Quand la loi Pécresse réveille les étudiants
La loi qui définit l’autonomie des universités, ça vous dit quelque chose ? Une petite présentation s’impose puisque certains médias évitent de dire que dans les facs, ça bouge.
Le texte de loi du 11 août 2007, relative aux libertés et responsabilités des universités, laisse cinq ans aux universités pour obtenir leur "autonomie". Mais les universitaires, dès la rentrée, s’étonnent de leur nouveaux "sponsors" comme à Paris 8 où la carte étudiante est désormais signée BNP. A Toulouse le Mirail, l’assemblée générale du jeudi 25 octobre a réuni 700 à 800 personnes, à Tolbiac Paris 1 et Rouen, le même jour 350-400 personnes, à Rennes II : 400 le mardi et 500 le mercredi (http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=87534).
De quoi parlent-ils dans ces assemblées, contre quoi protestent-ils ?
Tout d’abord les locaux payés juqu’à présent par les impôts seront, par la loi, donnés aux nouveaux détenteurs de l’université. En effet, "l’Etat peut transférer aux établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel qui en font la demande la pleine propriété des biens mobiliers et immobiliers appartenant à l’Etat qui leur sont affectés ou sont mis à leur disposition. Ce transfert s’effectue à titre gratuit." (art.32). Il est aussi définit dans l’article 33 que ces établissements "peuvent disposer des ressources provenant notamment de la vente des biens".
Un point mineur comparé à leur crainte de perdre une certaine liberté d’études.
En effet, le principe démocratique de l’université est remis en cause par les articles 7-8-9 et 19 puisque le pouvoir décisionnel n’appartiendra plus qu’au Conceil d’administration qui sera désormais composé d’"au moins un chef d’entreprise ou cadre dirigeant d’entreprise" et qui assurera "la liaison entre l’enseignement et la recherche". Les étudiants s’interrogent en conséquence sur les directions que vont prendre la recherche.
De plus, l’université manquant de moyens elle se rattache au financement des entreprises pour survivre, comme le stipule l’aricle 28. Ceci entraînant, par conséquent, une mobilisation des capitaux en faveur des filières bénéfiques à l’entreprise qui délaisse donc celles qui ne seront pas "rentables" comme l’histoire, l’archéologie, l’anthropologie, la philosophie, etc. Une perte de l’ouverture de l’enseignement est donc envisagée. Afin de "protéger" l’université, une hausse des frais d’inscription est aussi à envisager, créant par la même occasion des inégalités sociales au sein de l’éducation.
A ce combat vient aussi se greffer celui contre la loi Hortefeux. Les étudiants poussent un cri encore peu médiatisé que les vacances ne vont pas aider à se déployer.
43 réactions à cet article
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Vous dites
« Mais les universitaires, dès la rentrée, s’étonnent de leur nouveaux »sponsors« comme à Paris 8 où la carte étudiante est désormais signée BNP. »
En quoi cela peut vous choquer ????
Demain,après vos études actuelles,dans des conditions dégradées comme elle le sont depuis mai 1981,vous irez bien chercher du travail dans une entreprise et serait (peut etre) content de travailler à la BNP.
Les universités françaises et les entreprises doivent travailler main dans la main et le temps d’avoir en France des universités sales,délabrées,au main d’une minorité d’agitateurs opportunistes qui savent instrumentaliser les médias par affinées trosksites est terminée.
Les étudiants veulent des universités propres,modernes, pres du monde du travail afin de pouvoir gagner demain dignement leur vie.
Et c’est cela l’origine d’apprendre le savoir,c’est pour mieux le mettre en application dans le monde du travail.
Une belle réforme que cette autonomie des universités
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« Les étudiants veulent... »
Evitez de parler au nom des étudiants (et par là même en mon nom), lerma, vos propos sont suffisamment grotesques sans en rajouter...
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Malheureusement, ni les partis dits « de gauche », ni les grandes centrales syndicales, ni des syndicats d’étudiants comme l’UNEF, n’ont rien fait :
- lorsque le réprésentante caractérisée des multinationales qu’est Valérie Pécresse a été nommé à ce ministère stratégique :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Valérie_Pécresse
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=193
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26454
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=196
- lorsque la loi Précresse, dont le contenu était connu d’avance, été effectivement présentée, votée et promulguée :
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=202
http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=210
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« »« Les étudiants veulent des universités propres,modernes, pres du monde du travail afin de pouvoir gagner demain dignement leur vie. »« »
Faisons confiance à Lerma : le monde universitaire, il connaît. Ce sont des unines à fabriquer des robots bien pensant.
« »« Et c’est cela l’origine d’apprendre le savoir,c’est pour mieux le mettre en application dans le monde du travail. »« »
Pour devenir « technicien de surface » (balayeur), niveau bac -8 obligatoire ! Quant à la recherche fondamentale dans ce domaine particulier, on arrête. Après avoir cassé l’école primaire, puis le lycée (on sait ce qu’il en a fait), le patronnat hérite de l’université. Une future fabrique de crétins lobotomisés où il viendra chercher des spécialistes coulés au moule.
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Quand on sait que les frais d’inscription sont déjà à plus de 300 euros ... Et puis la fac, si ça ne mène pas toujours à un boulot, c’est avant tout une école de la vie, on y apprend à se gérer, on discute de tout avec des gens de tous horizons. La sélection existe déjà, puisque seuls ceux qui s’accrochent et savent ce qu’ils veulent en ressortent avec qq chose ... inutile d’en rajouter. Mais il semble qu’aujourd’hui il n’y ait plus de droit à l’échec, pourtant c’est comme ça qu’on se construit...
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« Ceci entraînant, par conséquent, une mobilisation des capitaux en faveur des filières bénéfiques à l’entreprise qui délaisse donc celles qui ne seront pas »rentables« comme l’histoire, l’archéologie, l’anthropologie, la philosophie »
« Et puis la fac, si ça ne mène pas toujours à un boulot, c’est avant tout une école de la vie, on y apprend à se gérer, on discute de tout avec des gens de tous horizons »
Mais dans quel monde vivez-vous ? L’argent tombe-t-il du ciel d’après vous ? Vous me faites penser à ces milliers de jeunes qui choisissent leur filière « parce que c’est intéressant », et qui se plaignent 5 ans plus tard d’être « à BAC+5 et au chômage ».
