@la taverne
- « Quant au rôle de l’association, on n’y voit pas très clair pour le moment. » oui, effectivement, et les avis se déchaînent sans tenir compte de cela. Je partage votre impression. Toutefois, cette nébulosité n’est pas bon signe, il faut bien le reconnaître. J’ai beau essayer de réserver mon opinion en attendant de plus amples informations, ce manque de transparence, en lui-même, est consternant quand on considère la délicatesse de l’apport d’une aide dans ce type de situation politique.
- « Mais laisser le dictateur du Tchad proférer de graves accusations (trafic d’organes, pédophilie : et pourquoi pas cannibalisme ?) dans un but qui n’a rien d’humanitaire et qui n’est pas guidé par la recherche de la vérité, est inquiétant de la part des autorités françaises. »
Ces paroles m’ont choquée également, tout autant que l’insistance de nos autorités qui ont semblé condamner sans appel l’ONG (alors que nous ne pouvons nous faire un avis, pour notre part, que sur des faits lacunaires). Je ne les crois ni inconscientes ni complètement dépassées par les événements (car visiblement on s’attendait à ce que cette ONG franchisse les limites du droit), malgré ce que l’on peut lire ici et là concernant leurs interventions. On peut donc se demander si sur le plan de la diplomatie ce choix n’est pas le meilleur (en termes de stratégie) pour ouvrir à des négociations futures. Rejeter directement toute accusation, si fantaisiste soit-elle, impliquait peut-être le risque de voir se fermer les portes du dialogue, de la négociation.
De plus, comme le souligne à juste titre cet article, cette affaire risque d’avoir des conséquences sur toutes les organisations humanitaires (sur leurs possibilités d’actions futures), notamment sur le territoire tchadien, mais peut-être bien au-delà. Nos dirigeants doivent gérer toutes ces implications à la fois, et cela explique sans doute leur choix en terme de communication.
@ l’auteur : article très intéressant, merci. :)