Crimes-back

On croit avoir tout oublié. Oubliés les crimes et l’horreur qui va avec, oublié le criminel, oubliés les péripéties du procès et ce moment solennel et intimidant pour tous où la sanction tombe et foudroie, où bizarrement le sentiment de la justice accomplie se mêle, le verdict rendu, à une once de pitié.
On croit avoir tout oublié mais il suffit d’un rien, d’un article du Parisien évoquant la "libération conditionnelle - Jean-Thierry Mathurin veut sortir de prison", sous la signature de Stéphane Sellami, pour faire revenir le souvenir du pire, des malheureuses victimes si faibles, si vulnérables et de leur mort si atrocement consommée.
C’était il y a si longtemps. Pourtant, ce n’était qu’en 1991. Thierry Paulin était mort du sida en prison et je me trouvais face à Jean-Thierry Mathurin aux assises de Paris, présidées par Jean Ferré, en me demandant de quel alliage était constituée cette personnalité qui avait commis sept meurtres et une tentative de meurtre.
La solitude de Mathurin dans le box ne faisait pas disparaître une seconde celui qui aurait dû se trouver à côté de lui, son mauvais génie ravi à la justice par une mort anticipée. Cette absence pesait lourd, on s’étonnait, quand on posait une question à Mathurin, de ne pas entendre la réponse de Paulin, le vivant était moins présent que l’évanoui et les tragédies racontées défilaient les unes après les autres.
Mathurin, entre faiblesse réelle et comédie habile, jouait à la personne fragile et cherchait à faire croire que les crimes l’avaient surpris caché dans l’ombre de Paulin alors qu’il en avait pris sa part et qu’elle était odieuse.
J’avais requis contre lui la réclusion criminelle à perpétuité et dix-huit années de peine de sûreté, en tenant compte implicitement du fait que contre Paulin j’aurais exigé vingt-deux années de sûreté. La Cour d’assises avait suivi et Mathurin s’était s’effondré à l’énoncé de la condamnation. Aucune autre issue n’était possible. J’avais pris acte sans émotion de cette déréliction et m’étais dit que justice était faite. Pour ces crimes infiniment graves et répétés, cette formule apparemment stéréotypée avait du sens. On sentait d’un coup la douleur de la société basculer de l’autre côté, du côté de la punition et de la consolation. Etaient comblés les trous que les meurtres avaient créés dans la confiance publique. La souffrance avait changé de camp.
Je n’aurais pas songé à rappeler ce procès et mon attitude si dans l’article mentionné plus haut, l’avocate de l’accusé n’avait pas été la seule à s’exprimer. Quand j’ai lu que selon elle "sans Paulin il n’aurait pas été dangereux, il ne l’était pas avant de le rencontrer, il ne l’est plus maintenant", j’ai envié les dangereuses certitudes des défenseurs et en mon for intérieur j’ai souhaité toute la lucidité possible au tribunal de l’application des peines de Poissy qui statuera sur la demande de libération conditionnelle de Mathurin.
J’ai aimé que le président Thouzelier, lors du congrès de l’Union syndicale des magistrats, commence son discours devant le garde des Sceaux en rappelant qu’elle avait devant elle "des petits pois". Façon élégante de signifier que les petits pois ne passaient pas ! Mais cela n’a guère d’importance par rapport à la décision sur l’avenir de Mathurin.
48 réactions à cet article
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Bonjour, j’ai lu avec intérêt votre article, bien que je ne mes souvienne pas des crimes commis. Peut-être pourriez-vous en dire deux mots ?
Je voulais surtout réagir sur : « »le président Thouzelier, ... commence son discours devant le garde des Sceaux en rappelant qu’elle avait devant elle « des petits pois ». « »
Rachida Dati et le président Thouzelier, parlaient des mêmes choses ? De petits pois ou de petits poids ? Tant il est vrai que Mme Dati est assurément consciente de peser pour sa part, d’un grand poids en tant que Garde des sceaux, voire, d’amie du président.
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... du président de la République, bien sûr. Ou de son ex femme ?
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Tiens, c’est vrai, ça m’a souvent frappé. On lit souvent des avocats qui s’expriment sur des affaires en cours et jamais des procureurs. Cela tient-il au statut de magistrat ? Y a-t-il équité des points de vue dans l’usage des médias ? Quelles sont les limites légales aux communications d’un procureur ?
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Les magistrats sont plus réticents à s’exprimer sur les affaires dont ils ont eu la charge.Pour ma part, je ne m’exprime jamais sur une affaire en cours aux assises et je ne me mêle pas de l’avenir des personnes condamnées, notamment lors de leur demande de libération conditionnelle. Pour Mathurin, je ne suis intervenu que pour glisser un bémol dans l’opinion béate et sulpicienne-et exclusive dans l’article-de l’avocate.