Mais ce chômage, c’est VOUS qui l’avez choisi AU DEPART. Les débouchés de ces filières sont essentiellement l’enseignement, qui, en France, est régi par le système des concours (CAPES, Agrégation, etc...). Il ne faut pas vous étonner par la suite que si vous le ratez, vous vous retrouviez sur le marché du travail en rade, parce que ceux qui ont choisi les filières utiles pour l’entreprises sont recrutés avant vous.
Si jamais ce n’était pas suffisamment clair dans votre esprit, les entreprises, ce ne sont pas des organismes d’assistance sociale. Elles sont là pour gagner de l’argent, et ont besoin d’employés formés pour leurs métiers et donc opérationnels rapidement.
Vous devriez vous réjouir que les Universités françaises sortent enfin de leur torpeur pour mieux préparer leurs étudiants à la vie active.
Quant à votre « ouverture d’esprit » ou autre « culture générale », si vraiment cela vous passionne, rien ne vous empêche de prendre du temps sur vos loisirs pour vous cultiver...
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@ Nemo
« »« Elles sont là pour gagner de l’argent, et ont besoin d’employés formés pour leurs métiers et donc opérationnels rapidement. »« »
Vous avez parfaitement et tristement raison sur ce point. J’irai même plus loin : supprimons la philosophie et l’histoire dès le lycée. Ce ne sont que des matières subversives formant les étudiants au raisonnement logique, au scepticisme scientifique. Créons de zombis manipulables et exploitables à merci à la fac, et formons leurs manipulateurs à l’ENA.
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je travaille dans un centre de formation pour financer mes études inutiles de portugais (j’ai commencé mes études supérieures en Lettres Modernes mais j’ai trouvé que c’était un cursus encore trop productif alors je me suis orienté vers une formation en portugais, langue rare qui est pourtant 5ème langue parlée au monde, et 3ème langue européenne...). Or, que vois-je ? que tous ces salariés opérationnels et productifs qui travaillent dans les entreprises sont obligés aujourd’hui de suivre de nouvelles formations intitulées « s’exprimer, communiquer, convaincre », « développer son asservité », « cadrer et mener à bien un projet » et j’en passe. C’est étrange, ces qualités, pour ne pas dire compétences, je les ai acquises tout au long de mon cursus universitaire qui ne sert à rien mais qui néanmoins me permet de développer des compétences prisées par les employeurs. Je ne sais pas pourquoi il y a quelque chose d’incohérent dans ce procès contre la fac qui prétend qu’elle ne sert qu’à former des futurs chômeurs...
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Quelqu’un pourra-t-il m’expliquer un jour pourquoi, dans notre pays, les mots « privé » « fonds privés » « autonomie » « professionnalisation des études » « ajustement des diplômes en fonction des débouchés » « orientation » « sélection » sont assimilés à des obscénités ? L’injection de fonds privés dans nos universités à la dérive ne pourrait-elle pas libérer des fonds publics pour la rénovation de nos locaux pourris et de nos résidences misérables. Bien sûr que ces fonds iront aux filières scientifiques et à celles qui interessent nos entreprises, et alors ? cela permettra justement de rénover nos filières de sciences humaines. En ce qui concerne celles-ci puis-je poser une question politiquement incorrecte : depuis quand le droit de perdre cinq ou six années de sa vie en psycho ou en socio est-il inscrit dans la déclaration des droits de l’homme ? 8O% de nos étudiants en psycho avouent ne s’y être inscrits que « pour en savoir un peu plus sur eus-mêmes » ! louable intention ! pourquoi cette légitime recherche d’ordre personnel serait-elle financée par l’argent public ?? c’est hallucinant. Instaurons des quotas pour ces filères, et que ne rentrent en lettres ou en psycho que nos futurs profs de lettres ou psychologues. Et que les autres fassent comme tout un chacun, qu’ils consacrent à leur culture personnelle leurs temps de loisirs, à la fin d’une journée de travail ou d’études utile à l a collectivité et à l’enrichissement du pays. S’agit-il là d’obscénités ? En basse-normandie 70% des élèves de première année de fac abandonnent avant l’obtention du deug, laminés par l’échec et la démotivation. Que deviennent-ils ? tout le monde s’en fout, et le discours reste inchangé : venez, venez en masse, dans nos universités, gentils élèves à qui l’on ment depuis l’école primaire, ici on rase gratis, bienvenus dans l’univers enchanté du chômage et de la galère.
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Je m’étonne des étonnements des étudiants.
Ne devraient-ils pas plutôt s’étonner que dans de nombreux cursus, artificiellement longs, leur travail de prise et reprise de notes et de fiches à l’infini (ce que l’on appelle « autonomie ») est un simple travail de secrétariat qui leur prend 80% de leur énergie et les démotive complètement ?
Plutôt que d’autonomie, les étudiants ont besoin d’indépendance d’esprit.
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« en faveur des filières bénéfiques à l’entreprise qui délaisse donc celles qui ne seront pas »rentables« comme l’histoire, l’archéologie, l’anthropologie, la philosophie, etc. »
Rien de de trés normal, non ? Christine Lagarde trouve que les français pensent trop, discutent trop et ne travaillent pas assez. Parisot idem.
Du coup, en réduisant au max les matières d’intello-bobo-68 atardé pour branleurs du bulbe, on ré-oriente enfin le cap vers la production de savoirs utiles, monnayables, générateur de croissance, de pouvoir d’achat, de sur-consommation et qui rapportent gros aux investisseurs.
dans un monde de plus en plus financiarisé ne vaut-il pas mieux étudier la haute finance, faire des stages d’offshorisation de capitaux ou encore étudier le marketing pour vendre toujours plus de merde toujours plus cher en ciblant toujours les plus cons des consommateurs ? Là vous réussirez, vous aurez du pognon plein les poches, vous servirez d’exemple au jeunes en perte d’identité ; vous aurez la reconnaissance de la nation, du Chef, de Parisot.
