@ Faust et @ Christophe,
Déjà, j’aimerais préciser un point. Je ne cherche pas à ajouter des difficultés aux syndicats. Je n’essaye pas non plus à prétendre chercher des solutions pour les rendre plus inoffensifs. Au contraire, je comprends ceux qui militent au quotidien pour leurs collègues, et sais à quelle ingratitude ils récoltent.
Ils sont en effet les hommes à abattre, et le plus souvent un syndiqué est une personne dévouée, altruiste et qui assume une tache ingrate. Certes les planques dans le syndicalisme existent mais elles sont rares, et très rares dans le privé.
Je ne m’amuse pas à tirer sur l’ambulance. La France à besoin de syndicats qui fassent entendre leur voix. Obtenir une concession, c’est (déjà) une chose. Etre capable d’être l’acteur majeur de la régulation du travail en est une autre. Les syndicats de l’impression ou des dockers ont montré qu’ils avaient les capacités d’organiser des pans entiers du monde du travail. Le Modef prouve qu’une distribution plus équitable est nécessaire.
Bref je propose à nos représentants syndicaux d’élargir leur champ de compétences. La défense du salarié, la réactivité face à un projet, c’est bien. Heureusement que les syndicats sont là pour expliquer aux salariés leurs droits, veiller au respect des nommes de sécurité et au paiement des heures sup’. Ils ne font pas encore un boulot parfait, mais sans eux ce serait probablement catastrophique. Heureusement aussi qu’ils se lèvent pour défendre nos retraites etc...
Si les syndiqués bénéficiaient d’autres services, il y aurait une action plus visible et un intérêt plus flagrant à se syndiquer.
Par exemple : aujourd’hui, un ingé est facturé par une société de services env. 11 000 12 000 euros par mois et le salarié touche dans les 2 000-2 300 net. Si un syndicat offrait le même service pour 8 000 euros, et payait le salarié 4 000 euros, tout le monde serait gagnant : l’entreprise, le salarié, le syndicat. Ce dernier montrerait l’importance de son action, aurait un moyen de pression sur l’entreprise, verrait ses revenus augmenter, et le nombre de ses syndiqués exploser. Par ailleurs, un mécanisme de compensation pourrait permettre au syndicat de consacrer une partie de sa marge à des professions dont la pénibilité est sous évaluée.
Ce pays a-t-il perdu une partie de son âme ? J’ai le souvenir de certains de mes ainés qui en me voyant m’engager me dirent que le France était un pays de « pétochards ». D’une certaine façon, je les comprends, vu l’épée de Damoclès qui pèse sur nos têtes. Puisque les français n’ont pas envie de se faire remarquer, il faut rendre les syndicats tellement incontournables, et l’adhésion tellement profitable, que le probleme ne se posera plus.
Amicalement