N’importe qui peut se prétendre scientifique sur le net. Personellement, je ne le suis pas et qui plus est ; c’est un sujet que je suis loin de maitriser sur le bout des doigts. J’ajoute que j’étais plutôt favorable aux OGM par le passé. Mais admettez que quand on lis le rapport de la SOIL ci dessus, qui est édifiant ; il y’a vraiment de quoi se poser des questions, non ?
" A priori, les chercheurs qui travaillent sur les ogm prêchent pour leur propre chapelle. Il est nécessaire d’apporter une contre information, principalement sur quatre points :
1°/ Les ogm ne sont pas fabriqués en vue de nourrir le monde : 99 % d’entre eux servent à tolérer des herbicides ou à produire des insecticides.
2°/ Ces « éponges à désherbants » ne facilitent pas l’agriculture durable mais l’agriculture intensive (améliorations technologiques permettant des gains de productivité dans le travail). Des phénomènes de résistances apparaissent, nécessitant l’emploi de désherbants particulièrement nocifs pour l’environnement. Curieusement, l’application d’herbicides augmente dans des pays comme le Canada où sont cultivés des ogm qui soi-disant devaient rendre plus « propre » les pratiques culturales. En réalité, le paysan est pris en otage par ces nouvelles technologies.
3°/ Les ogm ne proviennent pas d’une recherche de haute volée. Par exemple, ces organismes contiennent encore des gènes de résistance aux antibiotiques.Ce sont simplement de premiers « brouillons génétiques ». Dans un organisme génétiquement modifié, on sait ce qu’on y introduit mais on ignore ce qu’ilen résultera, d’où la nécessité de faire des tris expérimentaux.
4°/ L’évaluation de l’impact des ogm sur l’environnement et la santé n’est quasiment pas étudiée. La réglementation actuelle autorise une commercialisation hâtive de ces bricolages technologiques sans imposer d’études d’impact comme c’est le cas lorsqu’on crée un nouveau pesticide ou un nouveau médicament. C’est évident que pour les multinationales, la valeur ajoutée d’un maïs ne sera jamais celle d’un médicament. Mais c’est grave, on mange plus de maïs que de médicaments ! "
Gilles-Éric Séralini, chercheur à l’Université de Caen, expert auprès du gouvernement français (Commission du génie bio-moléculaire et Comité Biovigilance) et de l’Europe (Direction générale de l’agriculture) sur les ogm, président du Conseil scientifique duCrii-Gen (Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique).