L’auteur :
« la réforme de la carte judiciaire fait partie de ces changements qui ne préoccupent pas directement le citoyen »
Et pourtant il devrait s’en préoccuper le citoyen, non ? Outre le fait de devoir de déplacer plus loin (si on peut), la fermeture des tribunaux, avec les dizaines d’emplois afférant, aura des répercussions locales sur le commerce, l’emploi, l’attractivité, le prestige d’une petite ville.
De plus, cela vient dans un contexte de désertification des zones non urbaines. Les services publics, au nom d’une meilleure gestion comptable, désertent de plus en plus les petits villes et les campagnes alors qu’à priori ils doivent fournir leurs services à tous au même prix où que l’on réside sur le territoire.
N’est ce pas là un coup de glaive supplémentaire pour les services publics et les zones non suffisamment urbanisées ? Un coup de glaive qui montre que ces services ne sont plus aussi publics que ça, que maintenant le rapport financement/quantité prime sur l’idéal de service de qualité disponible pour tous.
Ne peut-on y voir aussi une volonté de réduire les dépenses, cherchant des moyens pour éviter à tout pris de devoir augmenter le budget de la justice ?
D’ailleurs, et l’auteur pourra ou non confirmer, mais j’ai entendu mille fois de la part de juristes que ces petits tribunaux, même s’ils ont moins d’affaires, rendent en général une justice meilleure et plus rapide.... du fait de leur taille justement. VRAI OU FAUX ?
Je crois que c’est là que réside les préoccupations majeures.
Ceci dit, réformer la carte est peut être nécessaire....mais je trouve étrange le nombre de ces suppressions et de ces regroupements ; on dirait que plus on en supprime, mieux se sera. Et on se sert de ce nombre pour négocier justement la réforme, en en lâchant un ou deux quand ça gueule trop ou quand on a affaire à une municipalité UMP (municipales oblige...), histoire de faire dévier le débat de fond sur l’utilité publique réelle de ces tribunaux