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Commentaire de BUOT-BOUTTIER

sur Quand le marketing se fait social


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BUOT-BOUTTIER BUOT-BOUTTIER 3 novembre 2007 17:08

Merci à ceux qui me souhaitent la bienvenue sur Agoravox smiley Lerma : je rejoins on ne peut plus votre triste constat des critères actuels d’embauche sur l’hexhagone ! Pour les postes stratégiques et à responsabilités, tout profil en dehors d’un bac+5 issu de la sacro sainte Ecole de commerce est prié de s’abstenir ! Le tri est tout simplement effectué par des moteurs de recherche. Or la conséquence est on ne peut plus élitiste, les tarifs de ces fameuses écoles de commerce étant très élevés, les postes à responsabilités sont dévolus aux gosses de cadres sup ! Qui a dit que la lutte des classes était derrière nous ? Sans parler des caractéristiques du profil type : un Homme, Blanc, entre 30 et 40 ans. Quand le monde professionnel prendra conscience qu’il passe à côté de tant d’atouts (le savoir-faire, le savoir-être, la transmission inter-générationnelle, le dynamisme et la créativité des jeunes, l’expérience et la maturité des plus anciens...)il sera peut-être en meilleur santé et la société, dans sa globalité, ne s’en portera pas plus mal... Vous parlez également de ces « jeunes » que l’on embauche à moindre coût avec des aides d’Etat mais que dire également de tous ces emplois déguisés sous forme de stage ? Que dire des exigences des employeurs à l’égard d’un stagiaire censé « apprendre » au sein de l’entreprise ? L’objectif des PME tout comme des grands groupes n’est-il pas ici d’obtenir une main d’oeuvre opérationnelle à moindre coût ?

Marie-Pierre : merci pour votre info concernant l’émission « rue des entrepreneurs », j’ai eu l’occasion de l’écouter, Maurice Thévenet faisait partie des invités. Il est encore possible d’écouter l’émission en cliquant sur le lien de votre commentaire.

Jean-Louis : Vous parlez d’une hyper exigence de reconnaissance de certains salariés, pourriez-vous préciser votre propos ? Il me semble qu’une demande de reconnaissance d’un salarié est toujours légitime et si celle-ci est hypertrophiée, n’est-ce pas une conséquence d’une autre hypertrophie, à avoir celle de sa non reconnaissance, voire de sa négation ? Le débat est ouvert... Vous dites également que ceux qui souffrent le plus de cette situation que nous décrivons sont les cadres et je ne vous rejoins pas sur ce propos. Un film documentaire intitulé « j’ai (très mal) au travail » de Jean-Michel Carré sort ces jours-ci : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-972580,0.html Il montre à quel point les ouvriers souffrent de cette montée d’exigences en termes de cadences et de ce délitement du lien social propre à notre époque. On sépare, on divise, on isole les individus pour mieux régner. Certes le secteur industriel est bien moins representé aujourd’hui que celui des services mais il est fort regretable que la situation des ouvriers n’intéresse pas la presse économique qui a une facheuse tendance à résumer la souffrance au travail à celle des cadres smiley

M. Folliot : je ne sais si vos salariés sont si heureux au travail que vous le dites, ils seraient peut-être les mieux à même de pouvoir en parler, ce qui est certain en revanche, c’est que votre commentaire reprend à lui seul tous les outils du marketing. C’est une vrai publicité que vous venez de nous faire là. smiley

Isabelle Buot-Bouttier


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