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Commentaire de Jean di Sciullo

sur Transplantations d'organes et médiation éthique


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Jean di Sciullo 24 octobre 2007 12:14

Contrairement à ce qu’affirme l’auteur de cet article l’Espagne a quasiment vaincu la pénurie d’organes et ce dans des conditions parfaitement conformes à l’éthique : 15 % de refus de prélévements contre 32 % en France.

En réalité, ce pays au sortir du Franquisme a fait la choix politique de privilégier la greffe au détriment de la dyalise dans ses priorités de santé publique, un patient greffé coutant 10 fois moins cher chaque année qu’un patient dyalisé, les souffrances de la dyalise en plus. Une année de dyalise coûte 60 000 € chaque année alors qu’un traitement immnunosuppresseur coûte 6000 € sur la même période.

C’est ainsi que si l’on greffait tous les patients dyalisés en situation de supporter une transplantation rénale, notre système de santé économiserait 600 millions d’€ chaque année pour une qualité de vie incomparable avec la pénibilité d’une dyalise !

Mais surtout l’auteur ne fait pas grand cas des véritables renaissances que permet la greffe. Je parle en connaissance de cause puisque je suis greffé du foie. A l’issue d’une contamination à l’Hépatite C, j’ai été atteint par un cancer du foie avec une perspective de fin de vie particulièrement douloureuse. Je suis aujourd’hui parfaitement guéri, j’ai retrouvé la forme de mes 18 ans et l’espérance de vie d’un homme de mon age après une moitié de vie de galère, je peux élever ma peite fille de 8 ans, j’ai recréé 2 entreprises et donc renvoyer à la société les bienfaits qui m’ont été accordés grâce à un don de vie anonyme, universel et gratuit.

Chaque jour qui passe, je remercie mon donneur et sa famille.

Par pitié, un peu moins de jargon intellectuel, ou qui se veut comme tel, et un peu plus d’empathie à l’égard de malades en fin de vie du fait de maladies chroniques terminales et qui, grâce à la greffe, renaissent littéralement à la vie, peuvent continuer à aimer et à être aimés.


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