Cher Ludo, vous m’avez l’air de quelqu’un de convaincu et enthousiaste, aussi vais-je mettre ces propos sur le compte de l’indignation, suscitée sans doute par une réaction à la critique de revendications sociales qui vous apparaissent comme justes et nécessaires.
Mais vous concluez des énormités à partir de vos interprétations. Le reste des étudiants n’a dans son immense majorité pas la moindre envie de se battre ni de débattre avec les agités qui provoquent le mouvement.
Premièrement, le dialogue est inutile (avez-vous déjà essayé ?). Deuxièmement, tenter de forcer l’entrée serait du plus haut ridicule, qui a envie d’en venir aux mains pour avoir le droit d’étudier ? Troisièmement et probablement le plus important, une large majorité d’étudiants s’en fout, pour eux le blocage de la fac, c’est quelques jours de libres qui viennent rompre la monotonie du quotidien. Et ceux-là n’écoutent les revendications que parce qu’ils n’y échappent pas, généralement. D’autres s’y joignent par oisiveté. Ca c’est la réalité des campus.
Sur ceux qui bloquent, généralement les trois-quarts ne tiennent pas cinq minutes sur le sujet des raisons qui les poussent à bloquer. Si. Et le reste fait généralement preuve d’un fatalisme qui n’a rien de la caution que s’imaginent les syndicats d’extrême-gauche pour légitimer leur mouvement.
Je n’ai aucune sympathie particulière pour l’UNI, mais une chose est sûre elle n’a pas vocation à compenser par ses actions des épreuves de force imposées par ses vis-à-vis.
D’accord avec C.C pour le reste.