Ce commentaire a l’avantage d’être argumenté. Evidemment, si on a lu mon article, on sait que je ne partage pas la vision des choses y présentées. Je ne vais donc pas me répéter, ni développer ce que je n’ai pas voulu développer en renvoyant à des ouvrages.
Je voudrais simplement faire quelques remarques. Je trouve tout d’abord curieuse la prétention de se démarquer de l’idéologie, de présenter ses observations comme lucides et de s’auto-proclamer réaliste. C’est déjà un biais qui me pose problème. Quelqu’un a dit « il faut être fou pour se croire réaliste ». Il est bien évident que l’objectivité n’est pas humaine, l’irréfutabilité n’est pas scientifique etc. A ceci s’ajoute ce que j’appelle des jugements à l’emporte-pièce (« c’est anti-démocratique ») teintés de théories du complot (tout est lié pour profiter aux mêmes qui tirent toutes les ficelles contre le peuple). A ce niveau, la contradiction avec les déclarations d’intention est flagrante.
Enfin, la question « A qui profite le crime ? » Est-ce une question intéressante ? Je n’en suis pas sûr. Et cela parce que je serais bien embarrassé si on me demandait de trouver quelque chose qui profite aux plus faibles contre les plus forts. Ca profite toujours aux plus forts, quand ça monte, ça monte plus vite et plus haut pour eux, quand ça descend, ça descend moins vite et moins bas pour eux. C’est comme ça, parce que leur position dominante leur donne accès à l’information, à des réseaux, à des sécurités que ne peuvent avoir les plus mal lotis. Aussi, il suffit d’être contre un phénomène, de poser la question « A qui ça profite ? » et c’est réglé, ce sera « anti-démocratique ». C’est peut-être du « bon sens » mais j’estime qu’on doit essayer de voir plus loin que le bout de son bon sens, celui qui nous ferait dire que le soleil fait la taille d’un CD.
Et je rajoute encore une remarque sur la mondialisation, attribuée à je ne sais quels lobbys influents, manipulateurs et profiteurs. La mondialisation est un processus mis en route il y a des siècles pour ne pas dire des millénaires, que personne n’a décidé, et qui évolue sans que personne n’y comprenne rien (« Nous ne savons pas ce qui se passe, mais c’est cela qui se passe » disait Ortega y Gasset). Personne en 1960 ne savait que la mondialisation aurait la tête qu’elle allait avoir en 1980 ; personne en 1980 ne savait ce qu’il en serait aujourd’hui ; personne aujourd’hui ne sait ce qu’il en sera dans 20 ans. Simplement, ceux qui sont bien placés au départ auront plus de chances de tirer profit des évolutions. Il est donc facile de dire : « ils » tirent les ficelles à nos dépens, il faut s’opposer à eux et à leur idéologie. Ce faisant, on ne comprend rien à la situation et rien ne bouge, le patrons patronnent, les ouvriers travaillent (s’ils ont du boulot) comme dirait Coluche.
19/10 17:44 - Martin sur AgoraVox
J’écris en priorité pour partager mes opinions avec ceux qui pensent comme moi. Je ne (...)
19/10 00:22 - Zarathustra
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18/10 19:54 - Martin sur AgoraVox
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