qualification et en faire des compagnons ....mais il faut se lever le matin ,travailler,mériter son salaire ,et ça ,ça a disparu de notre culture .... c’est si facile,on touche des ronds sans rien foutre ,un peu d’expédients en plus et la vie est belle .... mon discours va en choquer plus d’un ,mais j’éspère que l’on va enfin faire comprendre à certains qu’il va falloir se retrousser les manches et aller au charbon ,c’est sûr,ça bousculera les habitudes ,mais il en va de la sauvegarde de ce nous sommes ,un pays où il fait bon vivre ,mais où certains se laissent vivre aux frais de ceux qui bossent ....... et j’ajoute que ceux que j’avais fait venir étaient payés au tarif en vigueur,avec bulletins de salaire ,et en règle avec la loi .........


                                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 13 octobre 2007 19:12

                                        MAXIM

                                        Si certains s’offusqueront , moi je te crois sans réserve .Dans mon village je connais tous les artisans qui en sont au même point .

                                        Ils préfèrent travailler moins et tout seuls que se mettre sur le dos un « bon à rien »

                                        Heureusement quelques exceptions donnent un peu d’espoir .

                                        salut et fraternité .


                                      • cza93 cza93 13 octobre 2007 23:12

                                        Article intéressant, bien motivé et bien argumenté.

                                        Quant à la longueur, désolé mais il faut plus de 10 lignes pour aborder correctement les différents points du sujet !

                                        je réitère donc : bon article Camarade ! smiley


                                        • Candide Candide 14 octobre 2007 08:02

                                          Une heure pour tout lire, l’article et ses commentaires...Sidérant ! Et je passe sur les fautes d’orthographe, de syntaxe, de ponctuation, qui vont jusqu’à rendre illisibles certains. Bon, plus sérieusement on a là une synthèse de ce que pense un homme apparenté au PS, de ce qu’il ressent ou sait, et c’est tout à son honneur de le dire, même si la forme est confuse. Mais là n’est pas le fond. Quand j’étais plus jeune (j’ai 55 ans), je disais à mes collaborateurs qui rencontraient un problème dans leur activité de toujours me proposer une ou des solutions pour remédier à ce problème. Ensuite on en discutait et on trouvait la solution à appliquer. Le problème de la France est dans son essence même : une nation individualiste, atomisée, ou le chacun pour soi a supplanté l’objectif commun. « Diviser pour régner » disait Napoléon. Nous avons donc au fil des ans mis en place quantité de Lois, de règles partiales, corporatistes, iniques, injustes, inégales. L’exemple des retraites est révélateur : 1.6 cotisant par retraité dans le privé contre 0.5 cotisant par retraité pour les régimes spéciaux, 41 ans de cotisation à 10.40% du salaire pour le privé, contre 37.5 ans et 7.35 % pour la SNCF, RATP, EDF...Une retraite calculée sur les 25 meilleures années contre le dernier mois de salaire...J’abrège. La société française est ainsi percluse, sclérosée, par tous ces avantages accordés aux corporatismes et au détriment de l’ensemble. On le sait, de multiples commisssions, la Cour des comptes ont fait le constat de la situation. Mais pourtant rien ne change depuis 30 ans. Qui aura le courage de tout remettre à plat ? C’est sûrement là qu’une politique de rupture (comme il dit) devra se faire. Briser les corporatismes à tous les niveaux aussi bien politiques qu’économiques, rétablir la morale et le civisme à l’Ecole et dans la vie sociale, rendre de la Liberté aux médias et à l’expression en général, et s’il le faut aller jusqu’à une nouvelle nuit du 4 Août en abolissant les privilèges. Alors chacun se sentant impliqué dans la société, ayant enfin un but, un espoir, se remettra au travail. Et tous en tireront un bénéfice qui sera un exemple. Rupture ? Vous avez dit Rupture ? Bien à vous.


