Chère Nicolette,
Je ne nie pas l’exactitude de certaines de vos remarques, mais mon point de vue d’homme est bien différent : des femmes (relativement) jeunes, professionnelles, peut-être pour se venger des avanies subies par leurs mamans, se comportent dans leur vie amoureuse comme n’oserait plus le faire le pire des machos goujats. Et les lachetés, revirements, caprices, autrefois symptomatiques d’une prétendue ’nature féminine’, sont désormais pratiqués sous couvert de la liberté de la femme à disposer d’elle-même. On oublie souvent que cette expression implique, qu’on le veuille ou non, la liberté de disposer de l’autre, forcément impliqué dans l’affaire.
Il n’est que de voir les personnages de femmes ’fortes’ à la télé, policières, juges, ’expertes’, qui passent d’un homme à l’autre surtout en se gardant de ménager la susceptibilité du délaissé. Celui-ci, de préférence, sera même ami, collègue, parfois frère, de l’heureux (nouvel) élu. Et s’il émet la moindre plainte, c’est aussitôt menaces de poursuite ! Quant à faire un sort au rival, n’en parlons pas.
Alors la femme objet, j’en conviens, est encore bien vivante, mais à ses côtés un ’homme objet’, consommable, jetable, a fait son apparition. Et c’est tout aussi lamentable sur le plan des véritables rapports humains, fait de respect réciproque.