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Commentaire de Frankie

sur Yvan Colonna ou le scandale corse


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Frankie Frankie 13 novembre 2007 18:26

« ...Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public... » Tel est l’article 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui énonce la présomption d’innocence. Pour Yvan Colonna, qu’en est-il du respect de ce droit fondamental ?

Depuis des années, cet homme est publiquement dénoncé comme étant l’assassin du préfet ERIGNAC alors qu’il clame son innocence. Mais peut-on, parce que l’affaire est grave, abdiquer ainsi l’état de droit ? Peut-on accepter que cette gravité pèse de tout son poids dans la balance de la justice au détriment de la sérénité et de l’équité ?Il y aurait donc deux poids, deux mesures, donc deux façons de concevoir la Justice, selon que l’on soit berger Corse ou ministre de la France...

On se souviendra en effet, que dans l’affaire d’Yvan COLONNA, c’est à plusieurs reprises que ce principe essentiel du droit a été malmené : • En août 1999, par la ministre de l’intérieur de l’époque, et avant tout autre, J.P CHEVENNEMENT, lorsqu’il dénonce « l’acte odieux d’Yvan COLONNA » dans les colonnes du journal « Le Monde » • En octobre 1999, devant la commission d’enquête parlementaire par le procureur de la République J.P DINTHILLAC : « j’attends avec impatience que l’assassin du préfet Erignac soit lui aussi interpellé... » • En 27 mai 2003 par le Maire de Bastia, E.ZUCCARELLI, qui, fustigeant le gouvernement a l’Assemblée Nationale,demande « la mise hors d’état de nuire des poseurs de bombes, des racketteurs et mafieux, des assassins, à commencer par celui du préfet Erignac qui court toujours, voilà ce qu’il faut faire ! ... » • En 2003 enfin, lorsque Nicolas SARKOZY, ministre de l’intérieur, s’exprime lors du même débat à l’Assemblée Nationale le 27 mai 2003 ;« vérité et justice seront rendus au préfet et à sa famille le jour où Colonna subira le même sort que ses complices » et lors de l’arrestation : « nous avons arrêté Yvon Colonna, l’assassin du Préfet Erignac... ».

Le procès d’OUTREAU semble déjà loin et ceux qui s’en émouvaient ont perdu la mémoire.

Maurras disait au sujet de l’affaire Dreyfus : « Qu’importe qu’il soit coupable ou innocent. L’intérêt de la Nation commande qu’il soit condamné. »

http://www.yvan-colonna.com/data/document_technique2.pdf

cela vaut le coup de jeter un coup d’œil, car c’est une histoire qui se passe au XXIe siècle


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