Pour compléter l’analyse, il faut ajouter que le passage à la fibre optique dans les grandes villes permettra à Free de ne plus payer de dégroupage à FT, principale dépense de Free actuellement.
Par ailleurs, ils ont estimé qu’en maintenant la part de Free à 15% des utilisateurs, le projet serait rentable en 6 ans. Si le débit proposé est de l’ordre de 50 Mbps, il y a de fortes chances que de nouveaux utilisateurs viendront (cela permettrait la diffusion d’un flux full HD et d’un flux HD en parallèle). C’est surement le pari de la direction de Free.
On se rappelera, en outre, que même Free avec son débit actuel ne peut proposer du Full HD (22 Mbps IP minimum, alors que Free ne propose que 20 Mbps IP/24 Mbps ATM).
Pour mémoire, lorsque Free a lancé son offre ADSL, nombre d’analystes ont pronostiqué la chute de Free, puis lorsque les résultats ont été présenté, ont estimé que la vente de Free était programmé dans les 2 ans. Free n’a toujours pas été vendu, et est rentable.
Pour la VOD, Free n’a pas montré, jusqu’à présent, de volonté de fusionner contenant et contenu, mais développe son modèle de « canal de diffusion ».
Quand à la location du réseau, c’est une manière de financer son réseau optique sur le dos de ses concurrents, de forcer FT à ouvrir son réseau optique (FT veut un droit d’exclusivité le temps de rentabiliser l’investissement), et ausi de décourager d’autres concurrents de se lancer dans la création d’un réseau optique (vu les sommes en jeu, on imagine mal trois concurrents se lancer dans la construction d’un réseau optique).