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N’utilisez pas de grands mots.Je fais part d’une expérience vécue aux assises et avec précaution j’évoque la prochaine décision sur la libération conditionnelle de J-T M.Je ne le fais que pour m’opposer à l’optimisme béat de l’avocat qui le défendait en face de moi aux assises.Où est le déshonneur ?
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Oui mais puisque l’on parle tant de justice en ce moment...
Devoir de réserve, d’accord mais pas à sens unique dans ce cas !
Personnellement je ne connais pas de procureurs ni même d’avocats, n’ayant jamais eu affaire à la justice, cependant je pense que l’on entend souvent des avocats s’exprimer, dans les journaux ou à la télé, et très rarement des procureurs.
Entre les jugements à l’emporte pièce et les manipulations politiciennes je ne vois pas ou est le mal à ce qu’un procureur s’exprime...les avocats le font bien et avoir tout les avis nous donne une vision un peu plus juste de ce « système » judiciaire que peu de gens connaissent.
Ce n’est pas une attaque personnelle , c’est juste que j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi un procureur n’aurait pas le droit de s’exprimer sur une affaire qu’il a le mérite de connaitre.
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Oui, hormis l’obligation de ne pas commenter un jugement, et celle qui s’impose aux protagonistes d’une affaire n’ayant pas encore acquis l’autorité de la chose jugée -c’est à dire encore suceptible de recours-, je ne vois pas où est le problème juridique, pas plus que celui qui résultaerait de ce billet.
Il est méme heureux -et trop rare- que l’autorité judiciaire s’exprime (sur une affaire définitivement jugée, je précise bien). En effet, sinon, seuls s’expriment les avocats (qu’il s’agisse de ceux du condamné ou de ceux de la partie civile, représentant les victimes). Il reste que ce ne sont que des avis forcément partiaux.
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@ l’auteur
Merci de la réponse.
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Merci pour votre nouveau commentaire.En général, ayant requis aux assises, je me veux complétement déconnecté de la phase d’éxécution de la peine. Lorsqu’une demande est présentée, il est rare que l’avocat intervienne dans les médias avant la décision.D’où mon souci d’équilibre.
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Avatar 22 octobre 2007 18:01Concernant l’absence de commentaire d’un proc, l’adage dit :
« La plume est serve mais la parole est libre ».
Donc pas de commentaire perso écrit...
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Que pense Mr Bilger :
- d’un président de la république qui s’empare de faits divers (où sont cités les noms des présumés innocents jusqu’à l’issue du procès quand bien même ils avoueraient) pour condamner « les faits » et pondre des lois, provoquant ainsi un amalgame dans les petites têtes (petits pois), mais disparaissant de l’écran dès que l’un de ses potes est mis en examen ou lui laissant d’office le bénéfice du doute auquel le Droit s’applique dans leur cas (Santini, Laporte etc) ?
On peut se rappeler notamment de la jeune femme mythomane qui avait déposé plainte pour viol dans un train, de l’affaire Outreau et bon nombre d’autres, le déchaînement médiatico-politique qui suivit sans publiciation d’excuses ultérieurement.
- des nombreux medias qui traitent plus l’info à charge de l’accusé qu’autre chose ?
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Les dangereux criminels doivent rester en prison le restant de leur vie,car le doute ne permet plus de relacher des assassins.
Relacher ce type de criminel est un crime d’Etat envers les futurs victimes.
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Je suis d’accord avec Léon,
Moi aussi ça me derange cet article, vous êtes avocat, vous ne devriez pas être en accord avec le système judiciaire ?
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Je ne suis pas avocat mais avocat général donc magistrat.Vous pouvez conclure comme vous voulez à partir de mon billet mais je me contente de souhaiter la plus grande lucidité pour la décision à venir.Je ne contredis rien.J’attends.
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Avouez que s’il est liberé, vous en prendrez un coup... non ? Ce n’est pas une critique.
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A mon sens, il y aura un risque minime pour la société mais je ne serai pas indigné.Ni même choqué.
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Bonsoir Monsieur Bilger,
Puisque l’avocat du condamné a jugé utile d’intervenir dans la presse avant l’audience pour défendre son client - ce qui est son droit le plus strict - il me semble effectivement assez légitime que vous en fassiez autant pour défendre le vôtre (la société).
Mais cette façon de rétablir l’équilibre de la balance hors du prétoire n’a pas que des avantages.
Parmi tous ceux qui sont imaginables, je songe à vos collègues magistrats, qui auront peut être la désagréable impression que l’affaire qu’ils doivent trancher est jugée ailleurs.
Bien sûr, aucun dysfonctionnement grave n’est à anticiper : je vois mal en quoi l’impartialité du juge serait atteinte par vos déclarations ou celles de l’avocat du condamné.
Je songe également à un certain sentiment de confusion qui peut s’installer dans l’esprit d’une opinion publique dont vous soulignez vous mêmes le manque de culture judiciaire (combien de fois par jour vous appelle t’on Maître ?).
