« De l’intérêt du communautarisme »
Le communautarisme est depuis longtemps intégré au fonctionnement de la politique américaine.
Au moment de chaque élection, les candidats rendent visite aux représentants éminents de chaque communauté, négocient avec eux comme avec d’autres lobbies et échangent promesses contre consignes de vote..
L’avantage de ce système est de sortir d’une représentation du monde en termes d’opposition de classes sociales (les quelles transcendent les appartenances communautaires) et de faire disparaitre les tensions sociales, remplacées alors par des tensions communautaires..
Le problème est que tout un chacun peut déclarer l’appartenance à la communauté de son choix, ce type de recensement reposant sur du « déclaratif ».
Certains le font pour être inclus dans certains quota, dans un contexte de « discrimination positive ».
Un cas limite s’était présenté avec deux « blancs » qui avaient déposé une candidature à un recrutement des Pompiers de Chicago.. Dans la rubrique « catégorie ethnique » ils avaient indiqués « afro américains », la ville étant en sous effectifs dans cette catégorie.
Lorsque la supercherie fut découverte, ils demandèrent à ce que la ville prouve qu’ils étaient réellement afro américains, ce qui se constatait aisément visuellement..
Ils dirent ainsi qu’ils se sentaient plus « afro américains » que « caucasiens » et des inspecteurs interrogèrent alors leur voisinage, demandant aux gens comment ils « ressentaient » leurs voisins.
Situation absurde ?
Tout à fait !
D’autant plus que les catégories américaines mélangent des catégories raciales, confessionnelles et linguistiques..
On y trouve ainsi des « afro américains », « Asiatiques », « amérindiens » mais aussi « juifs » et « hispaniques »..
Dans un tel méli-mélo, où classer, par exemple, Sammy Davis Jr ?
Ces comptages racistes risquent de nous amener à des situations complexes..
gAZi bORat