Ou alors vous préférez bouquiner des livres d’anthropologie et refaire le monde ? Cela ne rapportera aucun bien être matériel et en plus, vos auteurs bobos osent nous affirmer, que la prédétermination génétique n’existent pas, à l’opposée complet de la pensée du Guide Energique, le grand, le beau, Sarkozy, grâce lui soit rendu pour sa clairvoyance et pour sa chasse aux parasites qui « pensent » et se reproduisent sur le dos des producteurs de richesses !
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franchement à vous écouter on ferme directement les facs de sciences humaines et sociales, et les arts, qui ne seront jamais « rentables » à court terme. De + ; il faut rappeler qu’un étudiant en sciences sociales et humaines coute deux fois moins cher au contribuable qu’un gosse de maternelle (eh oui c comme ça), et 3 fois moins cher qu’un étudiant en sciences, et c encore pire avec les « grandes » écoles. Donc le cout n’est pas una rgument. Quand j’étais à la fac d’histoire à Rennes 2 il y a moins d’une dizaine d’années, un étudiant coutait 900 euros par an.
Donc ce n’est pas le « cout » le problème. Le problème c’est que ces facs apprennent l’humanisme et l’esprit critique, en + d’une solide culture générale, et les esprits libres font peur tant aux fans du sarkoland qu’aux idéologues du néo libéralisme.
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@ l’auteure
La loi du 11/09/2007 stipule que les universités qui le désirent pourront devenir propriétaires de leurs biens mobiliers et immobiliers. Elles auront donc la charge de l’entretien et du renouvellement de ces biens. Et comme leurs revenus, composés essentiellement des droits d’inscription, sont modestes, elles se tourneront forcément vers des sponsors comme la BNP. Est-ce un danger ?
Vous avez raison de dire que la loi défavorise les filières qui n’intéressent pas les entreprises, telles que l’histoire, l’archéologie, l’anthropologie, la philosophie, etc. Mais les universités auront aussi le droit de laisser à l’Etat leurs actifs mobiliers et immobiliers. C’est ce que feront, sans doute, la plupart des universités à vocation généraliste.
Cette loi accélère le rapprochement des universités avec le monde du travail. Les universités de Compiègne et de Paris Dauphine ont pris le tournant depuis longtemps déjà, en changeant de statut, ce qui en a fait pratiquement des « grandes écoles ». Et quand une université aura opté pour l’autonomie de gestion, le risque de voir un sponsor dégrader l’enseignement est faible, comme le prouve l’expérience des nombreuses écoles qui sont sous la tutelle d’une CCI.
La France est l’un des rares pays où l’Université permet de faire des études payées par l’Etat sans contrepartie. C’est un privilège qui se retourne contre l’étudiant quand il reçoit un diplôme qui n’intéresse personne. L’université française - instituts de technologie et grandes écoles compris - offre un éventail de filières capable de donner du travail à tous les étudiants qui prennent en charge leur avenir.
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Une université n’est pas une entreprise et son but n’est pas la rentabilité. Ses murs ne sont pas sa richesse et elle doit forcément privilégier ses professeurs plutot. Si celle-ci possède déja des problemes financiers au point de chercher des capitaux extérieurs elle sera bien évidement dépendante de ses préteurs. Ceux-ci seront bien évidement des investisseurs aucunement intéressés par un progrès social ou démocratique mais par un retour sur investissement sur le cours terme (de manière très douce par l’image, de manière moins douce par la formation à bas coût, de manière dure avec la compétitivé de viviés d’emplois précaires et de recherches privées financées par les citoyens). Un investisseur comme la BNP est un acteur financier (hedge funds, private equity, prets, crédits) qui ne cherche QUE à maximiser CONSTAMENT ses profits. C’est son objectif premier et UNIQUE.
La question des arts, certains peuvent en douter (liberté d’expression ; dans quel but ?), la philoshophie (pourquoi faire ? cela se résume pour beaucoup à de la litterature) mais l’histoire ? Clairement dans une société qui souhaite progresser l’histoire possède un rôle clef, comment apprendre de son passer sans le connaitre ?! Les sciences rentables sont-elles celles du progrès ou celles de la croissance aveugle ?
« La France est l’un des rares pays où l’Université permet de faire des études payées par l’Etat sans contrepartie. C’est un privilège qui se retourne contre l’étudiant quand il reçoit un diplôme qui n’intéresse personne. »
L’édutiant est-il un citoyen responsable ou un simple futur rouage de l’entreprise ? La vie se limite-t-elle au travail ?
« L’université française - instituts de technologie et grandes écoles compris - offre un éventail de filières capable de donner du travail à tous les étudiants qui prennent en charge leur avenir. »
Prendre en charge son avenir ce n’est pas uniquement assurer son avenir financier, heureusement que Spinoza, Marx, Einstein et de nombreux artistes (BHL ? ) n’ont pas pensés comme vous le laisser entendre, notre monde serait peut-être plus « rentable » sans leurs travaux mais tellement plus incipide et surtout irréaliste !
PS : vous evoquez l’Université de Technologie de Compiegne celle-ci fait déja parti des Grandes Ecoles (cf le site du gouvernement)
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Pour mettre tout le monde d’accord voyez plutôt la position des universités française dans le classement international, de mémoire pour le dernier classement nous étions, pour les premières, en 36ème position.
Quelle est l’Université parisienne qui a encore de la crédibilité : Dauphine, et pourquoi ? - parce qu’elle pratique la sélection à l’entré. L’université est un lieu ou se pratique l’excellence et la transmission du savoir dans le but de préparer et d’orienter l’étudiant pour son entrée dans le monde du travail, vous savez ce truc pour enrichir les capitalistes...
Il est sûr que depuis 1981 les universités n’ont cessé de se dégrader en qualité d’enseignement ce qui s’est traduit par une forte dévalorisation de leurs diplômes ce qui fait qu’une entreprise préférera les diplômes d’IUT ou des grandes écoles. Tout le monde le sait mais personne n’accepte de réformer notre système (Jospin compris).
