« »« » L’éducation, la construction intellectuelle est pour moi du domaine privé...« »"
« »« L’Université à un devoir de formation, d’instruction et préparer les jeunes générations à trouver leur place dans un modèle économique... »« »
Ne trouvez-vous pas que c’est vraiment difficile de rester dans le domaine privé et de se glisser dans un modèle économique qui n’a rien de privé. Vous estimez que l’université ne devrait pas être la « référence ». Tout ce que vous souhaitez, en fait, c’est le remplacement d’un modéle de société « culturel » par un modèle « fonctionnel » (le citoyen doit avoir une fonction essentiellement de consommation, la consommation étant la grande victoire du capitalisme réificateur.) Ce que vous prônez, c’est l’esclavage de masse, l’abrutissement collectif. Ajoutons-y une dose de « religion » et le résultat sera parfait.
J’espère que nous n’aurons jamais en France une « éducation à l’américaine » qui fabrique quelques génies aux ordres et des millions d’abrutis illettrés n’ayant pour seule fonction que de consommer ou d’aller crever, au nom de leur religion ou de leur patrie, dans une guerre lointaine.
Du côté économique, ça ne vaut guère mieux : quand ce grand pays avec sa dette de plus de 300% du PIB se cassera la gueule, ça fera un tsunami qui balaiera toute l’Europe et le Moyen Orient. Au moins.
Renseignez-vous auprès des enseignants aussi bien étasuniens que canadiens : leur système scolaire est une catastrophe non-mesurable. En France, nous aurons du mal à égaler une telle nullité. Pourtant, les pouvoirs publics y mettent de la bonne volonté. Nous n’aurons donc pas l’excuse de dire que nous ne savions pas. La faculté doit avant tout former des humanistes. On en a assez des technocrates qui se plantent régulièrement dans leurs projets ou prévisions, quand ils ne se livrent pas à de l’intoxication pure et simple. Qu’on revienne à la veille de mai 1968, et qu’on laisse une plus large place aux disciplines littéraires, philisophiques ou artistiques et qu’on ne ferme pas systématiquement l’entrée des entreprises à des gens, qui, à priori, n’ont pas suivi le « bon » cursus universitaire.
Je vais prendre un exemple qui n’a rien de caricatural : tout technocrate qui se respecte ne sera jamais en proie au doute. Normal, il détient la vérité, ou du moins le croit-il. Jamais il ne se remettra en question. Il est complètement sclérosé. Son éducation (devrais-je dire « conditionnement ») ne laisse aucune place à l’incertitude. Mettez un latiniste à la même place, et vous aurez un individu beaucoup plus circonspect, méfiant, et moins hautain, car il a appris que, si la phrase latine qu’il a traduite n’a aucun sens, c’est qu’il s’est planté dans son analyse. Et il ré-analysera autant de fois que cela sera nécessaire pour donner un sens à sa phrase, une cohésion à son texte.
Je veux citer un exemple bien concret : jusqu’en 1967, la filière « d’excellence » pour entrer en fac de médecine était celle des latiniste hellénisants (les « forts en thème »). La Sécu ne s’est jamais plus mal portée que depuis l’époque où on a privilégié les sections scientifiques. Comprenne qui pourra.
En bref, ne serait-il pas préférable d’avoir des têtes bien faites plutôt que des têtes bien pleines ?
03/02 00:21 - illana31
Bonjour, Je me permet d’intervenir dans cet espace de commentaires car il n’y a (...)
30/11 15:00 - Nicoolas
Bonjour à tous, étant moi meme etudiant, je tiens a laisser un commentaire sur ce forum dont (...)
22/11 10:35 - nouve
Quelqu’un pourra-t-il m’expliquer un jour pourquoi, dans notre pays, les mots « (...)
19/11 15:42 - miss.fausty
19/11 14:49 - miss.fausty
Le secteur privé investit déjà le milieu étudiant : pour preuve, la suppression des tickets (...)
19/11 14:21 - miss.fausty
je travaille dans un centre de formation pour financer mes études inutiles de portugais (...)
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