Il n’y a que vous pour trouver que le traite de Lisbonne est « mini » et « simplifie », pour ne pas voir qu’il reprend la presque totalite des 448 articles de la Constitution refusee.
Et vous savez, vous, mieux que d’autres, ce a quoi les Français ont dit non en rejetant la Constitution europeenne. Grand bien vous en fasse.
Essayez juste une minute de depasser la vieille dialectique droite-gauche, si confortable...mais si perimee ! Au lendemain du scrutin, Eric Zemmour souligna dans Le Figaro (30 mai)la réalité du vote du 29 mai : « Le non de droite fut le passager clandestin du non de gauche. Planqué dans la soute, il voyageait à l’œil. Le non de gauche évoquait les délocalisations, les excès du libre-échangisme mondial, les plombiers polonais et les chemises chinoises. Sans le dire, il parlait de frontières, de protectionnisme, d’autorité et d’utilité des vieux Etats-nations. Il faisait du souverainisme comme Monsieur Jourdain faisait de la prose ».
Le 9 juin, c’est l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, qui prit le relais dans une tribune publiée par Le Monde et intitulée : « Sortir du dogme européiste ». « Ce qui a tout envenimé, y explique-t-il, c’est cet acharnement à ridiculiser tout sentiment patriotique normal, à caricaturer tout souci quant à l’élargissement, même légitime et pas du tout xénophobe, à jeter la suspicion sur tout désir bien naturel de garder une certaine souveraineté sur son destin et son identité dans la mondialisation, à balayer avec mépris toute critique. C’est tout cela qui, avec l’insécurité sociale, l’insécurité identitaire, le sentiment de dépossession démocratique, a fermé les issues et poussé les Français à frapper aussi fort ».