Cher Eloi, quelle remarquable mise au point !
En effet, à part une dictature avouée, quoi de plus antilibéral que le capitalisme « débridé », « libéré » de toutes contraintes morales, qui peut imposer ses choix déterminés par leurs seuls intérêts privés d’ordre strictement financier, à tous les citoyens du monde, aux dépends de leur volonté souveraine, et au détriment du bien public qu’est l’environnement.
Or le choix de certains partis politiques de se revendiquer comme « antilibéraux » n’est sans doute pas neutre, en tant qu’il semble révèler dans leur langage un retour de l’inconscient refoulé, faisant ressurgir leur véritable nature originelle antidémocratique.
Une remarque cependant : si votre idée de publier la liste de toutes les entreprises au niveau mondial pour assurer une réelle concurrence se tient sur le plan du libéralisme économique, elle n’irait guère dans le sens de « la limitation de l’impact sur l’environnement », notion qui suppose de se fournir autant que possible à proximité, et non à l’autre bout de la planète, pour éviter les gaspillages de carburant et leurs conséquences éminemment polluantes.
Plus généralement, au point de déterioration où nous en sommes, le retour à un véritable libéralisme n’apporterait sans doute guère de solutions à la crise écologique mondiale que nous connaissons. Il y aurait nécessairement des choix contraignants à faire - démocratiquement, cela va sans dire.