                                          • Imhotep Imhotep 14 octobre 2007 09:39

                                            Bien sûr il y a des disparités injustes et dommageables comme les régimes spéciaux, et par ailleurs d’un côté la sécurité de l’emploi et de l’autre le risque. Cela c’est l’égoïsme et l’individualisme. Mais si cela représente un passif et un poids lourd à supporter (4 à 5 milliards d’euros) et des entraves à l’économie, il y a trois autres points qui eux coûtent une somme colossale et une destruction de richesse, qui fait peser le tout sur les plus honnêtes : il s’agit bien de ce phénomène inquiétant de la malhonnêteté érigé en principe national. Les trois points dont les premiers ont été estimés au bas mot à 19 milliards d’euros :

                                            1- fraudes sociale (Assedic, Urssaf, SS) et fiscale. Ces fraudes sont soit bricolées et individuelles soit « industrielles » avec des réseaux organisés mais tous les acteurs y trouvent leur compte sur le dos de ceux qui s’y refusent. Et là tant employés, que citoyens que patrons s’y collent.

                                            2- le travail au noir ce qui prend des places officielles et chargées. Or contrairement à ce qui est dit cela ne rapporte pas à la France. Car l’argent noir à deux vocations : fuir et être dépensé ailleurs (voyage, voitures et bijoux de luxe, maisons dans les paradis fiscaux et peu regardants) et deuxièmement alimenter le paiement au noir (restaurant etc. tout ce qui se paye en liquide) et donc reste dans ce cercle. L’argument qui dit que cela fait vivre l’économie est faux en raison de ces deux effets. Par ailleurs si ce travail au noir était déclaré - pour contrer l’argument des charges trop lourdes, même si par ailleurs il y aurait à dire - la masse globale des cotisations seraient nettement augmentée et les charges nettement diminuées (ex moins de faux chômeurs). En conséquence de quoi on pourrait diminuer le taux des charges qui par entreprise s’en trouveraient allégée. On serait dans un cercle vertueux.

                                            3- la corruption massive qui a pour conséquence d’augmenter les prix au détriment du contribuable quand il s’agit de marché d’état, une circulation d’argent occulte donc un e partie d’argent noir qui va filer ailleurs. Et l’argument de la corruption sur notre territoire est si je ne paye pas je n’ai pas le travail, oui mais un autre l’aura et globalement cela ne change rien si ce n’est que ce « frottement » parasite coûte et ce coût supplémentaire serait mieux utiliser ailleurs et plus productif. Par ailleurs cette corruption enrichit les partis qui ont trouvé cette double parade qui est pourtant choquante au plus haut point : l’amnistie (l’auto-amnistie) et le soi disant non enrichissement personnel. Or dans une entreprise si un dirigeant fait la même chose pour le bien de son entreprise selon ces mêmes arguments, alors qu’il peut ne pas en être le patron, ira en prison même s’il n’y a pas « enrichissement » personnel (enfin jusqu’à ce que notre Sarkozy n’y mette son nez) va en prison.

                                            Même si la politique a une certaine influence - difficilement mesurable, certaine l’a comme les 35 heures - redonner le goût de l’honnêteté à un pays améliorerait la vie de son ensemble et permettrait par ailleurs de mieux traiter tout le monde. C’est ce qui se passe dans les pays scandinaves d’où vient Eva Joly. C’est par exemple ce qui fait que dans ces pays la flexi-sécurité fonctionne car peu trichent et profitent malhonnêtement des système généreux d’aide au chômage. Mais ce n’est pas à l’heure du jour avec le président le plus menteur que nous ayons jamais eu et qui s’entourent pour ne citer qu’eux de Virinque dopé à l’insu de lui-même et de notre chanteur national qui s’est exilé pour ne pas payer d’impôts alors que la majeur partie de ses revenus vient justement des gogos français qui achètent ses disques et vont le voir en concert.

                                            Enfin ne pas confondre honnêteté et morale, morale et rigueur, rigueur et intolérance. Il y a des degrés divers et des champs d’application différents.


