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Commentaire de debase

sur Vichy, le retour


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debase 26 octobre 2007 22:23

@Pierre JC Allard

Pardon de vous dire que vous me semblez quelque peu léger et simpliste dans votre vision de la France et des français de cette époque.

Vous dites :

« Anglais et Allemands étant également antipathiques » : archi faux ! plus de 600.000 anglais étaient morts au coté des français durant la grande guerre, l’allemand était à nouveau clairement l’ennemi. De Gaulle est bien parti sans se poser de question en Angleterre et pas ailleurs !

« le sort de la guerre tout à fait imprévisible » : plus ou moins vrai sur le long terme. Voyez les discours de De Gaulle lorsqu’il évoquait dès 1940 les 5000 avions allemands face aux 20.000 auxquels ils ne manqueraient pas à terme de se trouver confrontés, cette opinion était assez répandue. Les français ne croyaient pas au fond d’eux-même à la disparition définitive de leur pays millénaire sous le joug allemand. L’espoir subsistait car la France avait sauvegardé une bonne partie de son territoire et aussi tout son empire colonial à partir duquel une action restait possible mais avec de l’aide internationale bien sûr.

« la France ayant surtout besoin d’être du côté du gagnant, n’aurait-il pas été astucieux de garder un pied dans chaque camp »

Beaucoup de français pensaient effectivement que De Gaulle et Pétain étaient de connivence pour sauver la France. Mais il me semble presque injurieux d’affirmer qu’ils (les français de l’époque, dans leur majorité) auraient pu être susceptibles de considérer de manière simpliste que De Gaulle étant ’du coté anglais’ et Pétain ’du coté allemand’ il était finalement assez malin de pouvoir jouer sur les deux tableaux au cas ou. C’est leur prêter une vision purement cynique et utilitariste de leur situation.

S’il est incontestable que la plupart des français de l’époque n’ont été ni collabos ni résistants, il est tout aussi sûr qu’ils gardaient leur fierté d’être français et l’espoir de voir leur patrie libérée.

Et que jamais ils n’ont considéré que le maréchal Pétain était tout simplement ’du coté allemand’.


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