Regardez enfin ou sont les universités classées dans les premières positions du classement international et quels sont leurs systèmes de fonctionnements. Bien sûr que comme nos grandes écoles le coût est plus élevé mais les résultats sont au rendez-vous et ceux qui sortent de ces universités et grandes écoles n’ont pas trop de problèmes pour trouver un emploi, et pour ceux qui n’ont pas les moyens financiers il existe des bourses mais pour cela il faut justifier de ses capacité, ce qui implique de fait une SELECTION !
Les universités doivent acquerir leur autonomie, trouver des sponsors, investisseurs, et devrons les courtiser en leur offrant une formation en adéquation avec leurs besoins, et avec le temps ce seront les entreprises qui courtiserons les universités en leur proposant leur aide, financière entre autre.
A cela certains prônent cette fameuse égalité des chances et à ce seul prétexte laissent entrer dans nos université des gens qui n’ont rien à y faire et que l’on aurait du orienter vers d’autres filières. Encore une fois le dogmatisme idéologique à frappé en pénalisant la compétitivité d’une nation toute entière.
Si l’UNEF faisait moins de propagande politique au sein des universités française et plus de pragmatisme il serait un VRAI syndicat étudiant au service des étudiants alors qu’il n’a depuis 1968 que participé au délabrement en affirmant des contre-vérités.
Désolé de vous avoir réveillé...
Cordialement à tous.
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Mon cher Utopiah
Quel est le résultat de nos université financées par l’état français, dans le domaine artistique ? - Ou se trouve le plus grand rassemblement d’artistes contemporains toutes disciplines confondues ? - Réponse à New-York et en Californie.
A quand remonte notre dernier prix Nobel d’Histoire et de philosophie et combien de fois l’avons nous obtenu ? - Combien l’état français à investi pour cela ?
En quelle position se trouve le cinéma français dans le classement mondial ? - Alors que nous prélevons d’importantes sommes d’argent pour financer les organismes d’aides de toutes sortes. Aux US le mécénat d’entreprise est un système qui fonctionne, regardez comment se porte le marché du divertissement là-bas, allez à Broadway et comptez le nombre de salles de spectacles et le nombre de spectateurs.
Arrêtez de vous regarder le nombril pour vous cacher la réalité avec des arguments que les faits eux-mêmes contredisent.
Tant de sectarisme donnerait à sourire si les conséquences n’étaient pas aussi lourde pour l’avenir.
...
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Puisque vous connaissez à la fois mes positions sur des points que je n’ai pas abordé (tout spécialement la selection) et aussi « La vérité » (en vous basant sur des faits objectifs et des classements réalistes que vous ne référencez pas) je n’ai en effet qu’à me « reveiller ».
Je précise juste qu’il est fort dommage que quelqu’un comme vous ne daigne à s’abaisser au niveau des simples d’esprits qui restent pourtant ouverts au dialogue et à l’apprentissage (tout du moins qui essayent malgré des syllogismes ad hominem).
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une seule réponse a votre diatribe sur la sélection :
La France réalise sa sélection sur concours et attribue un nombre de places déterminé à l’avance alors que chez les helvètes un examen permet à tous les candidats ayant le niveau d’être retenus. “Le résultat c’est que Polytechnique a engendré 2 prix Nobel en cinquante ans et que la Suisse en a généré 27 sur la même période.
CQFD
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BOnsoir,
Oui, il y a un problème, au delà de cette loi : c’est la vision d’un autre temps et complètement à côté de la plaque de nos gouvernants, Pécresse en tête.
Notre système est dual, fondamentalement élitiste et fondé sur la cooptation, les réseaux, les pistons.
On forme des chiens savants, pas des personnes compétentes, lucides et avec un esprit critique.
En France il faut tout gober et fermer sa gueule quitte à aller au front avec un gilet rouge.
La preuve, ceux qui parlent ici sont tout sauf des étudiants : et si on laissait les intéressés parler de leur « situation de vie » plutôt que de commenter à leur place ?
La Fac a certes des problèmes (orientation, sélection, moyens etc...) mais il y a des gens qui aiment bien cette situation : cela permet de libérer des places au chaud pour des neuneus sortis tout droit des prépas, Sciences Po, Polytech anc co pour dire aux autres ce qu’ils ont à faire sans JAMAIS se remettre en cause.
Dommage, c’est bien là qu’il y a un problème.
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J’oubliais : Madame Pécresse n’a jamais mis les pieds à la Fac. Alors, comment pourrait-elle la connaître ?
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Le secteur privé investit déjà le milieu étudiant : pour preuve, la suppression des tickets repas du CROUS, remplacés par une carte monéo, sponsorisée par qui ? BNP. L’utilisation de cette carte est censée réduire les files d’attentes et faciliter le paiement. Mais pour qui ? pas pour les étudiants en tout cas !! En effet, maintenant pour aller au CROUS il faut acquérir une carte à puce pour la modique somme de 2€(je sais c’est pas beaucoup, mais je possède déjà une dizaine de cartes d’une valeur de 2€ (dont 5 cartes de photocopies), ce qui fait que j’ai en tout dans mon sac la somme virtuelle de 20€). Le problème avec cette carte c’est qu’il faut la recharger par carte bleue... c’est vrai tous les étudiants ont un compte en banque aujourd’hui mais pas forcément d’argent dessus. Chaque rechargement coûte minimum 10€ (avant on pouvait acheter les tickets à l’unité et en espèce...) malheureusement quand on est fauché, 10€ c’est beaucoup, et c’est suffisant pour être à découvert et payer des AGIO... Tiens c’est bizarre, c’est une banque qui finance cette invention révolutionnaire. Je voudrais également ajouter que Monéo a été un bide total... on dirait que pour limiter ce cuisant échec, on veuille obliger les étudiants à se servir de ce moyen de paiement. Je ne m’attendais pas à ce genre d’entreprise de la part d’un organisme public censé venir en aide aux étudiants.
