Bonjour. Il me semble, sauf erreur de ma part, que le fond de l’article repose sur la démonstration, textes de loi à l’appui, de l’incapacité de l’Etat à agir préventivement de manière à empêcher cette « opération de sauvetage » d’avoir lieu. Mon opinion personnelle est que cet article est bien construit, objectif et atteint son but. Mes félicitations à l’auteur.
@ Le Sudiste : « Sur l’article en lui-même. Je suis certain qu’un autre juriste pourrait nous sortir d’autres articles de loi exprimant exactement le contraire. J’espère au moins que le rédacteur s’est convaincu lui-même. Donc passons. »
Trouvez nous de quoi étayer et prouver votre certitude et ce n’est qu’alors que votre suspicion deviendra une affirmation crédible et aura de la valeur. Vous ne faites que dans le philosophique approximatif et la présomption de complot là où l’auteur apporte du concret.
@ Marie : Je suis d’accord avec la plupart de vos propos et je comprends votre ressentiment de gabonaise. Cela dit, votre réaction, bien que légitime au vu des faits, est hors sujet par rapport à la teneur de l’article. Il ne s’agit ici nullement de défendre une éventuelle extradition pour un jugement en France ou d’opposer le « grand méchant blanc » au « pauvre gentil noir qui n’a rien demandé ». Et je suis bien conscient du fait que « l’Afrique de papa, c’est terminé ». Je me demande d’ailleurs s’il faut en être totalement ravi. Car ce qui y est fait en cachette et en sous-main est peut être encore plus condamnable et préjudiciable que ce qui y fut accompli au grand jour. Je me rends aussi très bien compte de l’ingérence de la France et d’autres pays européens, occidentaux, et maintenant également asiatiques dans les affaires africaines et je n’ose par contre imaginer ce qui se trame aux niveaux économiques, diplomatiques, stratégiques et que sais-je encore. Oui, beaucoup de peuples africains sont, ou ont été des victimes. Oui, l’homme blanc y est pour quelque chose, pour une part importante. Et non, l’homme blanc n’est pas le seul responsable. Et enfin, tous les hommes blancs ne sont pas coupables de toute la misère du monde comme j’ai l’impression que vous le sous-entendez dans vos interventions (si ce n’est pas le cas, je vous prie d’accepter mes plus plates excuses). Je refuse d’être assimilé à ceux qui installent et arrosent (de pognon, d’armes ou autres) les dirigeants africains. Sans vouloir vous offenser, je trouve votre vision réductrice et manichéenne. L’Histoire et la réalité sont, à mon sens, plus complexes qu’il n’y paraît.
Mon sentiment est que ces gens doivent être jugés et condamnés d’abord au Tchad pour les délits commis au Tchad (tentative d’enlèvement d’enfants, escroquerie etc...) ET ensuite en France pour les délits commis en France (abus de confiance, escroquerie etc...).
Aux autres qui accusent l’Etat de n’avoir rien fait : finalement en quoi l’Etat est (ir)responsable ? Finalement, ces enfants n’ont pas été enlevés. Finalement, les « kidnappeurs » sont sous les verrous, non ? Ce qui vous gène le plus dans cette histoire, c’est bien le fait que ces gentils bénévoles hors-la-loi soient emprisonnés au Tchad plutôt que d’être libres en France. Pour vous l’Etat aurait du intervenir avant leur départ. Au vu des derniers éléments médiatiquement annoncés, il semble que cette association ait menti à tout le monde. Aux gouvernements français, tchadien, aux chefs de tribus, aux enfants et même à leurs propres membres et aux parents des « familles d’accueil ».
Comment l’Etat aurait-il pu mettre en doute la bonne foi d’une organisation prétendument humanitaire ? En infiltrant ses rangs et ses réunions ? En y envoyant les RG ? Allons ! Fi de mauvaise foi ! Vous seriez les même qui auraient hurlé au « flicage », à « Big Brother », à l’atteinte à la vie privée etc... On voit la semaine dernière ceux qui critiquent l’inaction et le silence du gouvernement sur cette affaire, et maintenant que le président s’est rendu sur place, ce sont sûrement les même qui critiquent cette action. Bon, ben, faites des lettres à l’Elysée, aux différents ministères et donnez vos solutions, présentez-vous aux élections...
Je comprends le désarroi des parents qui ont été floués et trompés par l’AdZ, mais de là à rejeter la responsabilité de leur propre naïveté sur le dos des administrations... Il existe des procédures légales d’adoption, et « nul n’est censé ignorer la loi ». Bien sûr personne ne maîtrise les textes de loi parfaitement, mais comme le dit l’auteur, il est impossible de protéger les gens d’eux-même. Quelle aurait été leur réaction si l’Etat s’était opposé à cette « extraction » d’enfants et avait dissous l’association avant que ses membres se rendent au Tchad ? J’imagine déjà les cris d’orfraies concernant l’inhumanité de l’administration face à la situation de ces petites victimes de la guerre. Et d’ailleurs, que sont devenus ces enfants ? Et quel va être leur sort ? Qui va se charger de les rapatrier dans leurs villages, au sein de leurs familles ? Ne sont-ce pas là les questions les plus importantes à l’heure actuelle ?
Comme l’auteur, je conclurai en soulignant qu’il est dommageable pour notre pays que l’opposition soit si pathétique dans ses manœuvres et accusations, comme il est dommageable qu’elle ne cesse de brasser du vent sans jamais rien apporter de constructif. Ce n’est pas ainsi qu’elle retrouvera de la crédibilité et pourra revenir au premier plan. Il est étonnant de constater que le succès de Sarkozy repose tout de même en partie sur la médiocrité grotesque et consternante de la principale force d’opposition qu’aurait du être le parti socialiste, cantonné dans sa mauvaise foi et ses couinements de chien battu... La politique de M. Sarkozy a de beaux jours sans adversité devant elle. Je lui souhaite sincèrement de réussir pour notre bien à tous.