L’article n’est pas totalement dépourvu de vérité, mais présente de façon un peu caricaturale leproblème (mais est-ce une surprise vu l’appartenance de l’auteur au syndicat UNI... ?). Il est ainsi domage qu’il s’égare dans une discussion politicienne plutôt que de se concentrer sur le contenu de la réforme universitaire et ses effets.
Sur le problème de l’agitation actuelle, l’auteur n’a pas tort. Ce sont sans doute des organisations d’extrême-gauche qui profitent du climat social actuel pour faire un peu d’agitation. C’est traditionnel, et effectivement souvent irritant pour les étudiants qui souhaitent travailler. IL faut se souvenir que les syndicats étudiants ne sont absolument pas représentatifs en France ; il n’y a environ que 5% de participation aux élections étudiantes (!), et tous les syndicats étudiants, sauf un, la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes) (qui a d’ailleurs gagné les dernières élections au CROUS), sont plus ou moins des annexes de partis politiques. Malheureusement, les médias préfèrent toujours s’adresser à ces organes politiques plutôt qu’à la FAGE pour avoir une idée de ce que les étudiants pensent vraiment...
Sur le fond, la réforme votée cet été comporte de réelles avancées, dont l’autonomie accrue qui était une nécessité reconnue dans toute la communauté universitaire, mais aussi des problèmes au niveau de la gouvernance. Néanmoins, les aspects positifs devraient l’emporter pour le étudiants à moyen terme, surtout si l’effort budgétaire promis suit. Une discussion a lieu actuellement sur le problème de l’échec en premier cycle, qui devrait être la priorité des organisations étudiantes.