Mais au delà de ces petits soucis qui ne font que me chiffonner, un peu, je m’interroge sur - termes affreux ! - « l’après vente » de la décision de justice initiale en cas de libération conditionnelle intervenant parfois relativement peu de temps après les faits (affaire Cantat), ou plus longtemps après les faits (cette affaire).
Faut-il à chaque fois « commémorer » le crime pour juger du bien fondé de la liberté conditionnelle ?
Si on le fait, alors autant abroger la liberté conditionnelle !
Mais si on ne le fait pas, quel est le sens de la liberté conditionnelle ?
Comment arbitrer entre ces deux voies ? Le faut-il d’ailleurs ? Et là, pour le coup, c’est moi qui constate mon inculture judiciaire.
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Avatar 22 octobre 2007 18:25Tsok,
tres bon commentaire que je partage pleinement.
A l’auteur,
Etonnant qu’un si haut magistrat du parquet tel que vous fasse cet écrit citoyen...
Ou plutot, je m’interroge sur le sens et la stratégie de ce geste auquel vous avez du longuement réfléchir.
Même si cet écrit est légal, je me demande s’il est bien légitime... L’alibi que vous y donnez est le suivant :
« Je n’aurais pas songé à rappeler ce procès et mon attitude si dans l’article mentionné plus haut, l’avocate de l’accusé n’avait pas été la seule à s’exprimer. »
Mais l’avocate de l’accusé continue de faire son travail en défendant la libération du citoyen en question.
Tandis que le votre, en tant qu’avocat général est terminé, si je ne me trompe pas.
C’est au JAP de statuer sur le cas présent.(sauf erreur possible de ma part, mes souvenirs de la fac de droit sont lointains)
Vous vous exprimez donc ici comme citoyen lamda, sur la libération ou non de l’accusé.
Et puis cette affaire est tellemnent d’actualité...
En fait, qui voulez vous convaincre ? Et de quoi voulez vous que nous soyons convaincus ?
Cordialement,
Avatar.
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Je ne veux convaincre personne.L’article m’a rappelé cette affaire marquante.Une expérience vécue.Les propos de l’avocate, sulpiciens, m’ont donné envie non pas de me prononcer sur le fond de la libération conditionnelle mais d’instaurer un petit équilibre.C’est tout.
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Avatar 22 octobre 2007 19:16Certes Mr Bilger,
Vous avez raison.
Loin de moi l’idée de penser que votre but était de faire naitre un soupçon de peur chez le lecteur...
L’insécurité (ou plutot son sentiment) et la peur de l’autre, ont été si bassement utilisées et instrumentalisées par notre président de la république, que certains citoyens semblent ahuris d’apprendre qu’on peut libérer, de façon anticipée, un criminel de prison...(qu’il se nomme Cantat, Mathurin ou Dupont...)
C’est aussi cela la justice : permettre au citoyen ayant purgé une partie de sa peine en réclusion de la poursuivre autrement...
Non ?
Reste le débat autour de la proportion de la peine à effectuer en prison.
Je laisse aux juges d’application des peines le soin de répondre à cette question ; et j’ai confiance en leur compétence, leur impartialité et leur sens du devoir républicain.
Cordialement,
Avatar.
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Battement d’elle 22 octobre 2007 18:31@ l’auteur
Ce qui me dérange beaucoup dans votre article : ce sont ces deux liens vidéo qui n’ont rien à voir avec Jean-Thierry Mathurin puisqu’il s’agit de l’histoire de Thierry Paulin !! J’ai peur que le lecteur ne s’y perde et pense  qu’il  s’agit de l’histoire  de Mathurin !
Il aurait été plus judicieux de raconter l’histoire de Mathurin....plutôt que celle de Paulin : parce que tout ceci ne nous renseigne en aucune manière sur les agissements de Mathurin !
Bref.... je vous trouve un peu léger pour un magistrat en ne nous montrant que l’histoire de Paulin !
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Je ne vous comprends et vous trouve moi-même « bien léger ».Paulin et Mathurin, c’est la même affaire criminelle. Le premier a commis de nombreux crimes seul puis avec Mathurin, son amant, sept meurtres et une tentative de meurtre. Paulin est mort du sida en prison tandis que j’ai fait condamner Mathurin aux assises.
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Les vidéos et les liens ont été rajoutés par nous et non pas par l’auteur pour illustrer cette histoire après avoir vu quelques lecteurs ne se souvenait plus des détails.
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Bonsoir M. l’Avocat Général ! Ce Paulin ? Il a laissé un « souvenir » désastreux dans l’Unité dans laquelle il faisait son service militaire.... J’ai eu la chance de ne pas l’avoir eu sous mes ordres... Et dire qu’il coiffait des hauts gradés... Dans la « dégueulasserie » (terme maintenant consacré par un ministre) on n’a pas trouvé pire encore.... Par la suite, quand je « rendais la justice » (cf Règlement de Discipline Générale) j’étais intraitable avec ce genre d’individu... Salutations distinguées !
