Article indigeste et mal documenté. Des affirmations trompeuses comme « Le 1er rang (du CNRS) ne reflète pas seulement le nombre de ses membres, mais également la qualité du travail qui y est fait ». De fait, le CNRS est en situation de quasi-monopole et les autres EPST (INSERM, INRA, etc) présentent les mêmes tares, qui sont une organisation hiérarchique colbertiste et un déficit d’évaluation lié au fait que, comme dans tout système hiérarchique, les personnes en situation de pouvoir sont juges et parties.
Dès qu’une réforme est envisagée, on entend des cris d’orfraie sur la liberté de la recherche alors que celle-ci n’existe plus depuis belle lurette, elle a été baillonnée par ceux-là même qui se présentent aujourd’hui comme ses défenseurs. La recherche en France n’a pu s’épanouïr que pendant les périodes de vaches grasses, quand les mandarins ayant prélevé leur tribut, il est resté quelque chose pour les autres. Mais ces années sont révolues.
Il n’y a pas de raison qu’un gouvernement élu accepte le poids d’une hiérarchie qui ne reconnait pas son autorité. Il faut comprendre le problème du chercheur lambda non syndiqué : on lui ordonne (il n’y a pas d’autre mot) de travailler sur des thématiques qui ont été définies par des apparatchiks, très politiques et syndiqués, mais ceux-là n’acceptent pas le controle du gouvernement élu et déclarent la recherche en danger chaque fois que l’on met en cause leurs prérogatives. Si ce n’est pas du totalitarisme, ça y ressemble.