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@ Céphale,
Oui, le recours au financement par des boîtes privées est un danger : une entreprise ne distribue pas l’argent gratuitement. Elle attend toujours un retour sur investissement. Nous risquons donc, à terme, de voir certaines universités galérer pour obtenir des sponsors qui se feront de plus en plus exigeants ou qui arrêteront leur mécénat lucratif. Le risque est de trouver alors des facs « réputées » et d’autres de « seconde zone », comme au USA actuellement. L’indépendance des universités n’a d’indépendance que le nom.
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« Le risque est de trouver alors des facs »réputées« et d’autres de »seconde zone« »
Ha ? C’est pas déjà le cas ??
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@ Utopiah
Je n’ai pas dit que le sponsoring ne dégradera pas l’enseignement. J’ai dit que le risque est faible. Contrairement à ce que vous pensez, les grandes entreprises françaises ne cherchent pas uniquement à maximiser leurs profits. Je n’en dirais pas autant des entreprises américaines, et je crois qu’il serait utile d’interdire le sponsoring des universités françaises par des capitaux étrangers.
Je ne crois pas que cette loi risque de marginaliser l’enseignement des arts et de l’histoire, comme vous semblez le craindre. En effet elle permettra aux universités qui le désirent de continuer à être gérées par l’Etat. Elle permettra donc aux étudiants qui le désirent d’étudier les arts, l’histoire, et bien d’autres choses qui n’intéressent pas forcément les entreprises.
Vous dites enfin que « prendre en charge son avenir ce n’est pas uniquement assurer son avenir financier ». Je suis d’autant plus d’accord que c’est ma propre philosophie.
@ 5A3N5D
Vous dites que « le recours au financement par des boîtes privées est un danger ». Je suis bien d’accord. Les universités qui choisiront l’autonomie doivent en avoir conscience. Quant à galérer pour obtenir des sponsors, il ne faut pas exagérer. Les possibilités ne manqueront pas, à commencer par les CCI.
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Mon cher Céphale
Lorsque vous dé-fiscalisez et déplafonnez le mécénat d’entreprise celles-ci préfèrent aider des artistes ou organisations artistiques plutôt que de payer la même somme en impôt. Ceci a deux résultats positifs :
1) 100% des sommes versées vont aux artistes sans avoir à financer des organismes de collecte et de gestion qui absorbent les plus grosses parties des fonds.
2) Cela contribue à l’image de marque de l’entreprise surtout pour celles ayant à rougir de certaines activités et donc les incitent à participer à ces financements sans recherche de retour direct sur investissements.
Il s’est ainsi développé aux US des agents dont le but est de valoriser les projets artistiques pour les proposer aux entreprises et de ce fait libérer les artistes de cette fastidieuse quête de financement.
Donc les entreprises contribuent, grâce à ce système, activement au développement de la formation et de disciplines comme l’histoire, l’archéologie, ou d’autres recherches et de la même façon qu’au développement artistique avec un système efficace sans avoir à passer par des carcans étatiques dont les (non)résultats sont à déplorer en France.
Cordialement.
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« »« Lorsque vous dé-fiscalisez et déplafonnez le mécénat d’entreprise celles-ci préfèrent aider des artistes ou organisations artistiques plutôt que de payer la même somme en impôt. »« »
Vraiment ras-le-bol de ce discours à deux sous : toute défiscalisation entraîne ipso facto un manque à gagner pour l’Etat. C’est donc le contribuable qui, en définitive, alimente, par ses augmentations d’impôts le « mécénat » d’entreprise. Quand on pense à tous les cadeaux faits aux entreprises depuis 25 ans, sans création d’un seul emploi, je ne suis plus d’accord pour entretenir ce système.
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Cher 5A3N5D
Le principe du mécénat est exactement le contraire de ce vous affirmez. Son but est justement de réduire l’intervention de l’état donc son financement, donc l’impôt.
La réalité contredit vos propos, mais continuez ce monologue stérile sans moi.
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Bien sûr : les allègements de charges sociales ont, comme chacun le sait, amélioré les finances publiques et créé de nombreux emplois.
Je comprends parfaitement que vous ne désiriez pas continuer cette discussion sur l’ultra-libéralisme. Mais, comme vous le notez vous-même, le mécénat ne fonctionne que quand il est déplafonné et DEFISCALISE. Et qui contrôle ce tranfert de financement ?
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Ces fameux classements sont de la m...de. Plusieurs articles récent ont démontré qu’ils ne correspondent à rien hormis, peut-être, le nombre de gros dirigeants d’entreprise qui sont sortis de la fac en question, ou leur attrait pour des étudiants chinois ! Le problème fondamental n’est pas celui des facs en France - hormis les moyens ridicules dont ils disposent - mais plutôt de l’obstination du patronat français, un des plus c...ns au monde - à ne recruter que des diplômes en rapport pointu avec le poste demandé. Alors qu’aux USA, en GB, au Japon on peut parfaitement faire carrière dans la finance et le commercial avec un diplôme en Lettres ou en Philo. Ce même patronat obtus qui vire ses salariés à partir de 50 ans et réchigne à les recruter avant 28 - nous sommes le seul pays à pratiquer un tel système qui va à l’encontre du simple bon sens démographique. Ce même patronat, en outre, qui tient à bénéficier de rentes de situation et d’avantages démesurés dans la plus parfaite opacité,et réclame l’impunité juridique quand il se fait prendre. Alors c’est qui qu’il faudrait réformer ?
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Mon cher Armand lorsque vous nous dites :
« Ces fameux classements sont de la m...de. » (cf. classement des universités mondiales)
Dois-je vous rappeler qu’ils sont mondialement reconnus, donc il serait bon que nous nous en préoccupions.
Puis plus loin :
« ...le patronat français, un des plus c...ns au monde - à ne recruter que des diplômes en rapport pointu avec le poste demandé. »
Cela me paraît logique de demander des diplômes en rapport pointu avec le poste demandé il semblerait assez cocasse de demander pour un poste de responsable de la communication un BTS de plombier zingueur...
Quand au patronat le plus c.. du monde il créé des emplois en France et il serait bon de le rappeler et que les fameuses compagnies du CAC40 à qui l’on reproche de faire des profits les font en dehors de France parce qu’elles ont su assurer leur croissance à l’étranger sinon une bonne partie d’entre-elles auraient peut être disparu si elle étaient restées 100% française. Compte tenu de notre croissance et notre fiscalité
...
