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Commentaire de tschok

sur Crimes-back


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tschok 22 octobre 2007 18:02

Bonsoir Monsieur Bilger,

Puisque l’avocat du condamné a jugé utile d’intervenir dans la presse avant l’audience pour défendre son client - ce qui est son droit le plus strict - il me semble effectivement assez légitime que vous en fassiez autant pour défendre le vôtre (la société).

Mais cette façon de rétablir l’équilibre de la balance hors du prétoire n’a pas que des avantages.

Parmi tous ceux qui sont imaginables, je songe à vos collègues magistrats, qui auront peut être la désagréable impression que l’affaire qu’ils doivent trancher est jugée ailleurs.

Bien sûr, aucun dysfonctionnement grave n’est à anticiper : je vois mal en quoi l’impartialité du juge serait atteinte par vos déclarations ou celles de l’avocat du condamné.

Je songe également à un certain sentiment de confusion qui peut s’installer dans l’esprit d’une opinion publique dont vous soulignez vous mêmes le manque de culture judiciaire (combien de fois par jour vous appelle t’on Maître ?).

Mais au delà de ces petits soucis qui ne font que me chiffonner, un peu, je m’interroge sur - termes affreux ! - « l’après vente » de la décision de justice initiale en cas de libération conditionnelle intervenant parfois relativement peu de temps après les faits (affaire Cantat), ou plus longtemps après les faits (cette affaire).

Faut-il à chaque fois « commémorer » le crime pour juger du bien fondé de la liberté conditionnelle ?

Si on le fait, alors autant abroger la liberté conditionnelle !

Mais si on ne le fait pas, quel est le sens de la liberté conditionnelle ?

Comment arbitrer entre ces deux voies ? Le faut-il d’ailleurs ? Et là, pour le coup, c’est moi qui constate mon inculture judiciaire.


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