Monsieur, vous savez quoi ? Vous avez raison
Je me suis laissé emporter par vos hameçons : j’ai en effet cédé à la facilité des attaques ad hominem. Bref, je vous ai mal décrit, puisque vous l’affirmez, et je m’en excuse.
Je suis mauvais débatteur, et vous êtes un bon troll
Je vous cite malgré tout, histoire de rééquilibrer la balance : « les petits collabos comme Eloi » bref...)
Bon reprenons sur d’autres bases :
Quels arguments opposez-vous à mes propres arguments allant dans le sens que votre politique est impossible à menez (remontez de quelques posts) ?
Vous me décrivez comme un collabo, puisque je ne suis pas un « résistant » face à « l’invasion ». Indiquez-moi les maquis, les caches d’armes ? Citez-moi précisément les pays ennemis ? Pourquoi l’Algérie, et pourquoi pas le Mali ? Ah bon, la Chine est également un ennemi ?
Monsieur quels ont été les actes de guerre à notre encontre ? Le WWT ? Mais ce n’est pas une organisation terroriste bien définie ? Quel rapport avec les gens de banlieue ? La couleur de peau ? Mais certains touristes parisiens, en fin d’été, sont aussi bronzés, non ? Comment on fait la différence ?
Une histoire de gènes ? Mais je croyais qu’un taïwanaise pouvait être plus proche génétiquement que moi que ma voisine de palier aveyronnaise ?
De religion ? Celui-là, alors, j’en fais quoi ? Il est bronzé, comme vous me l’avez dit, mais il n’est allé que trois fois à la mosquée dans sa vie. Et lui, il a bu une bière ! C’est bon, alors ? A partir de combien de tranches de porc par jour il faut plus les virer ?
Monsieur, l’ennemi pourquoi est-il français ? Faut-il que je vire mon facteur ? Il est bien lui ? Ah bon ? Parce que lui il mérite ? Mais qui décide alors, de qui mérite ou pas ? Parce qu’il a un travail ? Mais pourtant des blancs n’ont pas de travail ! Je dois être bête.
Il parle mal français ? J’en ai trouvé un, monsieur, il est allemand, arrivé depuis deux jours. Ah ? bronzé, tiens, lui ! Il est bègue. On le vire ? Quoi, je ne comprends toujours pas ?
Ciblons l’ennemi. Il vit dans les cités. J’en ai un, là, il fait dix kilomètres par jours pour un temps partiel, il perd du temps dans les transports, parce que Paris est trop cher. Il est bon lui ? On le vire ou pas ?
Mais non, c’est ceux qui glandouillent. S’il glandouille, nous a-t-il pourtant agressé ? Non, mais c’est une question de principe... Donc si quelqu’un glandouille, il faut le virer ? C’est à partir de combien d’heures par jour de travail qu’on glandouille ? Monsieur, Monsieur, celui-là, il fait des heures et des heures de commerce dans la rue. Il mérite, lui ?
C’est un dealer, c’est illégal.
Faut virer qui, alors, ceux qui trichent avec la loi ? Oui ? Mais c’est les mettre en prison ? Rien avoir avec la langue, la couleur de peau.
C’est comme avant, alors ?
Je vous préviens d’avance, ce texte est volontairement caricatural. Il décrit l’embrouillami dans lequel vous vous trouvez. Une confusion qui semble pourtant simple pour vous, et là est tout le problème. Vous confondez plusieurs choses :
La religion
L’ethnie
La catégorie social
Le casier judiciaire
Chacune de ces composantes apporte son long de problèmes, de solutions, et la réponse au communautarisme, au fanatisme, à la pauvreté, à la délinquance, sont toutes différentes, et loin d’être aussi simples que vous sembler le croire.
Donc reposez votre fusil, et apercevez-vous de la complexité du monde dans lequel vous vivez. Comprenez que vos solutions n’ont aucun avenir, tout comme les événements historiques suivants : la st barthélémy, le massacre des indiens d’amérique, les massacres entre fédéralistes et royalistes à la révolution française, le massacre des blancs par les rouges lors de la révolution russe, la seconde guerre mondiale, le kosovo, le darfour, actuellement.
Toutes ces situations ont en commun d’opposer un groupe à un autre, un groupe voulant se débarrasser d’un autre, d’un autre encombrant, et, dans ces cas-là, la couleur de peau n’est pas forcément déterminante, l’appartenance à un groupe politique peut suffire, la catégorie sociale naissance peut suffire, mais dans tous ces cas-là ces particularités suffisent à les désigner comme bouc-émissaire
Si vous préférez cette argumentation à l’autre, répondez-moi.
Cordialement quand même