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Commentaire de janequin

sur Médecine : un nouvel espoir contre le sida ?


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janequin 2 novembre 2007 16:37

Svenn, on voit bien que vos connaissances en biochimie sont assez limitées.

Il ne s’agit certainement pas, pour une molécule soignant les malades du sida, de libérer du monoxyde d’azote, au contraire. En ce qui concerne la fusion entre le VIH et la cellule T, elle se fait, comme très souvent dans ces cas-là, par création d’un pont disulfure à partir de deux fonctions thiols issues de la chaîne latérale de la cystéine.

Et cette réaction, c’est bien entendu une oxydation, et pour lui permettre de se faire, il faut un oxydant. Quoi de mieux pour l’empêcher qu’un bon réducteur, capable d’être au bon endroit quand il le faut (l’enfurtivide se lie à une partie de la GP41).

Le fuzeon, dans sa partie C-terminale (qui est d’ailleurs amidifiée), comporte 3 structures aromatiques capables de bloquer les oxydants : deux indoles (du tryptophane) et un phényle (de la phénylalanine, mais peu intéressant celui-là, car peu activé), et sa partie N-terminale (acétylée) est formée d’une tyrosine, qui est vraiment ce que la nature fait de mieux pour bloquer l’acide peroxynitreux.

Donc, avant d’essayer d’avancer un pion de manière ironique (protéine librérant du NO !!), il faudrait déjà comprendre un peu de quel phénomène il s’agit. L’arginine ne libère de NO qu’en présence de NO-synthase et d’oxygène, mais elle est bel est bien le matériel de base permettant sa synthèse.

NB : le prix Nobel de médecine a été décerné aux chercheurs ayant découvert le rôle biologique de cette petite molécule en 1998, donc 15 ans après les études de Montagnier et Gallo. On ne peut donc préjuger d’un possible changement dans la compréhension d’un grand nombre de processus qui le mettent en jeu.

A tout hasard, ce lien :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez?db=pubmed&cmd=Retrieve&dopt=AbstractPlus&list_uids=17012767&query_hl=5&itool=pubmed_docsum

A noter également que ce schéma n’enlève en rien la part de responsabilité de la maladie qui revient au VIH, mais permet de se poser la question des cofacteurs, question qui a traversé ces 23 dernières années sans qu’il y ait de véritable étude engagée à leur sujet.


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