@ tous les pourfendeurs de l’Europe néo-libérale et mondialiste,
Il y a un point sur lequel je ne vous entends pas : Quelle est la seule institution à avoir fait plier Microsoft ?
réponse : l’Union Européenne.
Pas les Etats-Unis, non, ils ont marchandé, ils ont trouvé un arrangement. Pas un autre pays. L’Union Européenne est la seule a avoir résisté, et fait plier Microsoft sous la loi anti-trust.
Autre question : Que se serait-il passé, si l’Union Européenne toute entière, Royaume-Uni, Pologne et République Tchèque, Espagne et Italie compris, avait dit « NON » aux Etats-Unis avant le lancement de la guerre en Irak ? Pensez-vous que le Bush y serait allé ? Eh bien je ne crois pas.
Et l’on pourrait multiplier les exemples pendant des pages et des pages. Nous ne sommes pas malades de trop d’Europe, mais de pas assez.
Mais l’Europe ce n’est pas la France en plus grand. La France en plus grand, c’était le 1er Empire, et plus tard les colonies. Aujourd’hui, si nous n’allons pas vers plus d’Europe, ce sera la France en plus petit, beaucoup plus petit.
L’Union Européenne est la seule institution de taille à lutter contre les grandes multinationales. Et si on lui en donne les moyens, elle est capable de le faire et elle le fait bien.
Alors si vous voulez la quitter, dites le clairement, et assumez, dans votre discours, les conséquences du choix que vous défendez. Allez expliquer aux gens, que grâce à la sortie de l’Europe, on se retrouve à nouveau à la merci des marchés financiers qui font bouger le dollar comme ils veulent, et qui peuvent se permettre d’imposer une dévaluation à un pays tout entier (Avez-vous oublié la livre sterling ? Avez-vous oublié l’attaque sur le franc en 1992 ? Savez-vous seulement combien cela a coûté aux finances publiques ? Vous souvenez-vous de la récession de 1993 qui s’en est suivi ?).
En revanche, si vous voulez une autre Europe, allez-y. Pondez votre traité alternatif, allez vous taper les négociations avec les polonais, les anglais, les grecs et les allemands, les suédois et les portugais, et une fois que vous aurez accompli ce TRAVAIL, proposez votre texte, par référendum. Je suis prêt à parier, que vous vous prendrez un bon gros « non » à 55%... Au moins.