Les sondages varient sur ce point, comme toujours, et ce ne sont pas les sondages qui font la démocratie, ni même l’élection..
Le fait demeure que la majorité des français a élu NS aussi pour qu’il contribue à l’élaboration d’un traité européen ratifié par la voie parlementaire.
Le fait est que tous les chefs d’état et de gouvernement en Europe ont décidé de faire de même et que c’était précisément la condition pour que ce traité soit approuvé par tous, considérant que sur une question diplomatique aussi complexe un référendum n’est pas la meilleure procédure de ratification. Ce qu’a illustré l’incohérence en forme d’impasse institutionnelle du vote NON partagé entre ceux qui voulaient plus d’Europe sociale et politique (gauche de la gauche) et ceux qui ne veulent pas d’une Europe politiquement plus intégrée (souverainistes de droite). C’est cette incohérence plus le refus du chiraquisme qui a donné la victoire au NON en 2005 ; ce dont les électeurs se sont après coup rendus compte. Dans le vote NON il y avait tout et son contraire. Les souverainistes, sans la gauche de la gauche internationaliste, n’auraient jamais obtenu la victoire du NON et vice-versa.
Le fait est que la plupart des ouistes se rallient à la positon de NS considérant que toute autre procédure mettrait l’Union européenne et donc notre pays en péril. Seuls les souverainistes de droite ou de gauche maintiennent l’exigence du référendum sachant pertinemment qu’elle ne sera pas satisfaite ; ce qui est leur droit le plus strict.
Que les souverainistes donc organise un référendum entre eux pour se compter, mais qu’il ne se fassent pas d’illusion, cela ne vaudra que comme d’un témoignage dépourvu de conséquences politiques quant à la pratique de nos institutions.
Quant à la démocratie directe en Suisse c’est une autre histoire...Et l’on peut avoir un avis plus réservé sur son histoire et son fonctionnement réel.