le titre de l’article est plutot provocateur et ne peut qu’engendrer un repli des personnes se sentant visees mais peut-etre que convaincre n’etait pas l’objectif de l’auteur. Si en revanche c’etait le cas, il aurait ete plus avise d’adopter un titre et un ton plus neutre en presentant des faits plutot que des avis ou des opinions. A partir des faits on peut toujours proposer des idees ou emettre des opinions qui oriente le lecteur vers une solution tout en se gardant le plus possible de defendre une ideologie quelle qu’elle soit. En effet je suis convaincu que les idees nous font avancer alors que les ideologies nous cantonnent dans un discours dont on s’interdit soit meme de sortir et qui ne peut etre que nefaste au progres dans quelque domaine que se soit. Pour en revenir au fond de l’article qui est les manifestations etudiantes des derniers jours, il faut en comprendre les enjeux en evitant a tout prix de stigmatiser ceux qui prennent une position contraire a la votre par exemple en les comparant a des preneurs d’otages dont le seul but serait la chute du regime en place.
Pour vous permettre de me situer un peu mieux et voir quel credit accorder a mon commentaire, je peux vous dire que j’ai ete etudiant en math-sup et math-spe a Paris de 89 a 91 puis en faculte de sciences a Reims de 91 a 93. cette experience fut tres riche pour moi sur le plan social (liberte nouvellement acquise par rapport aux parents, sorties, fetes...) et tres pauvre sur le plan des connaissances acquises (je ne suis pas un exemple a suivre). Resultat, sans aucun diplome, je me suis engage dans l’armee ou je sers encore aujourd’hui. Je ne regrette pas ma situation actuelle ou je me sens parfaitement a l’aise, toutefois je regrette juste quelques peu le temps perdu a me chercher et l’argent gaspille par mes parents d’abord pour me loger et me nourir, par la societe ensuite pour tenter de m’enseigner un savoir que mon manque de clairvoyance m’a empeche d’acquerir. Berf, le temps passe a poursuivre mes etudes sans jamais les rattraper...
Le monde d’aujourd’hui avance extremement vite et refuser d’avancer avec lui c’est prendre le risque de rester sur le bord de la route et de perdre tout. Ce aui est possible en revanche, ce sont les inflexions, on accompagne le mouvement pour ne pas etre renverse et on l’oriente dans la direction que l’on desire. L’opposition franche et brutale ne mene a rien et ne produit rien, les anglo-saxons l’ont bien compris en referant le lobbying et le travail de sappe sur le lomg terme au coup d’eclat aussi spectaculaire qu’ephemere et inefficace. Je ne considere jamais rien comme acquis, tout est sujet a l’instant present et tout doit toujours pouvoir etre adapte aux circonstances. Il faut se fixer un objectif, mesurer les moyens dont on dispose pour l’atteindre et examiner les sacrifices que l’on doit consentir.
Les etudiants des facultes de Lettre et de Droit se sentent en danger par la loi sur l’autonomie des universites a juste titre. En effet ils ne peuvent escompter les memes investissements de la part des entreprises que leurs homologues scientifiques ou medecins. A terme c’est leur filiaire meme qui est menacee, et par la meme, la liberte pour tout un chacun d’acquerir le savoir qu’il desire. Je pense que les etudiants grevistes d’aujourd’hui cherchent avant tout a preserver un droit au savoir. Cette revendication est elle defendable ? A mon avis oui, mais pas sans contrainte ou limitation. Toute formation a un cout, et ce cout est supporte par la societe, les contribuables qui payent des impots. Le savoir est gratuit seulement dans nos reves ! en realite la societe investit (desole pour ce terme extrement capitaliste et deshumanisant) dans un etudiant, l’etudiant le rembourse plus tard par sa contribution en participant au progres de notre societe. La culture generale est un atout interessant mais c’est davantage une option qu’une exigence. La rationalisation de l’etat pour rembourser la dette ne peut faire l’economie de reformer son education. Et la reforme engagee par le ministre me semble inevitable. Mais encore une fois, si le projet ne satisafit pas, des inflexions doivent etre possibles. Plutot qu’une opposition sterile, pourquoi ne pas proposer un amenagement de la loi qui ne remette pas en cause l’autonomie qui semble la meilleure solution proposee jusqu’ici, mais qui assure dans une mesure acceptable la perenite de l’enseignement dans les filiaires dite « moins rentable ». Si l’etat renonce a sa loi tout le monde perd, si les etudiants ne font rien ils prennent un gros risque. Le mieux serait que personne ne sorte perdant, car les deux opinions sont legitimes.
D’autre part pour dire ce que je pense des ideologies, de tout temps il y a eu des conservateurs et des progressistes, en Amerique, ce sont les republicains qui ont vote l’abolition de l’esclavage, aujourd’hui en France les reactionnaires ne sont plus de droite, mais qui peut dire ce qui sera dans dix ou vingt ans... ?
P.S. desole pour l’accentuation, mais mon clavier qwerty n’en dispose pas ...
21/11 23:51 - Mysticman
Ces gauchistes bloqueurs n’ont rien compris et se comportent en vrais petits dictateurs. (...)
09/11 13:40 - SD
Ton anayse est partiellement exacte. l’etudiant coute effectivement moins cher a former (...)
09/11 12:08 - SD
le titre de l’article est plutot provocateur et ne peut qu’engendrer un repli des (...)
08/11 22:17 - Fred
merci aux manifestants d’avoir bloque la ligne de rer B ce soir de facon illegale, (...)
08/11 16:47 - flamandrose
Déjà en 1986 le très honnête Charles Pasqua voyait les étudiants en lutte contre le projet (...)
08/11 16:28 - un autre
en fait, nous sommes encore une fois dans de la pure communication. La stratégie de nos (...)
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