Encore un article qui, derrière une façade « critique » et « citoyenne », fait exactement la même chose que les revues que, si j’ai bien compris, il entend critiquer. C’est le genre de « débat » qui contribue à nous distraire de ce qui se passe vraiment dans le pays.
L’affaire avait été bien mieux expédiée dans cet article d’il y a deux mois :
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=228
Sarkozy, Bush, médias, lobbying... et ce qu’on nous prépare (1)
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Grand tapage et peu d’informations lorsque Nicolas Sarkozy et George Bush se sont rencontrés le 11 août. Surtout, les médias français nous parlent peu : des transactions entre compagnies pétrolières qui se trouvaient en toile de fond de cet entretien « informel » ; de la politique de militarisation de l’Europe ; de l’alliance Europe - USA en vue de la domination de la planète ; des conséquences des délocalisations... Il y a, en revanche, une vaste publicité sur le nouveau « couple de l’Elysée » et sur la « dissidence » supposée de Cécilia Sarkozy, ainsi qu’une avalanche d’articles du genre « ça va très mal ». Il y aurait, semble-t-il, une « crise financière » et une « faible croissance » en France et en Europe. Une « hausse des prix » serait inévitable suite à la « flambée des cours des matières premières », etc... Sous-entendu, pour la France : « il faut que Sarkozy fasse quelque chose » très prochainement. Apparemment, le forcing législatif du mois de juillet n’a pas suffi. Quant à la « gauche » et aux directions syndicales, elles ne s’opposent guère à la politique du nouveau Président de la République. A la rentrée, qu’on nous prépare déjà, il faudra s’attendre au pire.
La campagne de presse autour du couple Sarkozy tourne au roman-feuilleton, mais dans quel but ? On peut penser, d’une part, qu’elle cherche à rendre Nicolas et Cécilia Sarkozy sympathiques en tant que « couple original » ; de l’autre, il semble bien s’agir d’une manière de détourner notre attention de la gravité des transactions en cours dans les milieux financiers, industriels et politiques.
Les enjeux de la période actuelle ne sont pas des moindres, mais « il faut » que les médias contribuent à « apaiser » ceux qui feront les frais de ce qui se prépare. D’où un certain nombre d’opérations de diversion mais aussi de conditionnement.
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