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De plus j’avoue que je ne comprends plus très bien la manière dont la justice est rendue : certains de vos collègues en arrivent à « sacquer » pour des broutilles (un poisson trop petit par exemple), ou un excès de vitesse sans danger aucun (Eh oui !), alors que des crimes de sang prouvés, constatés, démontrés, qui valaient la guillotine, ou Cayenne sont élargis après quelques années de prison confortable dans un couloir pour « personnalité »...
Et en plus il y a tous les bobosocialosgauchos échappés des « assocs » bien-pensantes qui vous démontreront l’inanité de la sanction pour un criminel pourvu qu’il fût dans la « bonne » mouvance....
S’il est de couleur et PD et « sans-papiers » alors là, ce sont les grandes orgues : c’est un type « bien »...
Non ! décidement, cette façon de rendre la justice (avec « j » minuscule) n’est celle de Saint-Louis...
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Avatar 22 octobre 2007 21:19Mandrier, Heureusement que cette justice n’est pas celle de Saint-Louis :
"Pour conduire ses sujets au salut, saint Louis interdit les jeux, la prostitution et punit cruellement le blasphème. Il prend des mesures discriminatoires contre les Juifs :
en 1242, à la demande même de juifs convertis au christianisme, selon lesquels le Talmud contient un certain nombre d’invectives contre Jésus-Christ et contre la Sainte Vierge, une controverse sur le sujet se tient à Paris, sous la présidence de Blanche de Castille. Eudes de Châteauroux, proviseur de la Sorbonne, et l’abbé Nicolas Donin (ancien rabbin) établissent que le reproche est fondé. Saint Louis fait alors brûler des exemplaires du Talmud à Paris. [1] en 1254, il bannit de France les juifs qui refusent de se convertir au catholicisme. Ce décret fut annulé quelques années plus tard en échange d’un versement d’argent au trésor royal. en 1269, en application d’une recommandation du IVe concile du Latran de 1215, il impose aux Juifs de porter des signes vestimentaires distinctifs. Pour les hommes, un rond d’étoffe jaune, la rouelle, sur la poitrine et un bonnet spécial pour les femmes. Ces signes permettent de les différencier du reste de la population et d’empêcher ainsi les mariages mixtes. "
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Décidement, après les NaZis, les Communistes, voici Saint-Louis qui est accusé lui aussi d’antisémitisme ! Et vous ne mettez pas Jules César sur votre liste ? Ou Louis XIV ?
Ca y est ! On y vient !
Bon sérieusement ! M. Bilger invoquait le cas de deux individus qui se sont livrés à des crimes de sang... On dirait que vous avez une certaine sympathie pour ces tristes sires ? Vous n’auriez pas quelque chose à vous reprocher par hasard ?
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Remarque adressé à l’Avatar..
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Bonjour Bilger
J’ai lu ton article et tous les commentaires, tu donnes ton point de vue qui ne peut bien évidemment pas être impartial puisque tu as été partie prenante, et je ne vois pas en quoi cela interdirait le citoyen Bilger d’user de la liberté d’expression. De la même manière que les censeurs de cet article trouvent des raisons à leurs convenances n’est pas plus anormal, ils en sont tous aussi libres.
Ce qui m’interpelle de manière toute aussi partiale est plus le fond.
dans le fond ton article semble indiquer que tu es défavorable au processus de libération conditionnelle, ou tout au moins qu’il devrait être sélectif des affaires.
Bien sur, tu te situerais si c’était le cas dans une tendance rapporté essentiellement par les médias d’un retour aux peines pleines en prenant des affaires sensibles à l’opinion publique.
La tendance n’est pas nouvelle il suffit de se rappeler l’évolution du processus de remise de peines (le motif étant leur systématisme non incitatif)et celles du 14 JUILLET qui d’exception de cas c’est quasi généralisé, rien de neuf le processus classique de gradation.
Ceci me parait aller à contre sens de ce que nous révèlent de plus en plus les sciences biologiques et ce qu’avait écrit depuis bien longtemps weber le crime n’est que social.
Et la science nous apprend que nous ne disposons pas du libre arbitre, que nous ne faisons que répondre aux évènements émotionnels. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir si cela prend autant de temps que pour reconnaître que la terre était ronde, mais ce sera une interrogation pour le ministère de la justice.
Cela est assez anachronique dans des sociétés comme les nôtres ou les crimes de sang sont minimes à tel point que nous y assimilons les décès survenus accidentellement en les criminalisant.
