@VPC,
C’est justement par l’effet de classes conscientes que l’équilibre social peut-être trouvé. Actuellement, comme vous l’indiquez fort justement, il n’existe qu’une classe pour laquelle toute la société penche vers ses intérêts.
Les masses informes ne voyant aucun lien social leur permettant de pouvoir lutter dans l’arène sociale ne peuvent plus que rêver d’atteindre le firmament de la seule classe structurée existante.
La problématique des représentants actuels peut être vue comme s’ils étaient restés sur de vieux schémas qui, avec le temps, deviennent ou sont déjà obsolètes c’est une possibilité. Mais il en existe une autre ; le politique ne souhaite plus la relation sociale entre les différentes classes, s’accaparant ainsi les prérogatives sociales attribuées à d’autres jusqu’alors. Il faut rappeler que la construction européenne a enlevé aux gouvernements un nombre important de leurs prérogatives. Comment justifier leur existence si ils n’ont plus de prérogatives ?
La recherche de destruction du paritarisme est un objectif de l’Etat. Depuis plusieurs années, le MEDEF aussi appelle de ses voeux la destruction du paritarisme et trouve sur son chemin ... l’UIMM. Gautier-Sauvagnac, actuellement dans la tourmente, s’est toujours présenté contre la fusion UNEDIC-ANPE au nom de l’UIMM (il a refusé d’être présent dans une rencontre avec notre cher Président sur le sujet) ; est-ce un hasard que le mode de fonctionnement (de financement) de cette branche soit mis sur la place publique alors que toutes les branches professionnelles et sans doute le MEDEF fonctionnent de la sorte, malgré la grande innocence de la patronne du MEDEF.
Le but est de politiser au maximum les rapports sociaux, être dépendant du pouvoir politique. Pouvons-nous, dans ce contexte, laisser des branches, comme l’UIMM, signer 50 à 60 accords par an avec ce qui est appelé les partenaires sociaux indépendamment des politiques ? L’UIMM reste une des branches les plus prolifiques en terme d’accords ; rappelez vous les 35 heures ; la seconde loi Aubry a été faite uniquement pour contrer l’accord de branche de la métallurgie sur ce sujet.