                                          • Candide Candide 14 octobre 2007 10:28

                                            Imhotep, (Imouthes en grec) dont le nom signifie « celui qui vient en paix », est un personnage historique emblématique de l’Égypte antique. Il vécut entre -2800 et -2700 et fut un homme aux multiples facettes.

                                            Vizir et architecte du roi Djéser (IIIe dynastie), on le dit également médecin et philosophe. Son œuvre architecturale la plus connue est sans conteste le complexe funéraire qu’il édifie à Saqqarah (près du Caire) pour Djéser et plus particulièrement la plus ancienne pyramide à degrés du monde.

                                            Imhotep apporte à l’Égypte quelques innovations :

                                            La généralisation de l’utilisation de la pierre comme matériau de construction des temples et tombeaux funéraires, alors qu’ils étaient faits auparavant de briques de terre cuite. Il innove architecturalement avec l’invention de la pyramide à degrés comme tombeau (« demeure d’éternité ») du roi. Il réforme (semble-t-il sans heurt) la religion égyptienne et introduit le mythe osirien. Sur le socle d’une statue du roi Djéser (aujourd’hui au musée du Caire), il est présenté comme « Le chancelier du roi de Basse-Égypte, le premier après le roi de Haute-Égypte, administrateur du grand palais, noble héréditaire, grand prêtre d’Héliopolis, Imhotep, le constructeur, le sculpteur. ».

                                            Personnage historique de la IIIe dynastie, il est ensuite associé à Thot, dieu de la connaissance et de l’écriture. À la Basse époque, il est divinisé et adoré surtout à Deir el-Bahari. Il connaît son apogée à Memphis où il détrône Néfertoum pour être le fils du puissant Ptah. Plus tard encore, il finit par le surpasser et reçoit le titre de dieu memphite (i.e. de la ville de Memphis), reléguant Ptah à la seconde place. À Philae, un temple lui est consacré près de celui de la déesse Isis...(Wikipédia) Un grand sourire à toi, digne rédacteur d’Agoravox. Si nos édiles s’inspiraient de gens comme toi (je me permets ce tutoiement respectueux) nous avancerions sûrement. En tout cas j’apprécie ton intervention et je t’en remercie. Bien cordialement.


                                            • andromede 14 octobre 2007 19:14

                                              Je trouve cet article très dense mais intéressant. Sur la première partie (l’emploi) la présentation officielle du mal français qui viendrait du fait que l’on ne travaille pas assez, est également très bien recadrée par l’analyse internationale de Brieuc Bougnoux, économiste pros.orange.fr/reverdy.associes/travaillerplus.pdf dont l’auteur a donné au Monde du 6 juin 07 une version courte. Il démontre bien que en Europe, les pays qui marchent et où les gens gagnent plus, ne sont pas ceux où quelques uns travaillent beaucoup, mais où le plus grand nombre travaille mieux. A méditer.


                                              • christophe93 15 octobre 2007 10:26

                                                Quand on vous dit dans l’entreprise où vous bossez depuis 20 ans : « vous êtes là pour exécuter les ordres et fermer votre gueule, vous n’êtes pas là pour prendre des initiatives ou commenter les directives ... » il est dificile d’avoir un autre comportement que « faire ces heures ».


                                                • Emile Red Emile Red 15 octobre 2007 14:25

                                                  Il est étrange de voir dans un fil où se cotoient un grand nombre de salariés de ne voir personne ne remettre en cause les compétences des dirigeants d’entreprise, or je crois que là est, fondamentalement, le noeud du problème.

                                                  Lorsque j’entends le MEDEF et Parisot mettre en cause les charges, les impôts, la formation ou les capacités des salariés je reste étourdi de tant de mauvaise foi.

                                                  Pas plus tard que la semaine passée, dans une entreprise gérée par un ponte du susdit MEDEF, j’ai eu l’occasion de vérifier ce que je soupçonne depuis longtemps, alors que ce monsieur parade dans sa nouvelle Jaguar, les salariés m’ont fait constaté que les ordinateurs (leurs outils principaux) tournent sur Win 95 et même pour certain sous 3.11, alors que l’utilisation de tableurs est primordiale dans leurs emplois le temps consacré à la formation (Excel) est de 1h30 par an et par groupe de 8.