Mais plus, est cette tendance à la recherche d’une épuration qui voudrait qu’un être qui a « fauté » (pour ne pas faire de distinction entre crime est délit car j’entends les mêmes commentaires les concernant les délits) soit un condamné à vie puisque récidiviste en puissance.
Si nous tenons compte qu’avant d’être un « fauteur » il était quelqu’un de convenable ou qu’il contenait ses vices cachés, il nous faudrait donc en tirer la conclusion que chaque citoyen est un fauteur en puissance, et de ce fait mal venu de vouloir incarcérer à vie ceux qui « fautent » car demain ce sera peut-être lui. Ainsi il y aurait lieu d’aller voir dans toutes les têtes ce qu’elles concoctent.
Alors est ce qu’il faut tenir compte de cette de cette apories qui conduirait à la folie collective par la suspicion permanente, la délation et nous entrerions dans un cloaque, ou accepter cette nouvelle donne, rien de ce que nous faisons dépend de notre seule volonté mais est engendré par tous les évènements précédents aux quels ont concouru tous les autres.
Nous n’en restons pas moins acteurs de nos actes et lorsqu’ils sont nuisibles à autrui il convient donc de s’en protéger, et donc de réaliser la situation la plus favorable pour supprimer les évènements qui y ont conduit.
Sauf que la difficulté résulte dans le fait que l’on ne peut pas supprimer des évènements qui n’existent plus si ce n’est dans notre mémoire. Sauf que l’on ne peut pas plus supprimer les évènements futurs, car ils sont inexistants tant qu’ils ne se sont pas coalisés dans notre cerveau pour nous faire agir. Certains sont la conséquence du fait social qui appartient à la mémoire collective que nous dispensons par l’apprentissage.
Si nous pouvons avoir ainsi conscience de nos limites humaines, la question qui se pose est de savoir : s’il est normal que toutes nos insuffisances et peurs nous devons les reporter sur celui qu’il nous faut écarter un temps parce qu’il est un danger pour ses semblables, alors que nous avons construits les manquements dont il va devenir l’acteur. Exception faites des déséquilibres cérébraux.
Le futur me paraîtrait être plus prendre en compte cette interrogation que des voies sans cesse drastiques et plus dures ou répressives qui concourront à réinstaller la peine de mort car elle est l’aboutissement inéluctable d’une gradation constante.
Il est bien évident que c’est sur ces comportements sociétaux que l’on apprécie l’évolution positive ou négative d’une société vers l’humanisme qui n’est pas synonyme de laxisme.
Pour moi qui suis athée la société chrétienne a donné une réponse à tous ces manquements dont elle n’ignorait pas qu’ils étaient le produit des autres, avec l’empathie et le pardon.
L’empathie sert à définir le comportement futur, c’est celui-ci qui fait prendre fait et cause des victimes, et le paradoxe c’est quand ces personnes empathiques prennent fait et cause pour la victime dont sans le savoir elles ont armé la main du « fauteur » qui l’agresse.
C’est en cela qu’il n’y a pas de « victimes déconnectées des évènements qui les touchent, seule nos limites humaines et notre système émotionnel nous conduit à un autre raisonnement.
Bien entendu je n’ai pas et il n’y a pas de solution en dehors de ce que les chrétiens ont appelé le pardon.
Ce n’est pas celui, qui consiste à faire des excuses comme il est demandé dans les prétoires aux accusés.
C’est celui des victimes renonçant de fait à la loi du talion à laquelle c’est substitué l’état.
Ce qui ne signifie pas de ne pas apporter une solution à la situation. C’est une autre manière d’envisager la justice au regard de ce que nous révèle la science (nous ne disposons pas du libre arbitre) et que d’autres avaient compris bien avant nous. Merci pour l’article. Cordialement.
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Monsieur Bilger, Merci pour votre témoignage. Comment se fait-il qu’on libère « pour bonne conduite » des criminels multi-récidivistes comme ce sauvage ?! Le terme multi-récidivistes devrait nous interpeller ! « récidiviste » ne suffisant plus à qualifier ces barbares qu’une société comme la nôtre ne peut se permettre de remettre en liberté !
Pourquoi d’ailleurs ne restent-ils par enfermer jusqu’à la fin de leur vie ? Principe de précaution n’existe pas pour nous ? les victimes potentiels du laxisme judiciaire ?
