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Commentaire de eric

sur Le marché, lieu de la folie mimétique


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eric 13 novembre 2007 16:03

Inconvénient du on line, cela va trop vite et on se fait parfois mal comprendre !

J’aime beaucoup Ellul que j’ai un peu croisé je l’ai cité au sujet de ce que vous dite sur la technologie

« Ce n’est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à la technique (...) Ce n’est pas l’Etat qui nous asservit (...), c’est sa transfiguration sacrale (...) »

- Jacques Ellul, Les nouveaux possédés, Paris, Fayard, 1973, p. 259.

« J’ai montré sans cesse la technique comme étant autonome, je n’ai jamais dit qu’elle ne pouvait pas être maîtrisée. »

- Jacques Ellul, Changer de révolution, Paris, Seuil, 1982, p. 224.

On pourrait dire la même chose du marché. Mais Ellul est chrétien, il est optimiste.

Girard est le plus grand !

Dupuy est intéressant mais je soupçonne chez lui une possible tendance à élaborer un discours sur la complexité un peu technocratique Je ne connait pas Billeter.

Vos articles m’intéressent vivement par ce que c’est la première fois que je vois quelqu’un essayer de donner un contenu autre que purement « post néo marxien » à un concept qui vogue vaguement dans les rélfexions de gauche aujourd’hui qui est celui de marchandisation, et plus précisément de marchandisation ultralibérale.

Au cours d’une conférence de Marcel Gaucher, qui est la savonnette à vilain de gauche de la pensée de Girard, j’ai d’abord cru que ce que le terme cachait était le reproche fait au marché de donner le choix aux citoyens. Gaucher prié de donner un exemple citait l’éducation nationale ; Comme il s’agit d’une de nos adminsitrations les plus rétives à tout contact avec l’extèrieur quel qu’il soit ( notamment fort taux d’endogamie) cela me surprenait un peu.

J’ai compris que la marchandisation, ce n’est pas que Mac Donald ou Marlboro sont trop présent dans l’école, mais que les parents, voir les enfants veulent au’on leur demande leur avis, qu’on leur rende compte des résultats, ont des attentes propres vis à vis de l’école et entendent qu’on en tienne compte et que cela est très mal vecu par des enseignats qui étaient persuadé qu’il étaient là pour éduquer la société à leur idée : l’idée de la « bonne société ».

Puis en lisant Guillebaux, quelques alter etc... il m’a semblé que plus profondément, ils reprochaient au marché de leur laisser le choix à eux. Qu’ils représentent des gens , beaucoup plus sensible qu’on ne pourrait le croire à l’emballement consommatoire mimétique.

Guillebaux notamment s’indigne que les riches et certains pauvres dit il, aient encore des familles. C’est très bien vu. Avoir une famille nombreuse c’est faire délibérément le choix de renoncer à un niveau de consomation quel que soit le niveau de revenu par rapport à ses pairs.

Tous sont frappés mais tous n’en meurent pas. Les familles nombreuses catho par exemple sont la preuve que l’on peut, en partie, résiter à l’emballement consommatoire.

A l’heure ou, collectivment, nos revenus et notre niveau de vie n’ont jamais été aussi peu déterminé par les marchés ’part des services publiques et des trasnferst sociaux) il faut bien trouver quelques part une rationnalité à cette angoisse obsidionnale que semble provoquer le marché chez certains.

Mon présentiment est que cela est intéressé.

Quand les mêmes nous disent que le service public ou la vie associative ont vocation a recréer du lien social et que ce n’est qu’une question de poste et de moyens, on a exactement la même réification du social que celle qu’ils reprochent au marché. La seule vraie différence étant que l’argent ne finit pas dans les même poches.


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