La constitution de fichiers ADN dévoyés à d’autres fins est un risque indiscutable, et il convient certainement d’être vigilant. Toutefois, le recours au test étant facultatif, j’émet des doutes quant à la volonté du législateur de véritablement vouloir utiliser ces données dans un autre cadre...
En Belgique, les tests ADN ne sont utilisés que dans le cadre du regroupement familial, pour un enfant mineur qui souhaiterait rejoindre son/ses parents qui ne pourraient pas produire un acte de l’état civil attestant de la paternité, ou pour lesquels les institutions belges en charge auraient des doutes. Le résultat ADN ne peut pas être versé dans d’autres bases de données.
Et pour ce qui est « d’argumenter à partir de ce que je connais bien », je vais vous faire un confidence : la fraude dans le cadre du regroupement familial, quand bien même minoritaire EST une réalité. La majorité des cas de fraude concerne des enfants qui n’ont strictement rien à voir avec les prétendus parents. Enfants d’amis, de cousins ou de voisins, que ces derniers cherchent à extraire de la misère. Où que se situe la vérité sur la réelle efficacité ou non des tests ADN, ils permettent dans tous les cas de figure d’éviter les abus de ce type-là. Et si certains s’indignent du procédé, ils le peuvent pour autant qu’ils me fournissent une autre méthode efficace. J’attends toujours...
Oserais-je dire pour conclure que le débat autour de l’ADN en France est typiquement franco-français ? L’héritâge des lumières, au demeurant magnifique, a ses contreparties...