Les retraites, qu’elles soient par répartition ou par capitalisation, sont un prélèvement sur la valeur ajoutée créée par les actifs pour une redistribution vers les retraités.
Après c’est la façon dont ce prélèvement est effectué qui change. Mais on retrouvera la même pression sur l’économie. Sauf qu’avec la capitalisation on peut généreusement exporter cette pression sur des pays étrangers via l’investissement des fonds de pension - qui agissent alors très fort afin d’avoir des rendements élevés - quitte à sabotter un peu/beaucoup l’avenir des salariés actifs (modération salariale très forte, délocalisations pour augmenter les marges, restriction des budgets R&D...).
Lorsqu’il s’agit d’une retraite par répartition, c’est commun et ça s’applique à tout le monde à peu près de la même façon [1], et ce sont les partenaires sociaux/l’état qui fixent les règles.
Je ne reviens pas sur le transfert très important de la valeur ajoutée dans les poches des actionnaires au détriment des salariés et des prélèvements sociaux assis sur les salaires, il y a déjà eu un commentaire là-dessus.
Il y avait eu des pistes sur l’élargissement de l’assiette des cotisations sociales... les revenus financiers pourraient par exemple participer un peu plus...
[1] Je ne suis pas contre une réforme des régimes spéciaux... si 1) elle prend en compte les conditions salariales et les niveaux de cotisation auquels les bénéficiaires ont été soumis, 2) elle se fait dans le cadre *général* de la prise en compte de la pénibilité et de son impact sur l’espérance de vie, et 3) elle s’applique à tous les régimes spéciaux y-compris députés militaires & Co.