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Monsieur l’Avocat Général,
Il est surprenant de lire sous la plume d’un magistrat de votre rang : « j’ai envié les dangereuses certitudes des défenseurs ». Les « certitudes » de certains magistrats ne sont-elles pas elles-mêmes « dangereuses » lorsqu’elles envoient en détention provisoire des innocents ! Je me permets de rappeler qu’environ 550 à 600 innocents, « coupables d’être victimes », passent chaque année par la case prison et en ressortent avec un non-lieu ou un acquittement après plusieurs mois d’enfer (7,5 mois en moyenne). Vous me direz qu’ils n’ont pas été assassinés ! Non... Seulement broyés, écrasés et piétinés par « les dangereuses certitudes » de la machine judiciaire avec des séquelles psychologiques à vie et sans pouvoir espérer obtenir réparation de ces préjudices sinon quelques euros âprement discutés par une institution, juge et partie. Où est l’équilibre entre la défense de l’innocent et la puissance des magistrats souverains qui n’ont qu’à préciser dans le motif d’incarcération :« Risque de trouble à l’ordre public » ? Il me semble donc superficiel « d’envier » la parole de l’avocat de la défense au point de vouloir y répondre sur le champ. Votre travail sur ce dossier est fini depuis la fin du procès.
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A L.S.B : entièrement d’accord avec vous. M. Bilger aurait pu s’abstenir et il a certainement assez à faire pour que la justice soit plus juste et moins lente. Si cela vous tente, j’ai réagi à son article dans les derniers commentaires de ce jour. Bonne soirée Walter
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Je ne comprends pas le titre de votre article et je suis un peu gêné que certains xénophobes puissent y lire « crimes blacks », d’autant plus que la photo du noir -en grand format- (pas très beau, il faut bien le dire) ne donne pas une image très flatteuse des Noirs. La deuxième chose qui m’a dérangé ce sont les vidéos, mais un commentaire de l’équipe d’Agoravox est venu dissiper ce malentendu. Sur le premier point, je sais bien que ce n’est pas voulu de votre part. Néanmoins, je pense que vous n’avez pas été assez prudent, étant donné le nombre de racistes qui sévissent sur ce site. La photo et le titre agissent comme un signal subliminal qui les renforcent dans leurs préjugés.
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On n’est encore moins crédible par l’insulte.
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Rexounet, abandonnes le latin deux minutes, et tates un peu des stats. Avec un peu de chance tu comprendras que la corrélation entre deux variables n’est pas nécessairement significatifs.
Exemple : Tu dis que les variables A et B sont corrélées. Moi, j’affirme qu’il éxiste une variable C qui est vraiment corrélée avec A et avec B et qui explique l’impression de correlation entre A et B.
Bien sûr pour comprendre ce raisonemment, il ne faut pas être un couillon plus attaché aux formes qu’au fond.
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« Votre taverne est à l’image de votre anti-racisme maladif et conventionnel : c’est une taverne de malades qui se prennent pour des poètes ne pouvant pas l’être car s’ils l’étaient, il n’y seraient pas. De même que ça fait mieux de se déclarer non raciste qu’ouvertement raciste, de même ça fait mieux de dire taverne des poètes plutôt que taverne des malades qui se prennent pour des poètes. Et si les non poètes viennent voir et écouter les poètes dans votre taverne des poètes, alors il y a erreur sur la marchandise car alors il y aurait trop de non poètes venus écouter les poètes pour que ce soit une taverne des poètes. Et si a contrario il y a trop de poètes qui y viennent, les poètes n’iront plus. Bref, ça n’a pas de sens. »
Les Nuls : - Tu t’es relu quand t’as bu ?
Franchement, sortez-en de la taverne Mr Rex waf waf car vos neurones commencent à baigner dans le Ricard et vos théories deviennent chancelantes et ridicules.
Arrêtez de parasiter la discussion, votre sujet n’a rien à voir avec la choucroute. Allez faire un tour chez minute.
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« Le courageux a du courage et le brave aime à le montrer »(Joseph Joubert). L’intérêt que peut porter un magistrat sur la sortie d’un individu m’inspire énormément de respect que se soit pour l’individu considérablement dangereux comme pour l’individu cherchant à se réinsérer dans une société qui a jugé bon de l’écarter pendant un certain moment. Désormais la médiatisation pénale ne tourne plus autour du procès et seulement autour du procès, la sortie de délinquants ou de criminels devient un évènement médiatique lorsque ces derniers détiennent une notoriété d’envergure, laissant à penser que la libération devient un nouveau fond de commerce dans cette société de l’image, l’actualité tendant à nous le montrer de plus en plus. Toutefois, il me semble être important que des victimes puissent être averties de certaines libérations lorsque un risque peut se présenter à leur encontre, simple principe de précaution dans les cas les plus extrêmes. Quand aux petits pois dommage que l’on n’est pas envisagé à quelle sauce il semblent être plus ou moins appréciés. Merci Monsieur Bilger de nous faire poser ces différentes questions
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Merci pour ce témoignoige, rare de la part d’un procureur général. Bien sûr, c’est un métier où il existe un évident devoir de réserve mais il est bon aussi d’entendre de temps en temps ceux qui rendent la justice. En effet, dans l’esprit de notre République, la justice est rendue au nom du peuple français il me semble, d’où la pertinence d’un tel témoignage. Sur le fond, je ne me permettrais pas d’avoir un avis, si ce n’est que vous faites un métier difficile.