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c clair, ce classement est fait par les tenants du libéralisme et de la privatisation de l’enseignement, donc les critères sont subjectifs et biaisés. Une fac d’histoire ne sera jamais bien classée parce que les critères ne correspondant pas (cf. université virtuelle, nb d’étudiants à l’étranger, de profs à l’étranger etc)
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Bateleur n’a pas tort. C’est ainsi par exemple que la BNP sponsorise des expositions de peinture. 5A3N5D devrait être content de participer indirectement avec ses impôts à la diffusion de la culture.
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Si la BNP a les moyens de nager dans l’opulence et de sponsoriser des expos, c’est peut-être sur le dos de ses clients. S’il y a de l’argent EN TROP, il faut bien qu’il vienne de quelque part. En fait, ce n’est pas BNP qui sponsorise. Ce sont ses clients, donc les anonymes associés.
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« Quand la loi Pécresse réveille les étudiants »... Eh beh ! Qu’en aurait-il été si ladite loi avait vraiment abordé les questions de fond ! La plupart des commentaires en font d’ailleurs mention : une clarification et un cadrage du rapprochement entreprises/universités qui permettraient d’en mesurer et d’en apprécier les enjeux, les potentiels risques et les dérives mais aussi les éventuels bénéfices ; trouver des solutions pour réduire le monumental taux d’échec (en particulier en première année) ; éviter les orientations massives vers les filières sans ou avec peu de débouchés professionnels ; enrayer le délabrement de certaines universités... La liste est longue.
La sélection à l’entrée est régulièrement suggérée et abordée. Ce seul sujet pourrait faire l’objet de nombreux débats. Mais je pense qu’il y a un préalable à la réflexion sur la pertinence d’une sélection à l’entrée dans les universités : celui de l’orientation. En effet, on a beau jeu de pointer (assez justement, je ne le nie pas !) que les étudiants s’orientent (trop massivement ?) vers des cursus sans réelle perspective professionnelle. Mais quels sont les moyens existants, à ce jour, pour permettre à ces étudiants d’éviter cette situation ? Les services d’orientation sont obsolètes, inadaptés... et accessoirement sans moyens (ça serait pourtant un investissement rentable...).
L’article comme les commentaires amorcent un autre débat : celui de la fonction que l’on entend attribuer à l’université. Doit-elle être le prolongement de l’école républicaine (c’est à dire la construction intellectuelle d’un citoyen libre) ou n’a-t-elle qu’une fonction utilitaire (former à un métier) ? Les deux modèles co-existent d’ores et déjà : les filières professionalisantes (type licence pro) et les filières plus longues, généralistes. Ces deux modèles, comme à l’heure actuelle, doivent-ils s’exclure mutuellement ?
Sans ces indispensables remises à plat et sans une VERITABLE réforme de l’université, on risque de laisser se creuser une certaine dualisation des études supérieures en France entre écoles et universités.
Je souhaiterais pour conclure revenir rapidement sur le « sponsoring » dans les universités. Je suis sur ce point partagée entre méfiance et nécessité. Nécessité dans la mesure où, d’une part, nous ne pouvons rester sur un modèle financé à 100% par l’Etat pour des raisons de performance, et, d’autre part, pour insérer l’université française dans la réalité du marché du travail. Méfiance, car un financement trop dépendant des fonds privés reviendrait à tuer de nombrex champs de recherche jugés non rentables. Certes, l’entreprise doit rentrer dans l’université française, mais pas au prix de l’abandon de plusieurs sciences. A ce titre, il conviendrait de ne pas oublier et sous estimer les apports des sciences humaines.
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Cher Lounina,
Je souscrit tout à fait à votre analyse concernant la sélection à l’entrée et le dysfonctionnement des services d’orientation.
Quant-à la « fonction que l’on entend attribuer à l’université. Doit-elle être le prolongement de l’école républicaine (c’est à dire la construction intellectuelle d’un citoyen libre) ou n’a-t-elle qu’une fonction utilitaire (former à un métier) ? »
Il ne faut pas confondre éducation et formation, instruction. L’éducation, la construction intellectuelle est pour moi du domaine privé, l’université de mon point de vue n’a pas en être la référence et définir comment et que doivent penser les individus, ce qui à trop tendance à être le cas. L’Université à un devoir de formation, d’instruction et préparer les jeunes générations à trouver leur place dans un modèle économique, qu’on le veuille ou non aucun autre organisme n’est mieux placé pour le faire et il faut bien qu’on le fasse.
Il est bien sûr urgent que l’on mette en chantier une réforme profonde de notre système universitaire, là aussi je suis bien d’accord avec vous.
Quant au dernier point concernant le « sponsoring » des universités arrêtons les frilosités et les dogmes qui nous ont conduit à la situation déplorable dans laquelle nous sommes. Est-ce qu’aux US on n’enseigne pas l’histoire, les sciences humaines, a-t-on là-bas laissé de coté la recherche fondamentale. Le prix Nobel de physique pour la découverte du Laser en 1964 à été attribué à un chercheur américain (Charles Hard Townes) qu’il partage avec Basov, et Prokhorov dans une université américaine, alors qu’a cette époque il n’y avait aucune application connue pour cette découverte.
Mais comme disait Einstein « il est plus facile de casser le noyau de l’atome que de changer les mentalités » il savait de quoi il parlait...
Cordialement.
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« »« » L’éducation, la construction intellectuelle est pour moi du domaine privé...« »"
« »« L’Université à un devoir de formation, d’instruction et préparer les jeunes générations à trouver leur place dans un modèle économique... »« »
Ne trouvez-vous pas que c’est vraiment difficile de rester dans le domaine privé et de se glisser dans un modèle économique qui n’a rien de privé. Vous estimez que l’université ne devrait pas être la « référence ». Tout ce que vous souhaitez, en fait, c’est le remplacement d’un modéle de société « culturel » par un modèle « fonctionnel » (le citoyen doit avoir une fonction essentiellement de consommation, la consommation étant la grande victoire du capitalisme réificateur.) Ce que vous prônez, c’est l’esclavage de masse, l’abrutissement collectif. Ajoutons-y une dose de « religion » et le résultat sera parfait.
