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Commentaire de André-Jacques Holbecq

sur Comment pousse la monnaie ?


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André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 11 novembre 2007 17:53

@Cephale

Merci pour votre intervention qui permet d’éclaircir encore certains points.

- Point 1 : Vous me prêtez une conclusion suivante « la BCE et les banques centrales ne sont pas rémunérées, et ce sont les banques privées qui récoltent tous les bénéfices des flux monétaires. »

Je voudrais préciser que les Banques Centrales sont bien rémunérées sur la monnaie centrale qu’elles vont créer et prêter (pièces et billets ou refinancements) aux banques commerciales lorsque celles-ci en ont besoin. Mais le montant permanent de cette monnaie, c’est moins de 7% de l’agrégat M3.

- Point 2 : Dans ma suggestion (qui est également celle d’Allais et d’autres économistes), effectivement une banque commerciale (privée) ne détiendrait plus le droit d’ouvrir un crédit en créant de la monnaie sur simple contrepartie (ce que nous appelons « création ex-nihilo » ou monétisation). Seule la Banque Centrale disposerait de ce droit, et donc tous les intérêts de toute la monnaie dépassant l’épargne disponible, demandée par les entreprises ou les particuliers - par l’intermédiaire des établissements financiers - lui reviendraient. Les banques commerciales seraient donc assimilées à des intermédiaires financiers (qui collectent l’épargne pour la reprêter). Je reprécise que les intermédiaires financiers ne créent pas de monnaie, contrairement aux banques.

- Pour le point 3 : Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire par « Il y a une différence fondamentale entre la BCE et une banque privée. Si la BCE n’existait pas, une banque privée ne pourrait pas ouvrir un crédit en Euros ». En fait, s’il n’y avait plus du tout de monnaie dite fiduciaire (espèces) ceci faciliterait au contraire la possibilité pour les banques commerciales de créer de la monnaie scripturale sous forme de crédit, n’ayant plus à assurer la demande de monnaie « centrale »

- Pour le point 4 : les billets et pièces sont inscrits au passif du bilan de la BCE (avec les réserves détenues par les banques commerciales et les dépôts des banques commerciales et institutions financières). A l’actif, on trouve l’or, les réserves en devises ainsi que les créances sur les Etats, les banques et institutions financières


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