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Mais Philippe Bilger est un magistrat rare. Je suis sûre que si Mendel avait dû le répertorier, il aurait crée une catégorie spécifique pour ce petit pois ci
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Bonjour Monsieur Bilger Ph,
Attristé par votre article.
J’avais réagi à votre lettre ’amusante’ à la Ministre ; dans ma réaction noyée parmi tant d’autres, je disais ea que le Tout-Paris existait depuis toujours et que ministres etc aimaient y montrer ce qu’ils croient être leur « poids » ou leur importance du moment. Why not !
Sans lien avec votre lettre, j’y exprimais ma stupéfaction devant tant d’émissions, dont « Faites entrer l’accusé », qui remettent en scène des criminels, avec des faits certes, mais aussi avec des commentaires, forcément subjectifs, des multiples acteurs autour du procès. Policiers, juges d’instruction etc.
Sauf erreur de ma part, je pense vous y avoir vu et entendu aussi.Si ma mémoire est défaillante, je vous prie de m’excuser ou de m’exécuter.
De quel droit un journaliste d’une chaine publique peut-il faire son « beurre & caviar » avec le drame humain ? Avec l’accord ou non du condamné (vivant et en prison) ou de sa famille ? Avec l’accord ou non des victimes et de leur famille ?
J’ai toujours pensé que les crimes ne méritent pas cette publicité,devenue une mode. Une fois porté à la connaissance du public, lors des faits,de façon brève et objective, le silence devrait se faire jusqu’au procès d’assises. Ce procès est public, radio+TV en feront écho et le public aura les articles dans la presse, qu’il doit acheter par ailleurs. Dès la condamnation prononcée, SILENCE svpl, certainement de la part de la magistrature.
Hier encore, attristé par ce procès d’assises, annoncé à grand fracas par la chaîne publique. Là-encore, cette fiction m’attriste. « FICTION » : OUI,fait avec de multiples caméras, avec un montage subjectif, avec les conversations entre l’avocat de la partie civile et la famille de la victime, des plans bien accentués sur la femme et la mère du condamné. NON et NON : inacceptable. Honte sur la société de production. Respect pour l’avocat de la défense,qui, après un bref commentaire technique sur la durée de la peine, a dit grosso-modo : « pour le reste, c’est à l’intérieur de moi ».
Il y a quelques années, un ou deux procès historiques ont pu être filmé, à titre exceptionnel : avec caméras fixes, sans close-ups ou image du public. Triste décadence depuis.
J’ai assisté une fois à un procès d’assises, à huis clos. J’examinais une possibilité d’être utile dans le cadre des maisons de la justice. Affaire banale sans doute : relations sexuelles entre le concubin et la fille, mineure, de sa compagne. Les preuves et le réquisitoire du procureur ne m’ont pas convaincus. Normal, puisque chaque personne juge subjectivement. Condamnation : 10 ans. Normal aussi : l’avocat commis d’office était bien jeune et son éloquence modeste. Au risque de déplaire, j’ajoute que le condamné était basané. J’étais triste.
Ce dernier paragraphe est très éloigné de votre article. Pour une fois, j’ai voulu m’exprimer sur un sujet sensible.
Faisons silence sur ce que l’humanité « pas belle » a toujours produit.
Pour le reste, je me contente d’écrire des articles touchant à l’emploi des handicapés. Pour constater, voire souligner ce qui s’améliore ou non dans ce domaine. Vous les trouvez sous le lettre W des 24 000 rédacteurs.
Bonne journée, quand même. Givre sur les voitures ce matin : aux bombes citoyens.
Walter SALENS - mail : [email protected] - Blog : http://handicapesettravail.blogs-handicap.com/
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« Faisons silence sur ce que l’humanité »pas belle« a toujours produit. »
Ah oui ?
Vous n’êtes vous-même pas très beau Monsieur Salens, (et moi non plus
) Faute-t-il que l’on vous réduise au silence nous aussi ?
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« FauT-il » Je viens de faire un étrange lapsus. Il faut que je me surveille.
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Réponse à cet inconnu avec son commentaire du 23 oct. - 14.15 hrs. Inconnu : ni nom, ni article publié. A l’homme invisible, Fantomas ou le fantôme de l’opéra, d’abord ceci : oui, je ne poserai pas dans le prochain calendrier des XV. Faisiez-vous réf. à mon « âme » ? Sorry, l’âme n’existe pas, du moins pour moi.
Ma phrase « Faisons silence sur ce que l’humanité »pas belle« a toujours produit » est maladroite ou trop implicite.
Je voulais dire qu’après toute l’info mis à disposition de tous, après procès récents ou historiques, après condamnation, il n’est plus utile d’en rajouter.
Les humains « pas beaux »= environ 10% de la population mondiale. Ces dix % incluent les criminels de tout bords, criminels de guerre (morts ou en fuite), les va-t-en guerre comme un double W, les dictateurs toujours en place...
