Pourquoi cette pique envers Axel Khan, c’est très simple cet homme est en effet un généticien confirmé, mais monsieur Watson en est aussi et cela ne l’empêche pas de délirer au plein sens du terme. Pour monsieur Khan je trouvais son analyse coiurte et partisane, de plus francocentrée parce qu’il restreint son argumentation à la filiation génétique qu’il oppose au montage juridique français qui d’ailleurs privilégie le lien biologique mère-enfant, or si j’ai commis une omission en ne mentionnant pas les tests en paternité basés sur la répétition de séquences de nucléotides sur les chromosomes autosomes, lui-même en commet une en ne disant pas la chose suivante. Lutter contre la fraude nécessite l’analyse de l’ADN du père et de la mère d’un enfant parce que la France ne reconnaît que les foyers monogames tandis que la loi islamique reconnaît la polygamie (il ne s’agit pas de coutume ou de moeurs mais bien d’une norme juridique présente au Mali, au Niger ou au Nigéria, dès lors si l’on se fie aux données d’Axel Khan 3 à 8 % des enfants n’ont pas pour géniteurs leur père supposé aussi cette loi conçue pour empêcher la fraude va multiplier les drames. Outre ce raisonnement il aurait pu ajouter que le législateur sait bien que le seul test efficace concerne les deux parents, s’il n’a pas retenu un tel dispositif c’est qu’il attend autre chose de ces tests et que cet autre chose ne peut être qu’en corrélation avec les informations dont est porteur tout ADN. C’est là ma différence de point de vue avec Axel Khan, je vous concède d’ailleurs que le ton que j’emploie est polémique mais pas méprisant tandis qu’Axel Khan voudrait présenter cette loi comme antifrançaise parce qu’inhumaine. Je ne crois pas cet amendement inhumain ou crypto-fasciste je le crois initiateur d’une nouvelle évaluation de l’individu, non plus comme sujet de droit mais comme porteur de potentialités différenciées or cela a une conséquence immédiate un sujet de droit s’inscrit dans certaines garanties et libertés, un porteur de potentialités dans une série de devoirs et de tâches à accomplir, une sorte de destin génétique que lui trace la collectivité. Voilà j’ai essayé d’être clair et concis sur ma pensée, sans aucune acrimonie