@armand
Rentrer dans un débat sur l’histoire de la création monétaire aux US est un peu hors sujet et nous mènerait trop loin, mais je voudrais répondre sur ceci « Je ne suis pas sûr qu’une BCE indépendante soit une bonne chose, mais faire de l’Etat le seul créateur de l’argent (au lieu de lui réserver le droit régalien de battre les espèces, mais celles-ci ayant une valeur intrinsèque au préalable) soit mieux. »
Actuellement la monnaie est créée (à 93% de M3) par les banques commerciales en fonction de la demande de crédits solvables. Mais les intérêts bénéficient aux banques, ce qui représente un « manque à gagner » de 60 milliards d’euros pour la France (en considérant que les intérêts seraient redistribués par la Banque Centrale, si elle émettait toute la monnaie, au prorata de la population de la zone euro qui est de 300 millions). Donner à l’Etat le seul droit d’imprimer des billets de banque serait sans avantage pour personne puisque l’avantage pour tous est d’arriver à un système où l’utilisation de monnaie manuelle (fiduciaire) est la plus faible possible.
Après, savoir comment est contrôlée la quantité de monnaie mise en circulation sous forme de monnaie fiduciaire ou scripturale fait justement le débat de savoir quelles sont les limites de l’indépendance de la Banque Centrale (ou de l’Institut d’Emission Monétaire).
Ce que je remarque c’est que la monnaie créée augmente de plus de 10% par an, alors que la logique voudrait 4,5 à 5% (2% d’inflation, + 3% d’augmentation de PIB)... alors que la BCE est indépendante et que son mandat est de contenir l’inflation à moins de 2% : nous avons vu plus haut qu’elle ne contient rien du tout.
@Tzecoatl
Je ne suis pas d’accord pour limiter la création monétaire en la liant aux fonds propres de l’Etat, quasiment « non-calculables » (ou alors je n’ai pas bien compris)... mais la création monétaire à destination des Etats doit bien correspondre in fine à de l’enrichissement collectifs (en actifs) : ainsi l’équilibre comptable reste permanent entre la monnaie en circulation et l’augmentation de la « valeur du pays »