C’est tout à fait cela, le processus de libéralisation de l’université débouche sur du formatage selon les besoins des entreprises. Le doyen de l’UCL (université catholique de Louvain, très bien cotée) est un des membres de l’European Round Table, le lobbie de 47 multinationales européenne, Patrick de Cornélis, PDG de Pétrofina. L’ERT a produit quelques rapports très destructeurs pour l’éducation, recopiés presque tels quels par la Commission européenne.
Et à l’ULB (université Libre de Bruxelles), pour etre bien dans le classement, on avait cette « université virtuelle », un cours uniquement en ligne (c d’ailleurs un des grands projets de l’ERT et de ’lEurope, mais aussi de ’loCDE), dans lequel on devait avoir la moyenne absolument sinon ’lannée n’était pas validée. Comme ça tout le monde a du s’y plier, et on est passé dans les universités les mieux classées dans ce domaine. No comment. Le cours était absolument stupide et en fin de cursus universitaire, s’amuser avec power point et acess ressemble à une perte de temps.
Clairement, le but n’est certes pas de former des citoyens avertis mais des consommateurs aptes à consommer ce qu’on leur proposera, y compris dans les nouvelles technologies. Et si possible bien abrutis histoire qu’ils digèrenet la propagande sans rechigner.
Et les sciences sociales et humaines, ou les arts, qui hébergent tant de gauchistes rebelles à la « rupture » ou la « réforme » et si critiques sur toute « action » peuvent bien disparaitre, de toutes facons, ce ne sont pas de filières jugées « rentables » à court et moyen terme.
Ca fait juste peur d’imaginer la société de lobotomisés qu’on aura si la recherche et l’esprit d’analyse se dissolvent si vite dans les lois du marché.