J’espère que nous n’aurons jamais en France une « éducation à l’américaine » qui fabrique quelques génies aux ordres et des millions d’abrutis illettrés n’ayant pour seule fonction que de consommer ou d’aller crever, au nom de leur religion ou de leur patrie, dans une guerre lointaine.
Du côté économique, ça ne vaut guère mieux : quand ce grand pays avec sa dette de plus de 300% du PIB se cassera la gueule, ça fera un tsunami qui balaiera toute l’Europe et le Moyen Orient. Au moins.
Renseignez-vous auprès des enseignants aussi bien étasuniens que canadiens : leur système scolaire est une catastrophe non-mesurable. En France, nous aurons du mal à égaler une telle nullité. Pourtant, les pouvoirs publics y mettent de la bonne volonté. Nous n’aurons donc pas l’excuse de dire que nous ne savions pas. La faculté doit avant tout former des humanistes. On en a assez des technocrates qui se plantent régulièrement dans leurs projets ou prévisions, quand ils ne se livrent pas à de l’intoxication pure et simple. Qu’on revienne à la veille de mai 1968, et qu’on laisse une plus large place aux disciplines littéraires, philisophiques ou artistiques et qu’on ne ferme pas systématiquement l’entrée des entreprises à des gens, qui, à priori, n’ont pas suivi le « bon » cursus universitaire.
Je vais prendre un exemple qui n’a rien de caricatural : tout technocrate qui se respecte ne sera jamais en proie au doute. Normal, il détient la vérité, ou du moins le croit-il. Jamais il ne se remettra en question. Il est complètement sclérosé. Son éducation (devrais-je dire « conditionnement ») ne laisse aucune place à l’incertitude. Mettez un latiniste à la même place, et vous aurez un individu beaucoup plus circonspect, méfiant, et moins hautain, car il a appris que, si la phrase latine qu’il a traduite n’a aucun sens, c’est qu’il s’est planté dans son analyse. Et il ré-analysera autant de fois que cela sera nécessaire pour donner un sens à sa phrase, une cohésion à son texte.
Je veux citer un exemple bien concret : jusqu’en 1967, la filière « d’excellence » pour entrer en fac de médecine était celle des latiniste hellénisants (les « forts en thème »). La Sécu ne s’est jamais plus mal portée que depuis l’époque où on a privilégié les sections scientifiques. Comprenne qui pourra.
En bref, ne serait-il pas préférable d’avoir des têtes bien faites plutôt que des têtes bien pleines ?
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Cher Bateleur,
Vous ne répondez pas vraiment à mes remarques : pourquoi exige-t-on une telle spécialisation en France et guère à l’étranger ?
Pourquoi le patronat français, seul au monde dans ce cas, envoie-t-il à la casse ses salariés de plus de 50 ans (quand c’est pas 45 !)
Pourquoi les patrons français sont-ils devenus parmi les plus gourmands en stock-options (ces tickets de loterie dont on inscrit le numéro après le tirage !), golden-machins, etc.tout en refusant tout contrôle et pratiquant l’opacité la plus totale. Pendant que la France bat tous les records en termes du pourcentage de salariés au SMIC (près de 20%) ?
Car ils sont sortis pratiquement tous des mêmes écoles et combinent l’autoritarisme et la consanguinité de la haute fonction publique avec les dérives les plus échevelées du libéralisme actuel.
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une minorité d’agitateurs professionnels et d’ultra gauche tente de manipuler les etudiants, la gauche estudiantine rêvant de « bouffer du sarko » est dans les starting block
Beaucoup d’ etudiants sont prets a s’identifier à tout mouvement contestataire, cela fait parti de l’Ineductable rite initatique habituel, le passage « obligé » par un grand mouvement contestataire avant de rentrer dans le quotidien des adultes ( j’y etais, j’en ai fait parti, j’ai fait ce combat..)
alors peu importe les raisons, peu importe si l’on est manipulé, peut importe si on gache une partie de ses etudes ,
PEU IMPORTE surtout si l’on gêne les autre et si on impose un mouvement avec une forte majorité acquise à main levée dans une AG ne rassemblant quà peine 1% des etudiants...
ET SURTOUT PEU IMPORTE qu’au même moment, dans l’indifference generale, des etudiants contestataires se font tirer dessus à balles réelles
PEU IMPORTE puisque ces etudiants avaient eux une bonne raison, manifester contre Chavez qui s’arroge les pleins pouvoirs dans leur pays....
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bizarrement, je trouve les méthodes policières employées par les forces françaises similaires à celle de Chavez, il est vrai avec de grosses différences : au lieu des balles réelles, des matraques et des gaz lacrymogènes.
Par ailleurs, je vous remercie infinement de voir les étudiants révoltés contre cette loi, qui signe purement et simplement la mort de la fac, commes des adolescents post pubères qui trouvent trop déguelasse qu’ils aient pas le droit de sortir après 10h. Je suis étudiante, je m’assume financièrement depuis plus de 3 ans, et ma crise d’adolescence, je l’ai terminée il y a très longtemps déjà (hélas). Si je suis contre cette loi, ce n’est pas dans une démarche initiatique afin d’entrer dans le mystère du quotidien des adultes (à 25 ans j’en fait bel et bien parti), ce n’est pas non plus dans un mouvement contestaire anti-tout, mais tout simplement parce que cette loi est injuste, anti-démocratique et qu’elle menace clairement notre système de pensée. Ceux qui mènent ce mouvement ne sont pas minoritaires et le ratio de 1000 étudiants présents à une AG sur 3000 étudiants inscrits à la fac (Censier) ne représente pas 1% de la population estudantine. Les personnes présentes à l’AG ont voté majoritairement (pour ne pas dire à l’unanimité) pour la grève mais il est vrai qu’un tiers, dont moi, était contre le blocage. Mais bon c’est comme pour les elections... on vote pour quelqu’un mais c’est un autre qui a la majorité... on est bien obligé de faire avec.
