Le sport reste heureusement aléatoire. L’équipe de France a quand même fait un beau parcours. Son entraîneur ne mérite pas les critiques qu’on lui fait.
Dans cette coupe du monde j’ai surtout été frappé par l’instrumentalisation du sport comme exutoire dérisoire au nationalisme et comme tampon de chloroforme pour anesthésier le public. Ici tous les grands courants se rencontrent, de Big-Brother au Show-Bizz en passant par la petite politique.
Les prêtres et prêtresses du JT on rempli leur prêche de 13 h et de 20 h depuis une semaine avec le Rugby. Ils ont joué les rabatteurs pour que TF1 atteigne 18 millions de téléspectateurs en France aux demi-finales. Au lieu de nous informer ils nous ont vendu des tickets de Rugby. Le JT c’est du commerce.
Pendant toute cette semaine il ne s’est rien passé dans le monde. Sarkozy a fait un voyage de 2 jours à Moscou. On n’en saura rien. Pas plus de 20 secondes sur le sujet. Comme d’habitude le sport sert de cache sexe aux manoeuvres politiques. Le public ne sera pas informé des décisions fondamentales qui conditionnent son avenir.
Dernier volet, le carnaval du nationalisme. La France vaut mieux qu’un match dans un stade et galvauder ainsi le sentiment national en pastiche vulgaire et tapageur participe à l’expression du mépris qu’on a pour lui. Les maîtres à penser critiquent en permanence les expressions du nationalisme, par exemple donner la priorité à l’emploi aux français en France ou aux industriels établis en France et lui laissent libre cours lorsqu’il prend des allures de clown. Ce n’est pas anodin du tout.