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Commentaire de M-S. ZELICHE

sur La mémoire, l'émotion, l'enjeu...


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Mohammed-Salah ZELICHE M-S. ZELICHE 25 octobre 2007 03:10

@ddacoudre

Merci pour ces précisions fort bien justifiées.

Votre point de vue rejoint le mien dans la mesure où il y a lieu vraiment de s’interroger sur cette référence au passé - d’ailleurs étrange de prime abord. Dans la mesure où il est facile de l’associer à de multiples raisons. Telle, par exemple, celle qui a permis la migration des électeurs - de gauche comme de droite extrême - vers un parti et une politique qui ont fait de la xénophobie leur cheval de bataille le plus apprécié.

L’émotion : c’est ce qu’il y a de plus efficace pour drainer les opinions et les foules. Et les propagandistes en savent un peu plus que nous tous. Il suffit de s’y préparer ou de profiter des opportunités qui se présentent.

Je me demande justement si l’embrasement des banlieues (oct. 2005) n’était pas provoqué. Si cela ne visait pas à réhabiliter le discours xénophobe, voire à lui donner une légitimité et un sens - à moins de deux ans des présidentielles.

Vous dites : « je ne pense pas que ce soit pour se refaire un lifting ». Evidemment que non. Je ne le pense pas moi-même. C’est une façon de parler. Même si l’éthique et l’esthétique sont liées et jouent un rôle des plus importants. Mais il y a pire que ça et... et plus grave. Ce qui se dessine au loin ressemble bien à une guerre. Appelons les choses par leurs noms. Et ni vous ni moi ne sommes seuls à le supposer. Il y a tout lieu donc de parler comme vous le faites de « situations qui exigeront des sacrifices ». Ou d’apprentissage aux jeunes à « savoir donner leur vie pour leur pays ».

Il y a des retours en effet à des attitudes que l’on a cru définitivement enterrées. L’Histoire se refait, plutôt récidive. Vichy, L’Italie de Mussolini, et j’en passe... ce n’est pas si inenvisageable que certains l’affirment. Il suffit de presque rien pour que le monde chavire encore et encore dans le chaos. Par exemple : l’ambition folle d’un chef d’Etat. Un populiste sans scrupules comme on en voit aujourd’hui. Un fanatique. Un terroriste dans l’âme...

Vous n’avez qu’à voir dans quel monde nous vivons, comment les hommes renie les valeurs universels et retournent si vite les vestes. Et puis ce ne sont pas les prétextes qui manquent aujourd’hui : regardez ce qui se passe, ce qui se trame, ce qui se prépare à l’échelle mondiale.

Rien que pour cela on peut vouloir attiser le nationalisme. La lettre de Guy Môquet ne saurait être en dehors de tout cela. Ce n’est qu’un détail dans la stratégie mais non sans consistance. Dans une peinture un moindre coup de pinceau peut en fausser l’harmonie, défigurer l’ensemble et saboter la valeur.

Quand on tient compte de tous les motifs et qu’on fasse le lien, il n’y a pas de raison pour ne pas aboutir à cette conclusion.

Cordialement.


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