De toute façon, les actions de l’acte de Zoé sont illégales. Il existe des lois qui régissent l’adoption internationale. Chaque pays a son mot à dire. Par exemple, en Chine, il est exigé que les parents étrangers, adoptant un petit chinois soient propriètaires. Pour le Tchad, la question ne se pose apparement pas, vu que si j’ai bien compris le mot « adoption » n’existerait pas en Tchadien. D’ailleurs est-ce que la question d’adoption peut se poser, vu que ces 103 enfants étaient supposés être acceuilli en vue d’une potentielle adoption. Une adoption ne me semble pas si évidente que cela pour un enfant clandestin, dans un pays qui chasse le clandestin. Si cette opération avait réussie, il aurait aussi été interressant de voir ce que ces 103 enfants seraient devenus dans 10 ans. Il y a bien sûr le traumatisme des enfants. Quand on sait que pour être parent adoptant, il faut un agrément, un suivi, du social, du psy, etc... Cela demande de la reflexion, toute une préparation, qui se fait souvent à deux. C’était déjà difficile pour un adulte, voire 2 adultes ensemble. Mais imaginons la dificulté pour un enfant tout seul. Idriss Déby, qui envoie ses enfants en chair à canon, a parlé de réseau pédophile et de traffic d’organes. Ce n’est vraissemblablement pas le cas dans cette affaire, quoi que, il y a un grand éventail d’avenirs possibles, pour des enfants clandestins dans un pays qui chasse le clandestin. Mais il ne faut pas non plus se fermer les yeux. Ces réseaux de pédophilie, de traffic d’organes existent. Il faut bien qu’ils soient alimentés d’une manière ou d’une autre.

Je vous propose de regarder une vidéo. Ou plutôt de l’écouter, il n’y a rien à voir.

http://www.dailymotion.com/relevance/search/la+prostitution+africaine+en+occident/video/xgaox_la-prostitution-africaine-en-occide_extreme

Ce n’est pas sur la pédophilie, mais sur la prostitution africaine en Occident. Mais on y parle néanmoins d’enfants. Je n’ai pas pu écouter ce reportage d’une seule traite. J’ai du m’arrêter car j’ai failli vomir. Il faut l’écouter jusqu’à la fin. Et si vous êtes curieux, vous pourrez visualiser d’autres vidéos concernant les enfants sur cette même page web. Il faut sortir du cliché. Tout n’est pas tout rose, pour tous les enfants en occident.

Bon, cette histoire « d’essai de médicaments » est un peu tiré par les cheveux, certes. Mais nous vivons dans une société tellement sordide, où la réalité dépasse la fiction, que à la limite, cela m’étonnerait même pas. Je pense qu’il est quand même plus facile de faire un essai clinique, directement en Afrique même, grand terrain d’expérimentation, où cela se pratique facilement en s’asseyant sur certaines règles, que sur quelques gamins en France.

Je fais un petit hors sujet. J’ai envie de parler de différences entre l’éducation des enfants des noirs et des blancs. Je pense en tant que blanche, que les blancs ont beaucoup à apprendre des noirs, notament dans l’éducation des enfants. Par exemple, les mamans noires portent leurs enfants. Il est presque aussi possible de dire, que seules les mamans blanches ne portent pas leur enfants. Les enfants blancs sont dans une poussette, le nez au niveau des pots d’échappement. L’enfant blanc voit, lui les pieds de la table, alors que l’enfant noir, lui, voit ce qu’il y a sur la table. Il a une autre vision du monde, plus élevé que celle de l’enfant blanc. Il est au dessus. Et comme il est plus facile d’avoir confiance en soi, en position tonique, quand on est accroché à sa maman !!!

J’ai eu une discussion avec les animatrices de la halte garderie, où vont mes 2 enfants (que j’ai porté en écharpe d’ailleurs. Je n’ai pas vu une seule poussette franchir le seuil de ma porte). Elles disaient qu’il fallait tout le temps rappeler aux parents de bien fermer la porte derrière eux. Même les écritaux ne suffisent pas. Les parents quittent le lieu avec leur progéniture, sans se soucier de savoir si la porte s’est bien refermé derrière eux. Certains parents même laisseraient un enfant seul franchir la porte sans l’arrêter. Nous, blancs sommes très individuels. Nos enfants sont nos enfants et pas ceux des autres et ceux des autres ne sont pas nos enfants. Et pendant ce temps, on peut lire dans les journaux, que les enfants d’emmigrés (africains, maghrébens compris) trainent dans les rues, errent sans contrôle parental, ni autorité, sont laissés à eux mêmes. Mais parce que nous n’avons pas la même culture. En Afrique, un enfant est l’enfant de tous. Tout le monde a le droit de lui indiquer qu’il est dans un mauvais chemin et de le remettre dans un bon. Dans ce cas un enfant ne pourrait pas être laissé à lui-même.

Ceci est sans doute lié à « l’absence » de la notion d’adoption en Afrique. Du moins, c’est l’impression que j’ai.