Petite illustration, un texte comme un autre de commémoration...
Extrait d’une lettre d’un milicien, interceptée par la Résistance, cité in Histoire de la Milice, p. 340 et in Glières, première bataille de la Résistance, p. 145.
« On tombe sur une patrouille allemande qui se met en batterie sur nous. Aussitôt, j’ai crié : »Französische Miliz !" Ils ont compris. Je me suis expliqué avec leur sous-officier qui s’est mis à ma disposition pour attaquer en ligne de bataille ; je l’ai guidé et, sur mes renseignements, nous avons fouillé la campagne. Après avoir patrouillé, je lui ai dit que le type était sans doute caché dans les bois ; il m’a remercié et nous sommes partis chacun de notre côté. On est très estimé des Allemands et, quand ils nous voient, ils viennent tous nous serrer la main.
Dans la nuit d’avant-hier, nous avons pris trois types. J’étais couché et on m’a fait lever à ce moment. On est parti à trois dans la nature et, à un croisement de chemins, on les a fait passer devant ; on a armé nos mitraillettes et, sans rien leur dire, on leur a lâché des rafales dans le dos. Ils sont tombés sans faire « ouf ». Ensuite, j’ai pris mon parabellum et je leur ai tiré une balle à chacun dans la tempe. J’étais content comme tout et c’est une petite vengeance bien minime à côté de ce qu’on leur doit."