J’oubliais : je ne suis manipulée par aucun groupe d’extrême gauche.
Pour terminer je remercie vivelecentre pour son analyse sociologique qui n’a néanmoins pas le mérite d’être pertinente. Vous me direz : « Pourquoi répondre alors ? cela devrait vous être indifférent ! », hé bien c’est parce que j’en ai assez d’être insultée en permanence par des médias et des personnes qui ne prennent même pas le temps de comprendre ce qui est réellement en jeu. Au fait, savez-vous au moins ce que c’est qu’un étudiant ?
J’aimerais aussi que l’on me réponde sincèrement : ceux qui travaillent dans le secteur privé, que feriez vous si on vous supprimait une semaine de vacance ? et ceux qui ont droit au 13 ème mois : que feriez vous si l’on décidait de supprimer ce privilège pour que tous les salariés soient égaux et ne reçoivent que les 12 mois de salaire travaillés, comme c’est le cas pour beaucoup d’entre eux aujourd’hui ? Ne souhaiteriez vous pas devenir, vous aussi, à ce moment là, de jeunes adolescents contestataires manipulés par des partis d’extrême gauche ?
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Je vais apporter ma pierre à ce débat sur 3 points : La sélection. Ancien étudiant en sciences (je me limiterai à ces filières, les seules que je connaisse...), il fallait avoir la moyenne en maths, physiques et bio au bac. Si cela n’était pas le cas, vous étiez mis d’office sur liste d’attente... donc la sélection existe déjà du moins dans certaines filières.
Le mécénat des entreprises - Ayant poussé mes périgrinations estudiantines jusqu’à un DEA, nous avions pour une vingtaine d’étudiants entre 5 et 8 bourses de doctorat par an. Ceci était du au fait que le patron du DEA avait d’excellents contacts dans l’industrie qui acceptait de sponsoriser des étudiants. Les premiers avaient les bourses. Les sponsors ou mécènes, ne controlaient donc absolument pas le choix de la recherche qui était généralement la suite du mémo de DEA. De plus, cela permettait d’avoir des contacts avec le monde du travail ce qui pouvait s’avérer déterminant une fois notre cursus terminé.
Un dernier point : le manque de moyens. La France est le pays européen qui dépense le plus pour former les jeunes et dans la recherche et qui se place dans le peloton de queue pour les résultats obtenus. Dans quoi donc passent ces moyens colossaux. Si quelqu’un a la réponse, qu’il(elle) n’hésite pas à la poster.
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bonjour à tous, l’autre jour je suis allée voir un court métrage portugais dans le cadre du rendez voux mensuel du cinéma lusophone organisé par l’association olho aberto (je veux pas faire de pub mais les choses bien il faut en parler) bref, ce court métrage était un documentaire sur une maison d’édition dirigée par trois loufoques. Leur seul but : publier la poésie. Pour chaque ouvrage une seule édition de 100 exemplaires : s’il y a rupture, tanpis, il n’y a pas de réédition car, pour ces trois mecs, il y tant de choses à découvrir et à éditer que ça ne vaut pas la peine de rééditer de l’ancien ; s’il reste des invendus, ils sont obligés de les détruire. Cette entreprise ne rapporte pas d’argent et pire encore, elle en fait perdre à nos 3 bons hommes. Mais quand on leur demande pourquoi ils continuent... la réponse est clair, quand on y regarde de plus près, ils ne perdent chacun que 150€ par mois... ce serait bien triste de sacrifier la Poésie pour 150€/mois... ça me laisse rêveuse... rien qu’en elle-même, leur démarche est poétique...
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Bonjour à tous, étant moi meme etudiant, je tiens a laisser un commentaire sur ce forum dont les avis sont tres disparates, mais interessants.
Pour ma part je ne crois pas que l’on puisse parler « d’autonomie economique » des universités si elles sont dependantes des entreprises ou des banques, comme la BNP. Je trouve aussi que la disprarition progressive des filieres comme l’histoire, l’anthropologie et la philo sous pretexte qu’elles ne sont pas assez rentables est deplorable.
Quand un étudiant s’engage sur la voie de la philosophie, par exemple, il a conscience qu’il ne trouvera peut etre pas directement un travail à la sortie de la fac, et si l’étudiant en question prefere privilegier son epanouissement personnel et intelectuel plutot que l’argent, cela le regarde. Il est vrai que la durée de chommage a la sortie des fac peut etre longue, mais c’est un risque que l’étudiant assume s’il s’engage dans une voie dite « non rentable ».
Je particperais avec conviction à la prochaine manifestation contre cette loi , quit a sacrifier une journée de cours. Dans une une société ou des valeurs comme la « rentabilité », la « productivité » et l’argent prime sur tout le reste, je crois qu’il est bon de se manifester de temps en temps, ne serait ce pour rappeller à l’état qu’un contre pouvoir existe,et qu’il est mobilisé.
J’ai lu, de la part de « bateleur de tarot », que quelqu’un voulant s’épanouir intelectuellement ou pratiquer les arts pourrait le faire sur son temps libre. Quand on commence le boulot a 9h du mat, qu’on le fini a 17h, qu’on a des enfants dont il faut s’occupper, (je prend l’exemple de ma propre mère) et qu’on a que le week end pour reprendre son souffle, on a pas vraiment le temps, ni l’energie pour ça.
Alors quand j’entend l’autre immmondise de Sarkozy voulant reformer les 35h et supprimer des RTT, j’avoue que je me pose des questions sur son electorat. Travaillez plus, gagnez plus, consommez plus... Non, moi personnelement, je refuse !
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Bonjour,
Je me permet d’intervenir dans cet espace de commentaires car il n’y a apparemment aucun moyen de contact privé.
Je suis étudiante en Master de communication à Marne-la Vallée et je réalise un mémoire ayant pour thème le journalisme sur Internet. Je me pose notamment la question de la représentation que le internautes-journalistes se font d’eux-mêmes. De la place, du rôle qu’il s’octroie au sein de la profession journalistique.
Je serais donc très intéressée d’en discuter avec vous. Si vous êtes disponible pour un entretien, contactez-moi sur ma messagerie [email protected]
Merci par avance
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