Problème de capitanat
Ce qui a le plus manqué à l’équipe de France, c’est un capitaine, un vrai capitaine, capable d’analyser ce qui se passe réellemment sur le terrain, ce que font les adversaires, en bien, en mal, ce que font les partenaires, capable de discerner les consignes-clé à donner aux partenaires et les transmettre vite avec conviction. Un capitaine qui dirait : « assurer les passes » (les adversaires cherchent le contre et attendent d’intercepter) ou « faire circuler le ballon jusqu’à l’aile » (lorsque l’adversaire s’avère moins mobile) ou « protéger les sorties de ballon » (lorsque l’adversaire pourrit les sorties de ballon) pour donner quelques exemples simples et vécus lors des derniers matchs. Ce genre de consigne n’est pas toujours discernable à l’avance, en séance vidéo. Pour cela le capitaine doit voir le jeu dans son ensemble. Un talonneur ou un deuxième ligne ne peuvent pas tenir ce rôle même si ils sont de grands joueurs et qu’ils ont du leadership. Leur poste ne permet pas une vision complète et permanente du jeu. Le meilleur poste est celui de demi de mélée, voire de demi d’ouverture ou de troisième ligne aile. Le choix d’Ibanez, de Pelous ou de Thion comme capitaine est une erreur. Ceci ne remettant pas en cause leurs valeurs de joueur. Celui d’Elissalde, voire de Betsen est meilleur. Les Argentins ont fait le bon choix à ce niveau et ils ont fait les bons choix sur le terrain...Les sélectionneurs répétent à l’envie que ce sont les joueurs qui gagnent ou qui perdent, que les consignes d’avant match sont peu de choses, alors qu’ils mettent un capitaine qui soit un vrai « patron » sur le terrain !
Kasko.