Je crois que pour estimer à sa juste valeur la nature des relations arabo-américaines, cet article a su bien retracer les nuances autour d’une vérité absolue que beaucoup ignorent : relativiser les jugements et les prises de position et pouvoir faire dans ce cas particulier, la part des choses entre le social et le politique. Il suffit de voir les tendances anti-guerre au sein de la société américiane et les courants de pensées des mouvements sociaux qui interpèllent l’intelligentsia américaine malgré la puissance de la machine médiatique, pour comprendre que le réflexe de la généralisation sanctionne fortement les forces positives de part et d’autre. J’ai eu l’occasion de vivre aux USA et je peux témoigner que j’ai fréquenté en tant que sécreraire général d’une association estudiantine arabe aux USA des forces américaines partisanes non négligeables envers les arabes. J’en garde encore des traces dans des écrits de presse que j’ai co-rédigé avec des américains pour soutenir la première intifadha. Bref, je préfère de loin ce langage conciliateur que celui de la « Sheitanisation » ou diabolisation systématique de l’Autre. Ce serait dommage pour des grandes figures américianes de la paix dans le monde comme Noam Chomsky et autres.