Bon article...
on retrouve encore une fois ce dilemne, qui est une arlésienne il me semble : vaut-il mieux participer à qqch dont on sait qu’il est insuffisant (les écolos au Grenelle, la LCR à un gvt de gauche, Martin Hirsch au gvt Sarkozy, et j’en passe) pour essayer de tirer dans le bon sens, ce sera toujours ca de pris et mieux que rien ; ou est-e que « mieux que rien » est en fait « pire que tout », et il faut boycotter et essayer d’organiser des contre-structures plus exigentes ?
Mon opinion serait qu’il est plus efficace, malgré tout, d’essayer d’obtenir le maximum de la situation présente, et de progresser petit à petit. Bien sûr qu’aucun gouvernement ne remettra en cause la croissance, c’est évident, un gouvernement n’a pas plus de latitude et de courage que ses électeurs ne lui en laissent avoir (et à ce titre c’est aupres du grand public qu’il faut popularaiser l’idée des « limites de la croissance » et éveiller à la problématique de la décroissance, et je pense que les gens sont plus réceptifs qu’on ne le croit, il y a qd meme en chacun de nous la compréhension intuitive qu’une croissance EXPONENTIELLE ne peut pas continuer indéfiniment etc etc...- personnellement je posais la question à ma prof de géographie en 5eme), mais qd meme l’autre jour j’entendais Borloo parler sur France Inter d’indicateur alternatif au PIB, dire que oui, le nucléaire a privé de financement les énergies renouvelables, etc... on progresse, qd meme. Mais pas assez vite, d’accord. L’important est aussi d’entraîner tout le monde, car braquer les gens les uns contre les autres serait contre-productif.
bref mon sentiment est que (je crois que je parodie F.Partant) pour aller dans un autre direction, certes il ne suffit pas de freiner le train, il faut changer de train évidemment, mais pour changer de train il faut bien que les gens sachent quils sont dans le mauvais train et puis que le train ralentisse un peu pour qu’o puisse descendre (je sais pas si c’est tres clair ce que dis ..)
A mon humble avis il ne sert à rien de blamer nos gouvernants (nos représentants en fait), en démocratie il faut surtout INFORMER les gens car les gouvernants suivent l’opinion et ne la précédent pas.
Un autre point : je crois que la réponse commune des tenants de la croissance à l’objection des limites de la planete (qd ils percoivent ces limites !) est que l’économie se « dématérialise » : plus de tertiaire et de service, gain intensif de l’économie permettant de compenser son expansion, etc...
un bon article de JM Jancovici sur ce sujet et cette quasi-escroquerie intellectuelle se trouve ici (le reste de la revue est excellent aussi :
www.x-environnement.org/jr/JR07/index.htm.