Mr Sarkozy a été élu sur une PEUR de l’électorat qu’il a entretenu lui même et qui lui a permis ensuite de se poser en protecteur.
Mme Royale, dépassée, n’a pas su rassembler autour d’elle en entretenant « la peur de la peur ». Son discours, aussi simpliste que celui de son adversaire, consistait à reprendre les mêmes points de fixation (fermeté envers la jeunesse délinquante, surveillance de l’immigration, etc..) mais en d’autres termes, dans un vocabulaire plus « soft », dans une image de fermeté tranquille.
Elle nous disait « la peur qui anime les électeurs de Mr Sarkozy est légitime, il faut en tenir compte et la traiter car nul ne sait ce qu’il pourrait advenir de cette peur.. »
Mais hélas (pour ses électeurs ?), Mr Sarkozy, icône de la fermeté autoproclamée A LUI- MÊME PEUR.. Peur que sa fermeté d’apparence ne soit mise à mal par une confrontation directe... et il est ainsi prêt à tout lâcher à la moindre confrontation.
La comparaison avec De Gaulle ne tient pas.
Dans son récent traitement de la grogne des marins pêcheurs (électorat plutôt habituellement lepeniste), il a voulu donner l’image du courage en allant sur le terrain..
Un peu, comme si le Grand Charles était allé à la Sorbonne en 1968. De Gaulle a disparu à Baden-Baden, n’y est pas allé devant les étudiants de son « je suis allé à votre rencontre tandis que les autres... » et n’a rien lâché.
Résultat : aux élections suivantes : raz de marée de la droite et chambre bleu horizon malgré ce qu’on présente aujourd’hui comme une quasi révolution avortée..
Tall a raison d’insister sur le fait que Mr NS ne veut surtout pas déplaire et il démontre de jour en jour qu’il n’est qu’un « Tigre de papier »..
gAZi bORAt