L’Europe a déraillé le jour ou l’on a voulu utiliser la réussite économique de l’Europe des 6 comme alibi et comme tremplin pour instaurer une entité politique supra-nationale.
Il s’agit de deux concepts séparés. L’Europe économique s’appuie sur des associations de nations souveraines qui s’unissent sur des projets précis pour en tirer un bénéfice tangible. C’est elle qui apporte quelque-chose aux citoyens et c’est elle qui est créditée des succès de l’Europe comme l’aéronautique, la PAC (à réformer), l’Euro ou le développement des régions même s’il y a beaucoup de choses à améliorer.
L’Europe politique est une école de pensée internationale qui pousse à l’avènement d’un pourvoir mondial déstructurant. C’est de l’Europe politique que viennent tous les ennuis et les tracasseries inutiles. C’est l’Europe politique qui essaye de réécrire nos codes civils, de gommer toutes les différences entre les peuples. C’est l’Europe politique qui nous impose de refaire tous les passeports, de n’avoir qu’une seule plaque automobile dans toute l’Europe, qui nous interdit de gérer notre défense et notre immigration. Avec la Charte contraignante des Droits de l’Homme c’est notre système judiciaire qui est mis en vassalité. C’est l’Europe politique qui essaye de créer l’homme nouveau en contraignant le citoyen d’une main douce mais ferme. L’objectif est de faire disparaitre les nations et tout sentiment d’appartenir à un pays. Cela prendra deux générations mais la mécanique est en place, les jeunes perdant tout point de repère à cause de l’UE. C’est l’Europe politique qui se mêle de nos racines et décide sans nous consulter que l’Europe n’a pas de racines chrétiennes.
Les tenants de l’Europe politique flattent la vanité du peuple en disant qu’elle est une nécessité pour être une « grande puissance ». Sur le plan économique, l’association des pays européens est déjà une grande puissance qui n’a pas besoin d’un cocher politique pour exister. Le PIB global des 27 a dépassé celui des USA de 9%. En 2006 on a produit 213 millions de tonnes d’acier (120% de plus que les US), 416 milliards d’euros de produits chimiques (41% de plus) et fabriqué 18,7 millions d’autos (65% de plus). Si le dollar constitue toujours 58% des réseves mondiales, les banques européennes reçoivent 41% de tous les dépôts contre 13% aux USA. Fin 2006 le volume des investissements étrangers dans l’Europe des 15 se montait à 8.380 euros par habitant contre seulement 4.505 aux US. (Chiffres RIA-Novosti 17/09/2007). Des groupes comme Total, BNP, Daimler Chrysler, Alcatel, Electrolux ou Diageo n’ont pas attendu les politiciens de Bruxelles pour prendre des positions dominantes dans le monde à l’égal et même plus que les grandes multi-nationales américaines.
Les politiciens nous mentent. L’Europe n’a aucunement besoin d’eux pour être une grande puissance « économique ».
Ils rêvent par contre d’être une grande puissance militaire, d’avoir sous leur main une armée de zombies avec laquelle il pourront jouer à la guéguerre au Moyen-Orient et servir de mercenaire aux Israéliens. Ils rêvent d’avoir les moyens de s’ingérer dans les affaires des autres, de pouvoir faire sauter les gouvernements étrangers qui ne leur plaisent pas, d’aller dire ce qui est bien et ce qui mal pour les autres. L’Europe économique en est effectivement bien incapable. Moins on aura d’Europe politique et moins on prendra le risque d’aller s’embourber dans des aventures comme le Vietnam, l’Irak ou l’Afghanistan.
Leur réthorique est qu’ensemble nous pourrons faire des choses qui seraient impossibles tout seul. Cela est du baratin pur et simple. La preuve en est que Galiléo a du mal à démarrer alors que la Russie dont le PIB est en 2006 de 811 milliards d’Euros (PIB France = 1.792) est déjà bien avancée dans son projet Glonas. Par conséquent, la France toute seule pourrait se payer Galiléo si elle le voulait.
La dérive totalitaire prend une pente dangereuse avec l’augmentation des budgets. Plus on nous taxe, plus ils auront raison de dire que c’est l’UE qui finance ce que nous utilisons et donc qu’elle est indispensable. C’est un cercle vicieux dans lequel on est entrain de tomber. A bordeaux par exemple, les décorations de la ville sont financées par l’UE ce qui est un scandale. On est entrain de nous taxer non pas pour des investissements communs qui produiront de la richesse à partager mais pour des projets de fonctionnement qui est du ressort interne de chaque pays.
Oui à l’union économique - NON à l’union politique.