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Commentaire de custerwest

sur L'affaire Little Bighorn : une légende américaine à la loupe


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custerwest custerwest 30 octobre 2007 11:19

Ce qui est encore plus spécial avec Custer est que le héros est mort sans « contrepartie ».

Il n’y a pas la victoire de San Jacinto qui a transformé Fort Alamo en victoire indirecte pour Davy Crockett (d’où le sourire du personnage à la fin du film de 2004). Il n’y a pas non plus le désir sacrificiel depuis le départ, comme les Thermopyles et le roi Léonidas.

C’est vraiment une dernière ligne inattendue, une sorte de « nos couleurs s’arrêtent là ! » qui rappellent aux Français le sacrifice de la Légion Etrangère à Camerone. Le sacrifice ne sert à rien en pratique, mais dans la durée, il hante l’imagination.

C’est aussi parce que autant Crockett que Custer sont morts à l’apogée de leur célébrité. Un héros qui meurt en pleine lumière est un héros immédiatement immortel, surtout chez des immigrants qui n’ont que le moment présent comme héritage commun !

Custer, Crockett, Wyatt Earp, Wild Bill Hickock, autant de mythes fondateurs... « Nés dans une Amérique balbutiante, ils allaient en devenir les incarnations éternelles »

ça en dit beaucoup sur les valeurs de ceux qui fondent le mythe. Il n’y a pas de riches monarques, mais des gens qui ont gagné leur statut à la sueur de leur front et qui partageaient la dure vie de la Frontière.


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