...Ce ne sont quand même pas les députés que nous avons élus qui légifèrent sur les taille-crayons. Si ?
Malheureusement si, ce sont eux. Les directives sont préparées par des équipes sous l’autorité des commissaires mais pour ce que j’en sais il faut qu’elles soient acceptées par le parlement pour devenir effectives.
Nos députés votent à Bruxelles comme à Paris. Ils se fichent complètement du texte ; seul compte la consigne donnée par le parti qui les a investi car sinon ils ne seront plus réélus aux prochaines élections. Si la direction du PS ou de l’UMP dit oui alors tous les députés européens qui leurs sont affiliés votent oui comme un seul homme.
La différence que je fais entre le politique et l’économique est simple. Les règles sont politiques lorsqu’elles ont pour seul but d’instaurer par la force des « valeurs ». Par exemple toute l’ineptie du TCE sur le droit d’asile est une mesure politique, pas économique.
Ceci dit il est vrai qu’une mesure économique comme la suppression des frontières pour mettre nos entreprises en concurrence libre et non faussée avec les asiatiques et l’abandon de la préférence communautaire est avant tout une mesure politique. Mais là encore on peut voir qu’il s’agit d’une « valeur » à instaurer de force et non pas d’un projet tangible. Je crois qu’il faut revenir aux idées simples et aux collaborations d’Etats à Etats basées sur des intérêts communs. Pour moi, l’Europe économique se limite aux projets communs. Le développement des infrastuctures de l’Europe de l’Est n’est pas idiot. De même, faire un TGV de Calabre en Finlande serait un projet utile. Par contre, dépenser des milliards dans le co-développment de l’Afrique et donner un carte de séjour à n’importe quel africain qui se présente au portillon n’est pas un projet, c’est une gabegie démagogique.