Je fais « silence » et de temps en temps, j’essaie de comprendre comment et pourquoi ces criminels existent.
Le bien connu vous salue.
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bonjour walter
je souscris a ton article. l’inconnu à pris ta citation au premier degré, alors que tu ne tenais qu’à dire que nos atrocités ne sont pas un spectacle agréable, et que si l’on en fait un, au delà de savoir ce dont l’on est capable, c’est qu’il y a un problème sous jacent.
par ailleurs l’inconnu te disait que si chacun d’entre nous disposait du pouvoir absolu ou du la liberté arbitraire, dans la situation du monde que nous avons construit sur le refoulement de comportements primitifs moins meurtriers que ce que nous développons (excuse moi de ne pas t’expliquer pourquoi ce serait trop long)nous serions femmes ou hommes en laissant libre cours à nos pulsions tous d’atroces criminels culturels.
cordialement.
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Bonjour Monsieur Bilger,
Votre article est passionnant. Vous nous permettez de faire une expérience rare, un petit aperçu de ce qu’est la fonction d’avocat général. Une sorte de « Dans la peau de Philippe Bilger », en somme.
Et cela m’apprend beaucoup sur le fonctionnement au quotidien de la justice. Comment les femmes et les hommes qui travaillent pour elle, vivent, pensent, ressentent, réagissent. A travers votre sombre satisfaction lors du verdict, je comprends la difficulté, la complexité de votre métier. L’humanité de celles et ceux qui sont magistrats se dévoile par cet aveu : au delà de la justice, ce grand principe qui fonde notre société de droit, se niche encore l’amer sentiment de la vengeance accomplie. C’est terrible, tellement compréhensible, en définitive tellement ce que nous sommes.
J’ai quand même une petite critique à vous faire, si vous le voulez bien. Vous écrivez cet article pour rétablir un peu un équilibre, une balance, dites vous. Mais, de mon point de vue, vous ajoutez un second déséquilibre à un premier. Si l’avocate de Jean-Thierry Mathurin a eu tort de s’épancher aussi partialement sur le sort d’un homme que la justice a condamné, ne rajoutez vous pas à la confusion en essayant de contrebalancer cela ? Peut-on corriger une erreur pas une autre, même potentielle ?
Car en définitive, le fond de l’article est ici la libération conditionnelle et le fait qu’elle soit un axe majeur de notre politique de justice et de repression. Vous ne prenez pas position sur le sujet. Soit. Mais je me demande si, en fin de compte, une véritable explication sur cette notion, faite par le professionnel que vous êtes, posant ses avantages, ses inconvénients, le nécessaire doute qui pèse sur elle constamment, n’aurait pas été la meilleure réponse à apporter à la dérive de cette avocate.
En tout cas, je vous remercie pour ce papier même si je suis en désaccord partiel sur sa justification. Et je vous remercie plus fortement encore, pour votre participation dans les fils de commentaires qui suivent vos papiers. Des plumes connues qui viennent écrire sur Agoravox, vous êtes sinon le seul, du moins l’un des très rares à le faire. Et cela aussi, mérite d’être souligné je crois.
Manuel Atréide
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Je vous remercie pour votre très aimable commentaire qui sait cependant ne pas s’égarer.Vous me faites une critique que je retiens même s’il ne me semblait pas avoir fait autre chose qu’équilibrer-sans me prononcer sur le fond-en ajoutant mon point de vue à celui de l’avocate.Mais vous m’avez fait douter !
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En visionnant l’émission de Christophe Handelatte, l’horreur, déjà disparue de ma mémoire,concernant les crimes ignobles de ces 2 prédateurs m’a terrifiée.
Les prestations de Messieurs JOXE VAILLANT ESTIER m’ont consternées . Leurs certitudes et leur idéologie n’ont pas pris une ride.....
Le discours compassionnel égal aujourd’hui comme hier.
J’espère avec vous , Monsieur BILGER, que la peine de cet assassin sans conscience et sans âme ne sera pas réduite.
Lohengrin
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Vous nous éclairez... j’ai vu dans de nombreux report télévisés, la difficultés de juger... notamment récemment un report sur de jeunes magistrats affectés au tribunal de Bobigny, chapeau, travail sans horaires, convocations avec les policiers en pleine nuit... même moi qui travaille dans le pré presse avec des contraintes d’horaires et des surprises, je vous tire mon chapeau... en dehors du fait de se remémorer les choses après coup...
Auparavant je me disais que cela devait être passionnant, d’être juré, maintenant la certitude changeant avec l’age, je me demande si je serais aussi vaillant...
Est ce que l’on peut toujours être désigné comme juré dans la justice actuelle française actuelle et quelle est la limite d’un jury populaire, aux niveau du type d’affaire jugée...
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