« Citoyen/Citoyenne pourquoi pas mais ca fait vraiment bon petit soldat quant à un un mot unisexe surtout pas, nous avons besoin de l’altérité. »
Citoyen/Citoyenne ne m’inspire pas non plus, surtout dans un contexte où la citoyenneté est si peu valorisée : cela reviendrait à coller une étiquette sur une coquille vide.
Mais de la même manière, l’altérité n’a pas besoin d’être décrétée par les mots : elle existe comme une évidence (ou elle n’existe pas).
Par unisexe, j’entends plutôt un mot invariable qui permettrait d’accorder symboliquement à chaque homme ou femme un respect identique a priori. Certaines sociétés ont tenté « camarade », qui répond à cette exigence, mais le terme est à présent bien trop connoté pour être acceptable
@ tikhomir
Je suggérais d’imaginer, mais apparemment vous ignorez ce que cela signifie ? « meuf » ou « keum » renvoient à une vision bien singulière et partielle de la modernité, quant à vos autres suggestions, leur vulgarité suffit à vous situer dans le débat.
« Rappelons donc à ces dames que La Grande Mademoiselle (...) cousine germaine de Louis XIV, n’était pas à proprement parler une “incapable civile” (...) Mademoiselle était le titre des femmes nobles non titrées (...) Quant à Madame, c’était le titre honorifique donné aux femmes des hautes classes de la société (...) Mademoiselle est également une marque de respect qui perdure dans les milieux artistiques... »"
Sérieusement, espérez-vous convaincre qui que ce soit par un tel étalage de références aussi passéistes et ringardes ? Cela étant, vos exemples ont le mérite indirect de souligner que la dichotomie Madame/Mademoiselle n’est qu’une survivance du patriarcat aristocratique et bourgeois de l’Ancien Régime.
C’est pourquoi, plus de 2 siècles après la Révolution Française, il ne semblerait pas absurde d’envisager de passer à autre chose. Cette époque avait d’ailleurs brièvement connu le remplacement de ces vocables par Citoyenne et Citoyen pour Monsieur.
Sans vouloir davantage revenir à ces dénominations, on pourrait sans dommage imaginer des civilités plus modernes. A vrai dire, si l’on veut vraiment sortir du sexisme institutionnel, ne faudrait-il pas reléguer cette distinction de genre ? Pourquoi pas un terme unisexe ?
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Quant à la question des violences, c’est totalement hors sujet (Ce nonobstant, vos récents articles sur la condition masculine paraissent intéressants, ne serait -ce que sur un plan didactique).
Effectivement, les Centres de Rétention Administrative ont été créés pour conférer un statut à une pratique jusqu’alors illégale, consistant à retenir des personnes enfermées contre leur volonté, en dehors de toute procédure judiciaire, chose inadmissible dans un Etat de Droit ; un fonctionnement indigne de la République, même à vrai dire inconstitutionnel, qui n’avait pourtant jamais géné les pouvoirs de droite successifs ayant instauré en France ce système plutôt coutumier d’une police de type soviétique. En tous cas jusqu’aux lois Bonnet en 1980, et Peyrefitte en 1981.
Mais il jamais été question, comme vous osez l’affirmer toute honte bue, de créer les CRA « dans un souci d’humanité » : cela relève de votre seule interprétation, et vous ne saurez y apporter aucun argument sérieux pour étayer une telle sottise.