                                                  Quand je me suis permis de parler à ce Super Patron, afin qu’il modernise son parc info et qu’il relève le niveau général de compétences de ses employés, il m’a répondu qu’« il n’avait pas de pognon à gaspiller pour ces feignasses ». Je me suis renseigné auprès de certains, et j’ai ainsi appris qu’aucun des XXX salariés ne touchait le smic horaire, leur salaire étant annualisé, le rattrapage légal se faisant par prime ou par jours chomés.

                                                  Cet exemple n’est pas unique, je rencontre trop souvent une majorité de patrons qui vivent sur un nuage, méprisant leurs employés.

                                                  On sait parfaitement que la reconnaîssance des salariés, les incitations salariales, les primes, les intêressements, la proximité sociale sont les moteurs d’entreprises performantes, notre patronat est encore ancré sur une vision globale digne de la vieille bourgeoisie du XIXème.

                                                  Pour ceux qui doutent, je les engage à rencontrer les employés de Mme Parisot, ayant vu certaine de leur fiche de paie, j’ai pu comprendre le fonctionnement de la Dame, j’en ai bien sûr fait profité mes propres employés qui ont bien rit jaune.


                                                  • vivelecentre 17 octobre 2007 06:56

                                                    vous avez quoi comme entreprise que l’on verifie vos propres cometences ?

                                                    bien caricatural votre truc, vous etes intimes des patrons pour qu’ils vous parlent comme cela et qu’il vous laissent enqueter sur leur boite ?


                                                  • vivelecentre 17 octobre 2007 06:56

                                                    competences, bien sur !


                                                  • Emile Red Emile Red 17 octobre 2007 09:18

                                                    Dois-je répondre ? Doctorat, est-ce suffisant ? Expérience de + de 30 ans, est-ce suffisant ?

                                                    Pour l’instant nous sommes une petite boîte créée il y a six ans, 14 personnes avec assez de connivences pour partager décisions et revenus. On vit tous assez bien en comparaison des revenus médians.

                                                    Nous cotoyons DES patrons, sans pour cela les fréquenter puisque nous fournissons des services aux entreprises, et nous sommes constamment au contact de leurs employés, dont acte.

                                                    Voulez vous aussi notre siret, notre tel, les noms et adresses du personnel, nos aptitudes et la date d’anniversaire de chacun ?


                                                  • jzk 16 octobre 2007 13:41

                                                    Allez, puisqu’on parle d’économie, moi je n’ai jamais rien compris à part les principes tout simples...

                                                    Tu as un tableau avec à gauche les charges, à droit le produit.

                                                    Tu vois que les charges sont supérieures au produit, tu es donc déficitaire... Bon ben faut produire et vendre plus alors... Ah c’est ce qu’on fait ? Oui mais c’est pas suffisant.... Ben on baisse les charges alors.

                                                    Analysons : A peine tu ouvres ton tableau de charges que tu te rends compte que ce qui mine ton bilan c’est le coût de la fonction publique et des divers privilèges qui ne rapportent rien en retour.

                                                    Ouais mais tu peux pas y toucher. Dommage, la dette on aurait pu la résorber en 6 mois.

                                                    Il ne te reste plus qu’à faire des graphiques et des statistiques super compliquées et à mettre tout ça sur le dos des gouvernements en place. Dans 5 ans on fait la même mais à l’envers... Enfin quoi que, pour que le PS gagne quelque chose c’est pas gagné.


                                                    • Le péripate Le péripate 19 octobre 2007 08:42

                                                      Bon, d’accord. Donc tu ouvres ton bilan. Dedans il y a l’embauche d’un salarié bien formé... coût presque nul ; il y a aussi un camion qui roule sur la route, coût de la route, presque nul, coût des rejets sur la nature et les petits enfants qui jouent, bof, tout bénefs.

                                                      Bref, tout dépends du plan comptable.

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