Voter ? Y aller ou pas ? Pour qui ou contre qui ? La question « avant la question » n’est peut-être pas :
- Vais-je être influencé dans mon vote ? (car toute décision contient une part plus ou moins grande d’influence, sinon à quoi bon les débats et les campagnes...)
- Mais pourquoi (pas : pour quoi !) faut-il que je vote ?
En effet, ne pas voter est tout de même un manière assez curieuse d’assumer sa responsabilité civique et un droit qui a coûté la vie à pas mal d’idéalistes. Personnellement, j’attends que le « renouveau des pratiques politiques » revenu dans les conversations depuis ce regrettable 21 avril, et qui est à nouveau d’actualité, contienne la prise en compte du vote blanc, séparé des nuls. Il conviendrait de définir avec clarté, non dans les textes, que pratiquement personne ne lit et qui sont appliqués un peu n’importe comment dans les bureaux de vote (d’ailleurs, pourquoi approfondir, blancs et nuls sont regroupés !) le vote blanc (éducation civique). Les abstentionnistes inciviques perdraient ainsi la possibilité d’apporter une justification politologique controuvée à un comportement qui relève au pire de la lâcheté, au mieux de la paresse coupable. Si le Président actuel avait été élu avec 35 % des suffrages exprimés, et non 80 %, et avait dû prendre en compte l’existence de 45 % de votes blancs, nul doute que les orientations et pratiques de son gouvernement eussent été différentes. D’autant plus que rien n’empêcherait alors que la loi électorale stipule que si les votes blancs arrivent en tête, c’est l’élection qui est « nulle » et il faut recommencer... Un acte électoral positif : le vote noir
Comment aller plus loin dans cette voie, qui voudrait conduire à inciter les citoyens à cesser d’arguer du fait -indéniable- que beaucoup d’élections sont légalement truquées pour s’abstenir ? Le truquage en question vient de ce que ce sont les partis politiques qui, au prix d’obscures combines, désignent le candidat censé porter leur programme, et qu’il est impossible de récuser le candidat tout en soutenant, fut-ce partiellemen, le programme. L’aspect le plus étrange de cette situation est qu’en droit l’élu est libre, ultérieurement, de ne pas appliquer le programme, de se désolidariser du parti qui l’a sponsorisé, d’adhérer à un parti voisin ou adverse. Certains ne s’en sont pas privé, d’ailleurs. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient.
Pour réduire les effets nocifs de ce détournement du suffrage universel, je propose le vote noir.
Je demande pardon aux anars, peu électoralistes par conviction intime, de détourner une couleur qui leur est chère pour, paradoxalement, clarifier le processus électoral.
Voter noir, ce serait mettre dans la même enveloppe
- le bulletin du candidat du parti dont le programme mériterait mise en oeuvre
- et un bulletin noir.
Signification claire : vos perspectives me vont mais son porte-drapeau ne me revient pas...erreur de casting !
Le votes noirs seraient bien entendu considérés comme exprimés, au même titre que les blancs doivent l’être, et mais viendraient en déduction des suffrages accordés aux partis (donc selon les cas à la liste ou au candidat) qu’ils auraient marqué. Les bulletins noirs, étant fournis par la République et tous identiques, ne pourraient en aucun cas être considérés comme signe de reconnaissance et provoquer l’annulation du suffrage exprimé, à la différence des ratures, gribouillis et autres graffitis qui, selon mon expérience du dépouillement ornent parfois les bulletins mis sous enveloppe et vont pudiquement grossir le paquet des nuls.
Les partis auraient donc ainsi une information valide sur la pertinence de leurs choix de femmes et d’hommes, et pourraient être incités :
- à organiser des primaires pour éviter trop de perte de suffrages,
- à éliminer de leur dispositif représentatif les incompétents notoires, les girouettes professionnelles, les combinards, les malhonnêtes, et autres profiteurs de la protection accordée aux élus,
- donc à faire ce qu’ils disent faire, car il serait politiquement incorrect de ne pas le dire, mais semblerait politiquement acceptable de ne pas le faire, à savoir écouter -un peu et de temps en temps-les électeurs.
16/02 15:18 - Kamui
On entends régulièrement ce type d’argumentations sur le vote blanc. Maintenant, (...)
17/10 15:13 -
On aurait aimé, en premier, avoir une définition précise du « vote blanc ». Si je veux voter (...)
05/10 13:51 - Alliance
L’adresse de l’appel est erronée : lire : http://members.aol.com/aseptembre
03/10 09:01 - Francis Meynier
PRESIDENTIELLE 2007 : APPEL AUX MAIRES DE FRANCE POUR : la reconnaissance du vote blanc, (...)
30/09 19:06 - mhoussaye
La question de la reconnaissance du vote blanc est au centre de la notion de suffrage exprimé. (...)
18/09 19:30 - MB
Une idée : Le vote « contre ». Imaginez. On dispose dans son enveloppe de tous les noms des (...)
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